Ça y est, je suis revenu à Sofia, au terme d’un trajet de bus d’environ 9 h 50. Cette épopée a été plutôt rock. À 21 heures, je devais prendre une navette vers un terminus, près du carré Taksim; j’y suis arrivé près de quinze minutes a l’avance, et c’était le bordel. Dans le chaos, j’ai à peine eu le temps de saluer et de remercier mon amie Fatoş. Ça m’a laissé un goût amer, car ce n’est pas comme ça que doivent se passer les au-revoir. Enfin.
Le chaos
La première navette a effectué tout un slalom dans les rues achalandées de la ville. Je n’avais aucune idée où je m’en allais. Fatoş m’avait dit de débarquer à un terminus X. Une fois sur place, j’ai réussi de peine et de misère à trouver quelle autre navette je devais prendre pour me rendre au terminus final. Donc, autre slalom dans la gigantesque Istanbul.
Je suis finalement arrivé au bon terminus, plusieurs minutes après que la navette eût zigzagué dans la station centrale de bus. Mon bus est arrivé quelques instants plus tard et je savais alors que toute cette folle course stambouliote était enfin terminée.
Une nuit mouvementée
Je n’ai pas beaucoup dormi durant le trajet, mais je savais que ça se passerait ainsi. J’en ai profité pour écouter pas mal de musique, dont du punk… rock. Et comme je l’avais prévu, le passage à la frontière a pris deux heures, soit de 2 h 20 a 4 h 20. En outre, j’ai eu la chance de rencontrer des gens sympathiques dans le bus, comme un professeur slovène qui parle slovène (quelle surprise), anglais, turc, albanais et un peu de français. Je n’avais encore jamais rencontré quelqu’un qui parle albanais. J’ai aussi jasé avec un jeune de Madrid, qui étudiait à Istanbul dans le cadre du programme Erasmus; tsé, le programme qui envoie des étudiants de divers pays d’Europe faire le party dans d’autres pays que le leur…
Ça fait drôle d’être ici: après l’intensité d’Istanbul, Sofia est un oasis de tranquillité. Je n’y resterai que 24 heures, puis j’irai prendre mon vol pour Madrid. Enfin, lundi matin, je pars de Madrid pour Montréal. Le retour au bercail. Déjà.