Cinq mois ont passé depuis le début de mon voyage. C’est donc l’heure d’un bilan.
Les leçons
Ma notion du temps est complètement différente de ce qu’elle était avant mon départ. Maintenant, je ne sais presque jamais quelle date ou quel jour on est. Je me sens toujours comme si j’étais un samedi, et les rares fois où je connais la date ou le jour, c’est parce que je dois me déplacer entre deux villes, entre deux pays. J’ai vraiment l’impression de pouvoir jouir de mon temps comme je l’entends, puisque je ne suis pas soumis à un horaire. Je décide de mes plans sans autres contraintes que celles que je choisis de m’imposer. À mes yeux, c’est ça, la vraie liberté.
Chutes de Kuang Si
J’ai aussi commencé à prendre conscience qu’il y aura un retour. Mon budget a déjà passablement fondu depuis le début de mon tour du monde et je réalise que je ne pourrai continuer de voyager à ce rythme-là pendant encore bien longtemps. Quelques mois, tout au plus. À moins que je ne me résigne à travailler sur la route. Mais ce scénario ne me plaît pas particulièrement, car j’aime beaucoup ma liberté actuelle.
Des premières fois
J’ai dormi sur un bateau, dans la baie de Ha Long, au Vietnam, et j’ai vraiment bien dormi. Je n’ai pas eu le mal de mer ou ressenti un quelconque malaise. J’ai aussi suivi un cours d’escalade à Vang Vieng, au Laos. Quand j’étais jeune, je grimpais des parois rocheuses pour le plaisir, mais je n’avais jamais pris la peine d’apprendre les diverses techniques d’escalade. Jusqu’à maintenant. Enfin, j’ai participé à une séance de méditation vipassana au Vat Sok Pa Luang, à Vientiane. Je n’ai jamais été particulièrement attiré par la méditation, mais mes quelques expériences avec le Chi Qong, dans mes cours de kung fu, m’ont ouvert les yeux sur les possibilités de telles pratiques. J’étais donc curieux de connaître cette forme de méditation. Constat: j’ai de la difficulté à rester concentré sur une même chose pendant de longues périodes.
Jouer aux quilles comme si demain n'existait pas.
Les meilleurs moments
J’ai aimé: ma dernière soirée à Hanoi, au cours de laquelle j’ai croisé des gens formidables; ma promenade à vélo à Phonsavanh et ses environs; la soirée de fête de Nathalie à Luang Prabang, entre spectacle de breakdance et parties de quilles; ma visite des chutes de Kuang Si, pour la beauté des lieux et le plaisir de me baigner dans un cadre aussi enchanteur; mes tours de “tubing” sur la rivière Nam Song, à Vang Vieng, et l’ambiance délirante qui règne dans les bars longeant la rivière; mon cours d’escalade à Vang Vieng; le cours d’anglais que j’ai donné dans une école à l’extérieur de Vang Vieng; le cours de cuisine laotienne que j’ai suivi au restaurant Ban Lao de Vang Vieng et la visite à un marché qui a accompagné ce cours; ma visite au Lagon bleu et à la grotte de Pou Kham, près de Vang Vieng; mes nombreuses rencontres effectuées à Vang Vieng et à Vientiane; ma séance de méditation vipassana à Vientiane; ma soirée de quilles à Vientiane.
Le fameux "tubing" de Vang Vieng
Les pires moments
J’ai été malade à Phonsavanh, au Laos, lors de ma deuxième nuit là-bas. Quelque chose que j’ai mangé et qui n’a pas passé, sans doute. Pas besoin de donner de détails, vous comprenez, j’en suis sûr. C’est particulier, mais au cours de mes années de voyage, je n’ai jamais vraiment été malade. Quelques moments moins agréables, oui, mais rien d’aussi sérieux que ce que j’ai vécu à Phonsavanh. Je souhaite ne jamais être plus autant malade que je ne l’ai été cette nuit-là.
En conclusion
Après un généralement excellent passage dans la partie continentale de l’Asie du Sud-Est, je m’apprête à voyager dans une autre partie de l’Asie. Plus de détails dans mes prochains billets.
Ola muchacho,
Je te lis à chaque fois avec beaucoup d’attention, tes récits sont si savoureux! profite à fond, profite pour moi… les retours à la réalité sont parfois difficiles!!!
Besos!
Bonjour ma Belge préférée! Content de savoir que tu apprécies mes textes. Merci pour tes bons mots, je te promets de continuer d’en profiter à fond, pour moi et pour toi. Je comprends la difficulté des retours, j’en ai déjà vécu des pénibles, moi aussi. Courage, tout ira bien. Je t’embrasse, chère amie.
Profite bien et savoure les mois à venir surtout si le retour approche!
Oui, je compte en profiter au maximum, merci!
Il est certain qu’après un tel voyage, la perspective de devoir rentrer et de revenir à un rythme plus routinier ne doit pas susciter un grand enthousiaste…
C’est sûr qu’il y aura un choc au retour, je m’y attends. Mais tout chapitre d’une vie doit finir, à un moment ou à un autre.
Pour moi les retours sont toujours pénibles et me font reprendre d’autres idées de voyages , lorsque j’ai un but et que je travaille à donner vie à un autre projet, je suis à nouveau sur un petit nuage …j’ai toujours besoin de savoir qu’il y a un prochain départ..
Chaque retour est le présage d’un nouveau départ..
Bonne continuation et..ne pense pas trop au retour….:-)vis le moment présent
Oui, c’est vrai que les retours sont toujours difficiles. Mais comme tu le dis, dès le moment du retour, on planifie déjà le prochain départ. Et c’est ce qui facilite la reprise de la routine.
Merci pour tes bons mots. Je ne penserai pas trop au retour et je vivrai le moment présent. Promis!
Je ne te connais pas mais je trouve ton voyage intéressant.
J’ai fait, moi-même, un tour du monde l’an dernier et je confirme que le retour est assez douloureux. Pratiquement d’abord, car j’avais dépassé mon budget et en ont découlé un an de serrage de ceinture… et moralement surtout, car, en plus d’être fauchée je n’ai qu’une envie : REPARTIR.
Alors profite au maximum, fais durer le plaisir, engrange les souvenirs mais ne te mets pas sur la paille, garde une petite poire pour la soif et pour pouvoir repartir faire un petit tour de temps en temps.
Bon voyage, la vie est belle, le monde est beau
Merci pour ton commentaire, Pascale. Oui, le retour… l’aspect souvent négligé des voyages. Pourtant, c’est une étape très importante. J’ai mis de l’argent de côté pour les premières semaines, mais je devrai me trouver un emploi sans trop tarder. Je ne pense pas trop à ça pour le moment, mais je devrai le faire en temps et lieu. Je comprends bien l’état d’esprit que tu me décris, je l’ai vécu à mon retour d’un stage de quatre mois au Venezuela. Ce n’était pas facile, mais tout s’est arrangé pour le mieux.
Oui, je vais profiter au maximum de mon voyage. Et tu as raison: la vie est belle, le monde est beau.