Les souks de Marrakech forment un univers unique. On pourrait les définir comme un marché aux puces couvert, qui s’étire dans plusieurs directions et qui occupe une bonne portion du quartier au nord de la place Jeema-El-Fna. Les « rues » sont étroites, labyrinthiques, de sorte qu’il est facile de s’y perdre. En fait, s’y perdre est une activité très agréable, car à chaque détour, on rencontre des vendeurs tonitruants, des clients colorés, des cyclistes, motocyclistes et automobilistes téméraires, des artisans en pleine action, des touristes au look très stéréotypé. De plus, le visiteur s’expose à une variété de sons, de musiques, d’odeurs, de scènes et de textures si grande que ses sens en sont surchargés. Ce microcosme ferait une excellente source d’inspiration pour un téléroman. Peut-être une telle émission existe-t-elle déjà au Maroc ou dans le monde arabo-musulman. Sinon, il faudrait la créer. Un monde aussi éclaté comporte tellement de possibilités de situations rocambolesques que la matière brute serait inépuisable.
Ce qu’on trouve dans les souks
Quelques détails sur les souks: d’abord, les commerçants y sont beaucoup plus sympathiques que ceux de la place Jeema-El-Fna; ils sont bien sûr insistants – c’est leur métier, après tout -, mais ils ne démontrent pas ce côté agressif propre à leurs collègues jeema-el-fniens. Ensuite, certaines marchandises s’avèrent plus courantes que d’autres, comme les ensembles pour le thé à la menthe, les tapis, les foulards et chèches, les objets en cuir, les poignards et couteaux, les instruments de musique, les tajines, les lampes en métal et chandeliers, les herbes, épices et médicaments, les viandes, les t-shirts, chandails d’équipes de football et chapeaux, entre autres. Enfin, il est très mal vu de prendre des photos dans les souks. Des affiches le rappellent, et si quelqu’un le fait quand même, les témoins du geste ne se gêneront pas pour réprimander la personne fautive. Sans doute est-il possible de prendre une photo après avoir demandé la permission, mais personnellement, je pense que ça créerait une drôle d’ambiance.
Les souks, c’est réellement un des endroits que je préfère à Marrakech. Tout peut se négocier. J’adore les couleurs, les épices, les tissus etc. Ton récit me donne envie d’y retourner !!
Oui, c’est un univers extraordinaire, riche en sensations, en émotions. Content de voir que mon récit t’ait rappelé de bons souvenirs…