Ça fait trois mois aujourd’hui que je suis sur la route. C’est donc le moment de faire le point sur mon voyage.

Les leçons

Je commence à pouvoir séparer mon tour du monde en phases, comme la phase “Thaïlande”. Ce n’était pas possible de le faire avant, pour la simple et bonne raison que je n’avais juste pas vécu assez de choses, pas visité assez de pays. J’en suis maintenant à quatre pays, bientôt cinq, alors j’ai pu accumuler un certain bagage d’expériences. Je peux aussi dorénavant établir des comparaisons entre mes diverses expériences et ainsi déterminer mes préférences. Cette opération me permet de prendre de meilleures décisions en ce qui a trait à mes plans, car je sais mieux ce que j’aime, en tant que voyageur. Mais surtout, j’ai aujourd’hui l’impression que ce voyage est devenu ma réalité, mon quotidien, et non plus un projet un peu fou qui est devenu concret.

Des élèves de l'école Slarkram

En outre, j’ai donné un cours d’anglais à deux classes d’une école située dans un village près de Battambang. Je raconterai cette histoire plus en détails dans un futur billet. Toutefois, je peux mentionner ici que cette expérience devrait influencer mes choix de carrière. Ce fut un moment que je n’oublierai jamais. C’était génial.

Des premières fois

J’ai suivi un cours de cuisine cambodgienne au restaurant Nary Kitchen, à Battambang, et j’ai beaucoup aimé. J’ai payé 10 $ US pour prendre part à cette activité de trois heures. J’ai d’abord visité le marché du coin avec le professeur et les autres élèves pour y acheter quelques aliments nécessaires à la préparation de trois recettes (Amok trei, boeuf loc-lac et rouleaux printaniers), puis je les ai réalisées. Enfin, évidemment, j’ai mangé ce que j’ai cuisiné. C’était délicieux. En plus, j’ai reçu un livre de recettes cambodgiennes, je pourrai donc recréer ces saveurs à la maison.

Le cours de cuisine à Nary Kitchen

Tel que mentionné plus tôt dans ce texte, j’ai donné un cours d’anglais à deux classes de l’école Slarkram, située dans un village près de Battambang. Visitez le site Web de l’école pour en apprendre plus sur celle-ci. Jamais je n’aurais imaginé donner un cours d’anglais durant mon voyage, mais les circonstances ont rendu la chose possible. J’y reviendrai.

Les meilleurs moments

Ce fut un mois bien rempli. J’ai aimé: le temps passé avec mes amies Aïssata et Carole [digression: mon amitié avec Aïssata est née lorsqu’on s’est rencontrés dans une auberge de Sydney, au tout début de mon voyage. On a alors constaté qu’on avait une amie commune et ça a aussitôt créé un lien entre nous. Puis, on s’est revus à Haad Rin, pour le Nouvel An, et on s’est vus à nouveau à Siem Reap, parce que nos plans de voyage coïncidaient. C’est amusant, ces amitiés internationales]; mes rencontres avec plusieurs voyageurs à Battambang et les excellentes discussions qu’elles ont générées (merci Ben!); ma longue et captivante conversation avec une très sympathique vendeuse ambulante rencontrée sur Serendipity Beach, à Sihanoukville; les cours d’anglais que j’ai donnés dans une école située près de Battambang; le tour dans un train de bambou près de Battambang; les rencontres avec les villageois habitant près de la voie ferrée où circule ce fameux train; ma visite des temples d’Angkor; mes promenades à vélo dans la région d’Angkor; ma visite du vignoble Prasat Phnom Banon; ma visite de Phnom Sampeau et des Killing Caves; mon excursion à Ayutthaya; l’ambiance festive de Siem Reap; les spectacles de danse Apsara auxquels j’ai assisté à Siem Reap; l’enthousiasme des enfants vivant sur les rives de la rivière Sangker quand ils voient un bateau passer.

À l'intérieur d'Angkor Vat

Les pires moments

Je me suis fait arnaquer à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, j’ai payé mon visa cambodgien beaucoup trop cher. De plus, tout le processus pour traverser la frontière fut long et plutôt désagréable. Mais bon, une mauvaise expérience est tout de même une expérience et il faut avoir la sagesse d’en tirer les bonnes leçons.

En conclusion

C’est loin d’être terminé. Ça continue.