Vendredi soir, Marilou a été danser la salsa dans un bar de Caracas, avec Thomas et ses amis. Or, à la fin de cette soirée endiablée, elle s’est solidement défait la rotule de son genou gauche. Elle avait déjà eu ce genre de problème, alors elle savait ce qui venait de se produire. Elle est rentrée à la posada (à l’auberge) et s’est couchée. Le lendemain, son genou avait enflé et la douleur était très intense.
L’infirmier-surprise
Grâce à un bus de nuit surclimatisé, j’ai débarqué à Caracas à 5 h 30, ce matin-là, sans savoir ce qui s’était passé. Quand je suis arrivé à la posada, vers 6h, j’ai eu droit au récit du genou blessé. Moi qui venait à Caracas pour ne pas croupir dans une chambre d’hôtel de Barinas, pour voir de l’action, j’ai été servi. Marilou, moi, Thomas, Marilu – la proprio de la posada -, Jorge – un pensionnaire de la posada- avons alors été à l’hôpital. Plus tard, Julio, le partenaire de travail de Marilou, est arrivé. Première constatation: l’urgence était aussi engorgé qu’une bonne vieille urgence du Québec. Donc, plus de trois heures après son arrivée, Marilou ressortait de l’urgence, dans une chaise roulante, la jambe gauche enserrée dans une gaine. Diagnostic: rien de cassé, seulement une inflammation. Quelques jours de repos et des médicaments règleront la situation. Depuis, je fais l’infirmier. Je fais les courses, je veille à a ce qu’elle ne manque de rien. C’est décidément plus sympathique que de me tourner les pouces à Barinas.
Une bonne intuition
Oh oui! Si je suis venu à Caracas, c’est que j’étais supposé aller à Sanare vendredi matin tôt: or il y a eu un changement de plan, et je ne pouvais aller là-bas avant mardi. J’ai donc eu environ une heure pour décider ce que je faisais de ma fin de semaine. C’est alors que j’ai choisi d’aller à Caracas, pour voir Marilou et Thomas. Dans le fond, c’est une bonne chose que je sois venu ici: j’ai pu voir des ami-es et je me suis même rendu utile. Ce fut une intuition que j’ai bien fait de suivre…
Marilou, de retour à la posada. Si elle est si souriante, c’est à cause des médicaments… (quoiqu’elle est toujours souriante)