La Thaïlande est connue pour plusieurs éléments de sa riche culture, dont le muay-thaï (ou boxe thaïe). Je ne vous raconterai pas l’histoire de ce sport de combat, je vous invite plutôt à lire cet article sur le sujet. À vrai dire, je ne connais que très peu de choses sur le muay-thaï. J’ai toutefois eu la chance d’en voir un gala et j’ai cru bon de livrer ici mes impressions sur cet évènement.

Un sport populaire

Le 15 décembre dernier, j’ai donc assisté à un gala de muay-thaï au stade de boxe de Patong, sur le chemin Sai Nam Yen. Neuf combats figuraient au programme et ils mettaient en vedette des boxeurs de diverses catégories de poids. Par exemple, il y a eu un combat entre deux enfants et deux entre des adultes poids lourd. La foule s’élevait à 150-200 personnes, elle était composée surtout de touristes, mais aussi d’une bonne proportion de Thaïlandais.

Ici, comme ailleurs, on se lève pendant l'hymne national (et l'hommage au roi et à la reine).

Par ailleurs, il existe un autre stade de boxe à Patong, le stade Bangla, mais il semble viser davantage une clientèle de touristes, comme le démontrent son emplacement central et l’accent mis sur des boxeurs provenant de plusieurs pays. Celui sur Sai Nam Yen est lié à une école de muay-thaï (Siam Muaythai) et il est reconnu par la World Professional Muaythai Federation. Plusieurs boxeurs de Phuket ont pris part au gala auquel j’ai assisté, ce qui me laisse croire que le stade sert de tremplin pour les jeunes espoirs de la région.

Une activité dispendieuse

Disons-le franchement: ça coûte cher, aller voir un gala de muay-thaï. Les prix varient entre 1300 et 2500 bahts (entre 43 et 83 $ CAN) le billet, selon le siège voulu et selon le gala. C’est un peu moins cher à Bangkok, à ce que j’ai lu, mais les prix demeurent tout de même dans cette fourchette. Patong compte deux promoteurs principaux, chacun associé à un stade. Et à en juger par le nombre d’affiches de gala placardées partout dans la ville, j’en conclus qu’une forte concurrence règne entre les deux.

Pour ma part, j’ai payé 1100 bahts (environ 36 $ CAN) pour mon billet; au départ, il coûtait 1300 bahts, mais l’employé du kiosque d’informations touristiques où je l’ai acheté m’a inexplicablement offert un rabais. J’en étais bien heureux. En plus, j’ai eu droit à un service de navette qui venait me chercher à mon auberge, avant le gala, et qui m’y ramenait, une fois la soirée terminée. Enfin, j’ai aussi reçu une casquette gratuite à mon arrivée au stade. J’espère ne pas la perdre, celle-là.

Enthousiaste, ce public

Un combat de muay-thaï compte au plus cinq rounds, qui durent trois minutes chacun. Au début de chaque combat, les boxeurs effectuent une danse rituelle appelée Ram Muay. Puis, l’affrontement débute. Le degré d’action varie considérablement, selon le talent et l’expérience des combattants. Les combats plus excitants ont eu lieu vers la fin, comme il se doit. Et plus le gala avançait, plus la foule devenait bruyante. Le huitième combat fut le plus électrisant, tant au plan de l’action que celui de la réaction du public. L’ambiance était alors survoltée, les spectateurs criaient à chaque coup réussi et encourageaient leur favori avec un enthousiasme débordant. C’était grisant.

Ça en vaut le coût

Je tenais à assister à un gala de muay-thaï: c’est maintenant chose faite. J’ai beaucoup aimé mon expérience. Je crois que ça en vaut le coût si, bien sûr, vous éprouvez un intérêt pour ce genre de spectacle. Et si vous appréciez vraiment ce sport, essayez-le dans une des nombreuses écoles du pays. Votre orgueil en prendra pour son rhume, mais vous apprendrez beaucoup.