Au Venezuela, le temps est élastique et la ponctualité est une notion quelque peu farfelue. Je le savais déjà, mais j’en ai eu une éloquente démonstration lorsque j’ai été à Margarita. J’avais décidé de prendre l’avion, dans l’espoir naïf de sauver du temps. J’ai donc pris un bus de Sanare à Barquisimeto, puis du terminus j’ai pris un taxi jusqu’à l’aéroport. J’ai été m’enregistrer au comptoir d’Aeropostal, la compagnie aérienne la plus connue au pays. Tout s’est bien passé, j’étais satisfait du déroulement des événements. Jusqu’à ce que le vol ait du retard.
L’attente en valait la peine
1 h 30 de retard, exactement. En attendant, je jasais avec une Vénézuelienne qui m’a affirmé que c’était normal ici, les retards dans les vols. Bon. J’ai fini par embarquer dans l’avion pour un vol de… 35 minutes. Transfert à Caracas. En retard à cause du vol précédent, bien sûr. Puis un autre vol de 35 minutes. Je suis donc arrivé à Margarita vers 21 h 15. Attente pour les bagages. On m’a offert un verre de scotch. Je l’ai pris. J’ai ramassé mes bagages, je suis sorti de l’aéroport, j’ai trouvé un taxi qui m’a mené jusqu’à l’hôtel, à 45 minutes de route. Quand j’ai débarqué, ma mère m’a sauté dans les bras. Ça a valu toutes les minutes d’attente…