Je déambulais dans les rues, quand j’ai vu un commerce qui vendait des haricots rouges. Or j’aime les haricots rouges. J’ai décidé d’en acheter. J’ai alors commencé à jaser avec le proprio, Antonio, à propos des haricots, du prix des superbes chapeaux qu’il vend (chapeaux de llanero – de style cowboy – et chapeaux de paille, très paysan), du but de ma présence ici, du Canada, de la Feria du café qui a lieu la semaine prochaine, etc.
Un moment de magie
Sur l’entrefait, un homme est entré et s’est joint à notre discussion. Puis, il a empoigné une cuatro à vendre et il s’est mis à jouer une chanson qui parlait du café. Une chanson tout à fait excellente, drôle, poétique, porteuse d’une mélodie toute simple, mais très efficace, couronnée par une voix confiante, pleine, joyeuse. Il a joué comme ça pendant un bon 2-3 minutes. J’avais le sourire fendu jusqu’aux oreilles: ce sont des moments comme ça qui font que j’aime voyager. Des petits bouts de magie dans le quotidien, des éclats de grâce dans l’ordinaire des journées. Fugaces, mais éternels.
Quand il eût fini, je l’ai remercié, j’ai remercié Antonio et je suis parti. Mais je reviendrai à son commerce: je veux un de ses chapeaux…
Ce billet me fait sourire aussi!