Maná

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J’ai mentionné à plusieurs reprises sur ce blogue le groupe mexicain Maná et j’en parle encore parce qu’il lance aujourd’hui même son nouvel album studio (son huitième), Drama Y Luz. J’adore Maná. C’est un de mes groupes préférés. Pourtant, jamais je n’aurais imaginé autant apprécier un groupe pratiquant un style si éloigné de ceux que j’écoute d’habitude. Mes goûts gravitent habituellement autour du métal et des musiques plus extrêmes (Agalloch, Amorphis, AnathemaFleshcrawl, Gorguts, In Flames, Isis, Jesu, Neurosis, Paradise LostSummoning), du ambiant/dream pop/ electro/expérimental/ shoegazer rock (Klaus Schulze, Slowdive, Tangerine Dream, This Mortal Coil) ou du punk rock (Bad Religion, Social Distortion). Alors pourquoi Maná?

La musique est un voyage

J’ai découvert Maná en 2007, au Venezuela. Le vendeur de CDs piratés au coin de la rue où j’habitais à Sanare avait une fixation sur la chanson Vivir Sin Aire (¿Dónde Jugáran Los Niños?; 1992) et il la faisait souvent jouer à un volume indécent. Je l’ai donc entendue à maintes reprises, au point où je la reconnaissais chaque fois qu’elle déferlait sur le quartier. Peu à peu, j’ai fini par l’aimer. J’étais alors accroché et j’avais envie d’entendre plus.

Puis, juste avant de quitter le pays pour revenir au Canada, j’ai acheté le disque Amar es Combatir (2006) à Caracas. Et depuis, j’ai acquis presque tous les albums studio du quatuor de Guadalajara, sauf Maná (1987) et Cuando los Ángeles Lloran (1995). J’en écoute encore régulièrement et je ne me lasse pas de sa musique qui combine pop, rock et rythmes latins. J’aime le son du groupe, sa façon de construire des chansons, ses mélodies, ses paroles. Cette musique est aujourd’hui indissociable de mon voyage au Venezuela et elle me plonge chaque fois dans un état d’esprit rêveur, elle me donne le goût de partir au loin et d’explorer le monde.

C’est d’ailleurs un de mes grands plaisirs, lorsque je voyage: découvrir des musiciens qui me sont inconnus ou peu connus. J’achète toujours des disques d’artistes locaux ou régionaux dans les pays que je visite, histoire de mieux connaître une partie de leur culture. Bien sûr, rien ne me garantit que je les apprécierai, mais le plaisir de tomber sur un ou des excellents musiciens compense largement pour toutes les déceptions.

Le meilleur album de Maná est…

Le meilleur album de Maná? Un choix difficile. Ceux que je possède ont tous leur personnalité, mais je préfère ¿Dónde Jugáran Los Niños?, Amar es Combatir et le formidable album en concert Arde el Cielo (2008). D’ordinaire, je n’aime pas les albums en concert, je les trouve fades, mais Arde el Cielo propose une expérience enflammée, grâce aux superbes versions retravaillées de plusieurs chansons et à une foule survoltée, tellement présente et intense qu’elle constitue un membre supplémentaire du groupe.

Le nouveau simple

Je vous laisse avec Lluvia al Corazón, le premier simple du nouvel album :

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