La fois où j’ai presque rencontré Bruno Blanchet

J’aime Bruno Blanchet. J’aime sa plume, sa créativité, son sens de l’humour, son attitude face aux voyages et à la vie en général. J’aime aussi la poutine. Beaucoup. Or, quand j’ai su que Bruno et sa copine tenaient un restaurant où ils vendaient de la poutine à Bangkok, j’ai décidé d’aller trouver ce restaurant, de rencontrer Bruno Blanchet, de manger une poutine et de boire une bière avec lui.

Un homme en mission

Grâce à une page Facebook sur Bruno Blanchet et Google Maps, j’ai trouvé l’emplacement dudit restaurant. J’y ai donc été, un lundi soir. Pas de chance, c’était fermé. J’ai alors décidé d’y retourner le mercredi suivant. Le resto était ouvert, ce soir-là, et une dame y travaillait. Je lui ai demandé si Bruno était là. Elle m’a répondu que non, qu’il venait de partir pour un cours de muay-thaï.

LE resto

Déçu, j’ai dit à la dame que je reviendrais plus tard. J’ai ensuite marché dans le quartier, j’ai fait un détour par mon auberge, puis je suis revenu au resto. Toujours pas de Bruno. Bon. J’ai commandé un Coke, je me suis assis à l’une des deux tables de l’établissement, avec l’intention d’attendre le retour de l’homme. J’ai discuté – en anglais – avec la femme, qui m’a avoué aimé la poutine (contrairement à la plupart des Thaïlandais, semble-t-il), qu’elle rencontrait beaucoup de Québécois et que sa poutine se vendait bien.

Le resto et la sympathique dame

Peu après, deux Québécois sont venus manger; c’était la première fois depuis le début de mon voyage que j’en rencontrais. Par contre, ils étaient dans leur bulle, ils étaient concentrés sur leur iPhone et ne se parlaient même pas. Alors… tant pis pour la conversation. Je ne comprendrai jamais comment on peut sortir au restaurant avec quelqu’un et lui faire le coup du “mon iPhone est plus intéressant que toi”. Ça me dépasse complètement.

Contre mauvaise fortune, bonne poutine

Finalement, après plusieurs minutes d’attente, j’ai réalisé que Bruno ne reviendrait fort probablement pas de sitôt. À ma connaissance, un cours de muay-thaï dure au plus deux heures; or ça faisait presque trois heures qu’il était parti. Le bougre avait donc d’autres plans. Résigné, j’ai fait ce que toute personne raisonnable aurait fait dans pareille situation: j’ai commandé cette fameuse poutine.

La poutine de Bangkok

Le verdict: cette poutine était très bonne. Les frites maison sont délicieuses, la sauce brune rappelle celle de PFK, mais avec plus de saveur. Et le point le plus critique, le fromage: il me rappelait du mozzarella. Pas une mauvaise chose. C’est sûr, rien ne peut battre le fromage qui “scouique-scouique”, mais je n’en espérais pas tant. Je voulais surtout manger une poutine à Bangkok. Eh bien, c’est maintenant chose faite.

Une fois qui ne deviendra pas coutume

J’ai terminé mon repas, j’ai payé, j’ai remercié la dame (qui m’a remercié par un mignon “Merci! À demain!”) et je suis parti. Je ne suis pas retourné au resto depuis. Parfois, une expérience ne doit être vécue qu’une seule fois, sinon on risque d’en gâcher toute l’essence.

2 thoughts on “La fois où j’ai presque rencontré Bruno Blanchet

  1. Claudette Croteau

    Bonjour, je cherche à rejoindre Bruno Blanchet rapidement.
    Mon fils habite au Japon et l’expérience que j’ai à lui raconter pourrait lui fournir une épisode plus qu’ intéressante pour son prochain récit.
    Merci de lui faire suivre mon courriel.
    Claudette Croteau

    Reply

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