C’est drôle, parce que j’avais pensé écrire – encore – sur le sujet. Mais voilà que dans sa dernière chronique, Bruno Blanchet a publié le courriel d’Alexandra, une de ses lectrices, qui parle du retour à la maison, après un long voyage. C’est un phénomène souvent négligé par les voyageurs, mais qui a pourtant des impacts parfois importants sur les personnes qui le vivent. Alexandra résume bien la question, je me suis reconnu dans ses mots. Je suis persuadé que plusieurs d’entre vous se sentiront également interpellés par ce texte.
J’ai souvent entendu des experts en rédaction et en littérature affirmer que, pour rejoindre un vaste lectorat, l’auteur doit écrire sans pudeur, sans retenue, car plus une expérience est racontée de façon personnelle, plus elle tend à devenir universelle. Un drôle de paradoxe, mais pour avoir lu quantités de récits de voyage, j’y souscris. C’est cette part d’intimité dévoilée avec tant de générosité qui lie l’auteur et ses lecteurs, à mon avis. Un texte comme celui d’Alexandra crée ce lien, car il permet aux gens d’y trouver un écho à leurs sentiments à propos d’une expérience à la fois si individuelle et si commune. Je vous invite donc à le lire.