Originaire de Bruxelles, Florent prépare actuellement un tour du monde. Au moment de la publication de cette entrevue, il part dans 34 jours, 13 heures, 42 minutes et 52 secondes. Comme on partage le même projet, j’ai pensé qu’il serait intéressant de lui donner la parole, afin d’apporter une autre perspective que la mienne sur un tel voyage. Si vous voulez en savoir plus sur ses préparatifs et son projet, vous pouvez lire son blogue, intitulé avec justesse Tour de la planète.
– Quels facteurs ont influencé ta décision de partir faire le tour du monde?
Ça a été le résultat d’une évolution au cours du temps. Je voulais avoir un peu plus de vacances, j’ai commencé à réfléchir à comment financer un séjour d’une dizaine de semaines, puis je me suis rendu compte que c’était peut-être plus facile de faire un tour du monde en fait. À partir de la mi-2010, je me suis rendu compte que sur le plan professionnel, ça ne me semblait plus un problème d’arrêter mon activité, ce qui n’était pas le cas avant. Faire un tel voyage n’a jamais été un rêve dès l’enfance ou le projet de ma vie. Il s’agit juste d’une étape supplémentaire dans ma recherche de développement et d’épanouissement personnel. Je pars juste par curiosité, histoire de voir ce qu’il se passe ailleurs.
– Quelles sont tes expériences de voyage antérieures?
Je voyage régulièrement en Europe pour des durées courtes, 3-4 jours à une semaine maximum, dernièrement par exemple en Hongrie ou en Slovénie. Mes derniers plus longs voyages étaient dans la région New York / Philadelphie / Washington DC , ainsi qu’au Pérou l’été dernier.
– Pourquoi avoir choisi de voyager en routard?
Ce n’est pas vraiment un choix réfléchi, je n’ai pas pensé du tout à un autre mode de voyage en fait. Pour moi, ça signifie plus de flexibilité sur l’itinéraire et une capacité de voyage plus importante en raison de dépenses plus faibles. Et comme je prends l’avion un bon nombre de fois, ce n’est pas vraiment un voyage en routard au sens propre du terme, je ne fais pas Berlin – Singapour en stop.
– Quels sont tes objectifs par rapport à ton voyage?
Je n’ai pas particulièrement d’objectifs sur le voyage en lui-même, en termes de lieux à visiter ou de rencontres à faire par exemple. Mais ce voyage est une opportunité pour tester un mode de vie que j’ai mis en place ces derniers mois et grâce auquel j’espère pouvoir financer le voyage en travaillant une quinzaine d’heures par semaine.
– Comment se déroulent tes préparatifs?
J’ai préparé pendant 2 semaines presque à temps plein le voyage environ 4 mois avant le départ (vaccins, billets d’avion, aspects professionnels, fin de bail…). Depuis, je prends mon temps, et je n’ai pas fait grand chose d’autre que d’intégrer dans mon quotidien le fait que je parte en en août. Par exemple, je n’achète pas 1 litre d’huile d’olive 1 mois avant de départ.
– As-tu des craintes par rapport à ton voyage? Si oui, lesquelles?
Je n’ai pas de problème pour le voyage en lui-même, [j’en ai] un peu plus pour la période qui va suivre le retour. Je n’ai pas encore trop prévu comment je gèrerai ma réintégration.
– Quels sont les pays que tu souhaites absolument visiter?
À l’origine, les îles Cook, la Nouvelle-Zélande et l’Australie étaient les destinations principales. J’ajouterais la Malaisie et le Népal.
– Quelle importance aura pour toi le respect du plan initial?
Je serais tenté de dire aucune. Je devrai certainement m’adapter selon comment les choses se passeront sur place, et ça ne me pose aucun problème de changer d’itinéraire. Cependant, le fait que j’ai déjà des étapes en raison des billets d’avion impose un cadre qu’il serait onéreux de ne pas conserver.
– Pourquoi avoir lancé ton blogue des mois avant ton départ?
Il y deux principales raisons à cela. Tout d’abord, c’était une façon pour moi de rendre les choses concrètes et de pouvoir parler de ce projet avec des amis en leur disant : « J’ai pris ma décision, tu peux aller voir le site, tu verras que ce n’est pas une déclaration en l’air ». Pour certains voyageurs, l’achat des billets d’avion a le même rôle. De plus, sur un plan un peu plus technique, comme le référencement du site lui-même, je sais que j’ai besoin d’au moins 4 mois pour commencer à positionner correctement le blog de mon tour du monde sur Google. Le référencement du site fait partie de mon projet, qui ne se limite pas au seul voyage.
– Quelle place ton blogue occupe-t-il dans tes plans de voyage?
Le blog a un double objectif: d’abord, me permettre de communiquer avec ma famille et des proches qui n’ont pas l’habitude de passer du temps en ligne; c’est d’ailleurs pour ça que j’écris en français pour le moment. Ensuite, me fournir une base pour monter plus tard un projet en ligne de plus grande envergure autour des voyages.
– Comment as-tu établi des relations avec des sponsors? C’est toi qui les a contactés ou ce sont eux qui t’ont approché?
Je n’ai absolument aucun sponsor et je n’ai démarché personne. Mon site possède une page sponsors, mais le contenu est du second degré, je n’ai clairement pas reçu de financement de la part de Super Timor! C’est juste que je trouve cette vieille publicité amusante.
– Quelles sont les prochaines étapes de tes préparatifs?
Finir de boucler mes projets dans l’entreprise pour laquelle je travaille actuellement, vendre quelques meubles, préparer le stockage de mes affaires chez mes parents et chez des amis, aller chez le dentiste, acheter des devises (le dollar remonte encore aujourd’hui contre l’Euro, dois-je encore attendre?), passer du temps avec mes amis.
– Comment te sens-tu, à quelques semaines de ton départ?
Pour le moment, je profite de mes derniers jours en Belgique. Savoir que je pars bientôt apporte une saveur différente à la vie quotidienne. Je me sens prêt.
La suite de l’entrevue sera publiée ce jeudi.