Sick of It All et le côté obscur des tournées

Les musiciens sont souvent appelés à voyager, en raison de la nature même de leur activité. Plusieurs d’entre eux prennent ainsi part à des tournées plus ou moins élaborées, selon les cas. Or, alors que je fouillais dans ma collection de magazines de musique, j’ai trouvé cette excellente – et longue – citation d’Arman Majidi, batteur du groupe hardcore new-yorkais Sick of It All, qui parle justement des tournées:

– « Obviously the earlier tours were always the most difficult. […] One reason was that we weren’t making any money. We were just doing it for God knows what reason–maybe some emotional outlet, it was never an income thing. Every once in a while you really have to question yourself. What are you doing this for? Why are you subjecting yourself to all this? I guess you just have to really believe in what you are doing and stick it out long enough to actually make it work. Touring is a lot of fun and I do look forward to it. Sometimes being on the road is an emotional seesaw. One day you’re having the time of your life, the next day you fall into a real deep depression and totally feel isolated from everything you know, you’re in a totally different environment and you don’t know how to deal with it… but that’s what builds character. A lot of bands totally cop out, can’t really deal with the touring, and never really give themselves the chance to discover different parts of themselves… because you do go through a lot of things & emotions that you’d never experience in normal nine to five life. Even when I quit the band for personal reasons– after a little while, holding down a job was so frustrating, dealing with the same routine day in and day out. I couldn’t cope… I needed back in the band, I’m not a nine to five guy. » (Arman Majidi, Sick of It All, Metal Maniacs, Superstar Special April 1995 Vol. 12, No. 1 # 31, p. 33)

L’envers de la médaille

Evil Can Evil

Evil Can Evil: http://www.myspace.com/evilcanevilband

J’aime beaucoup cette citation, car elle montre l’envers de la médaille. Oui, les musiciens ont de la chance de voyager autant tout en faisant ce qu’ils apprécient le plus dans la vie. Toutefois, cette chance comporte aussi un prix à payer et plusieurs réalisent, une fois en tournée, que les sacrifices inhérents à ce métier s’avèrent trop grands pour eux. Il faut avoir un certain type de personnalité pour supporter ce genre de vie et ses multiples pépins: conflits de personnalité entre les membres du groupe, accidents de voiture ou problèmes mécaniques, refus du promoteur de payer après un spectacle, problèmes de visa, vols d’équipement ou de recettes, entre autres. Quantité de situations peuvent donc mettre à l’épreuve les liens qui unissent les artistes entre eux. Comme Majidi le dit si bien, nombre de musiciens préfèrent abandonner devant les difficultés plutôt que de saisir l’occasion de découvrir des choses sur eux-mêmes. Et c’est dommage.

Malgré tout, je crois que partir en tournée doit être une expérience des plus formidables. Il suffit simplement d’être conscient des aléas possibles pour mieux gérer ensuite les péripéties qui surviendront, quelles qu’elles soient.

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