Aujourd’hui, j’ai croisé un gars de Caracas à l’UQÀM. Il suivait le cours de spinning qui précède mon cours de kung fu. Quand je suis entré dans le dojo, il discutait en espagnol avec l’assistant de mon professeur. Je les écoutais, tout en ayant un drôle de sentiment de familiarité.
Une conversation sur le Venezuela
Puis, en espagnol, j’ai demandé au gars d’où il venait. Il m’a dit qu’il venait du Venezuela, et plus précisément, de Caracas. Effectivement, il parlait sans prononcer les « s » finaux, comme tout le monde là-bas. On a ainsi jasé quelques minutes, du fait qu’il était ici pour apprendre le français (je ne l’ai pas beaucoup aidé, en tout cas), que les Vénézueliennes étaient très belles (c’est vrai), qu’il faisait froid ici, que Caracas est la ville au plus haut taux d’homicide au monde depuis que Chávez est au pouvoir (on exclut bien sûr les villes en zones de guerre), etc. Ce dernier sujet m’a vivement intéressé. Après quelques recherches sur Internet, j’ai trouvé deux articles qui corroboraient cette théorie: 1, 2. Le genre d’information que toute maman est très heureuse de connaître, surtout quand un de ses enfants s’apprête à visiter la ville.
Le danger n’a pas de frontières
Je n’ai pas été surpris d’apprendre que le taux d’homicide du Cap est très élevé; les gens que je connais qui y ont été m’ont tous souligné l’ambiance tendue qui y règne. La présence de Moscou dans ce palmarès ne m’a pas vraiment étonné non plus. Il semblerait que la recrudescence de crimes haineux commence à poser de graves problèmes de sécurité. Mais la Nouvelle-Orléans et Port-Moresby? Je n’aurais pas imaginé. Par ailleurs, je m’attendais à y trouver des villes comme Johannesburg, Bogotá ou quelques villes brésiliennes, mais non. Pourtant.
Bref, une rencontre fort sympathique. Je n’avais pas parlé espagnol depuis mon retour et j’ai réalisé que je n’avais pas de difficulté à reprendre mon accent de là-bas. Pour quelques minutes, c’était le Venezuela all over again.
Je dois admettre que je pensais que les villes de Rio de Janeiro ou de Recife au Brésil se retrouveraient aussi sur cette liste, d’autant plus que les policiers se sont longtemps fait donner une prime à chaque fois qu’il tuait un “bandit” des favelas. Il me semblait même avoir déjà vu quelque part il y a quelques années que Rio était la ville où le taux d’homicide était le plus élevé au monde. Peut-être que ça s’est replacé depuis… heureusement pour ses habitants!
Par ailleurs, je suis bien content que tu aies rencontré la personne de Caracas! C’est toujours plaisant de rencontrer des gens chez nous d’une culture où on a eu l’occasion de s’immiscer un peu!