Sur la place Jeema-El-Fna, il y a: des artistes aux multiples talents; des mendiants très insistants; des hipsters au chapeau pas de toit; des touristes qui se font arnaquer; des imbéciles arborant les plus spectaculaires coups de soleil de côté-ci de la Voie lactée; des cyclistes qui transportent de sacrées grosses planches; des vendeurs de haschich; un gars avec un grand crisse de manteau alors qu’il doit faire au moins 35 degrés Celsius; des monsieurs en djellaba; des chars tirés par des ânes; des touristes pas de chapeaux sous un soleil de plomb; des femmes voilées; un monsieur avec un singe mignon mais enchaîné; un homme tirant un chariot contenant six réfrigérateurs; une personne d’origine asiatique au look pseudo-emo; des vendeurs de toutes sortes de cochonneries; des gens habillés comme des habitués des Passerelles, époque 1998; un motocycliste qui charrie douze giga-cartons d’oeufs; une famille de quatre sur le même scooter; une jeune femme en talons hauts sur des pavés inégaux; des couples qui se tiennent par la main; un mec qui marche avec une énorme télévision dans ses bras; un groupe de femmes terrorisées par une tractopelle. J’ai vu tout ça sur la place Jeema-El-Fna. Et j’ai vu différents visages du Maroc.