Hugo Rafael Chávez Frías est un personnage unique. Aujourd’hui, il a fait une conférence de presse de près de 4 h, en direct, à la télévision. 4 h!!! C’était incroyable. Il avait seulement quelques feuilles devant lui, mais il ne les regardait presque jamais. Comme s’il savait toujours où son discours s’en allait, comme s’il avait un plan bien précis en tête et que rien ne pouvait l’en écarter. Il sait utiliser les silences, les pauses, les symboles, les mots forts, les phrases-choc, les tons de voix et les diverses émotions qu’ils véhiculent, etc.
Il ne laisse personne indifférent
Qu’on soit pro- ou anti-Chávez, il faut toutefois reconnaître une chose: il est médiagénique. Il a compris la force des médias, il a compris comment susciter la controverse et comment en tirer profit. Lors du Sommet ibéro-américain de Santiago, il a traité de fasciste à plusieurs reprises José Maria Aznar, l’ancien premier ministre espagnol, et ce, devant le roi d’Espagne Juan Carlos et José Luis Rodriguez Zapatero, le premier ministre actuel. Cyberpresse a quelques articles sur le sujet, pour ceux et celles que ça intéresse. L’onde de choc provoquée par ses déclarations continue de secouer le monde hispanophone, de Caracas à Madrid. Et Chávez en a rajouté depuis, il a jeté du pétrole sur le feu, afin de faire parler de lui, de ses idées, de ses ambitions. Et il n’en manque pas, d’ambitions, comme en témoigne son projet de réforme constitutionnelle. Il y aurait beaucoup à dire sur ce projet, mais ce sera le sujet d’un prochain texte…