Le 12 avril dernier, j’ai effectué une excursion d’une journée dans la région de Chiang Mai. Je l’ai payée 880 bahts (environ 28,30 $ CAN) à l’agence de voyage de mon auberge, le Green Tulip House. L’excursion comprenait les activités suivantes:

– tour à dos d’éléphant;
– rafting;
– rafting sur radeau de bambou;
– trekking;
– visite de chutes;
– visite d’un village Karen;
– visite d’une ferme d’orchidées et de papillons.

Le transport, les frais d’entrée aux différents lieux, la location d’équipement, les assurances et le repas du midi étaient inclus dans le prix. Départ à 8 h, retour vers 18 h. Notre groupe comptait huit personnes. Par ailleurs, j’ai vu que plusieurs agences offraient cette excursion à 700 bahts (environ 22,52 $ CAN), mais je ne sais pas si ce prix inclut les mêmes prestations que celles comprises dans mon forfait. Je me méfie des prix trop bas pour un forfait populaire: cette disparité cache fort probablement d’importantes différences de prestations d’agence en agence. Il faut donc bien se renseigner avant d’acheter, si on ne veut pas se faire arnaquer.

Des pachydermes et des humains

Quoi de mieux pour commencer une journée qu’un tour à dos d’éléphant? Bon, je l’avoue, je peux penser à deux ou trois trucs plus intéressants, mais un éléphant met toujours du piquant dans une journée. Par contre, j’admets que je n’apprécie pas la texture de la peau de cet animal: elle est rugueuse. Toutefois, j’ai bien aimé donner des bananes à une bête aussi imposante. Et quel appétit…

Un tour d'éléphant dans le nord de la Thaïlande

Le tour à dos d’éléphant a duré une quarantaine de minutes. La dernière fois que j’en avais fait un, je devais avoir dix ans et ça s’était passé au zoo de Granby. Pas le meilleur contexte pour pleinement savourer ce genre d’expérience. Cette fois, le contexte était idéal: une région rurale du nord de la Thaïlande, de magnifiques paysages, un soleil éclatant, un léger vent. En outre, cet endroit était beaucoup plus approprié pour une telle activité que des lieux trop achalandés comme les temples d’Angkor. Car oui, j’ai vu des tours à dos d’éléphants près d’Angkor Vat.

Rafting sur la Mae Tang

Avant cette excursion, je n’avais jamais fait de rafting, pour une raison que je ne saurais expliquer. Pourtant, le Québec compte plusieurs rivières propices à la pratique de cette activité, les occasions ne manquaient pas, mais je n’en avais jamais profité. J’ai donc corrigé cette situation. Ce fut agréable, même si le niveau d’eau de la Mae Tang était plutôt bas, à ce temps-ci de l’année. Par conséquent, on est parfois restés coincés à quelques points de la rivière. J’imagine que ce doit être encore plus intense quand son niveau est plus élevé. Malgré tout, je suis content d’avoir découvert cette activité. Surtout qu’en chemin, des Thaïlandais trop pressés de commencer les festivités de Songkran n’arrêtaient pas de nous arroser.

Rafting sur radeau de bambou

Le rafting sur radeau de bambou relève davantage du divertissement que du sport. Engin flottant peu maniable, il a aussi la manie de s’enfoncer dans l’eau quand plusieurs personnes s’assoient sur lui. On a tout de même réussi à se rendre au point prévu pour le dîner. On y a mangé un pad thaï. Classique.

Une fraîche récompense

On s’est ensuite dirigés vers le point de départ d’une marche d’environ une heure à travers des sentiers de montagne. Une randonnée sympathique et pas très difficile. On s’est donc rendus jusqu’à de belles chutes. Je me suis aussitôt précipité dans l’eau et j’ai goûté sa fraîcheur. Quel délice, après avoir marché une heure sous une forte chaleur. Cependant, le côté sauvage du site en prend pour son rhume, en raison de son achalandage important et de la présence d’un bar. J’ai néanmoins aimé cette pause.

Les populaires chutes

Les Karen et les femmes au long cou

On a ensuite visité un village habité par des membres de l’ethnie Karen, célèbre pour ses femmes au long cou. Il y aurait 1 000 000 de Karen au Myanmar et 30 000 du côté de la Thaïlande. Selon mon guide, ils seraient victimes de persécution de la part des autorités, à cause de leurs ambitions séparatistes. Toujours selon mon guide, les Karen établis près de Chiang Mai se réjouissent d’y être, car ils y bénéficient d’une paix qu’ils ne connaissent pas dans leur région d’origine. Cette sérénité est palpable: contrairement aux gens rencontrés lors de ma visite d’un village Cham, dans le sud du Vietnam, j’ai senti que ces femmes (je n’ai vu que des femmes, lors de mon passage) étaient heureuses de voir des étrangers. Bien sûr, elles espèrent leur vendre des produits qu’elles ont souvent elles-mêmes confectionnés, mais au-delà de leurs visées mercantiles, elles semblaient véritablement apprécier les visiteurs; à preuve, elles se laissaient photographier de bonne foi, souvent même avec des touristes.

Femmes Karen

Papillons, orchidées et Songkran

On a terminé l’excursion en se rendant à une ferme d’orchidées et de papillons. Les papillons volaient librement dans un espace fermé rempli de fleurs. Certains étaient plutôt jolis, mais les photographier représentait un bon défi. Rapides, ces bestioles. Par contre, les orchidées ne demandaient pas mieux que d’être immortalisées. J’ai donc pris beaucoup de photos de ces superbes fleurs.

Une des nombreuses orchidées de la ferme

L’heure du retour a sonné trop vite. En route vers Chiang Mai, on a été copieusement arrosés par des Thaïlandais-es, même si Songkran ne commençait pourtant que le lendemain. Réalisant que toute résistance était futile, j’ai alors incité les gens à m’asperger. Ils ont obtempéré avec enthousiasme. Certains lançaient l’eau avec force, au point que les fenêtres de notre véhicule sortaient parfois de leur cadre. Impressionnant. Quand je suis arrivé à mon auberge, j’étais aussi trempé que si j’avais plongé tout habillé dans une piscine. J’avais ainsi eu un avant-goût de ce que Songkran me réservait. Et j’en voulais plus.

Une excellente journée

Ce que j’ai le plus aimé de cette excellente journée, c’est la variété des activités. D’aucuns diront que, justement, c’est dommage de ne pas consacrer plus de temps à chaque activité. Chacun ses goûts. Considérant le fait que je n’avais jamais essayé certaines d’entre elles, j’ai apprécié la possibilité de pouvoir les découvrir sans avoir à m’investir toute une journée dans quelque chose que je n’étais pas sûr d’aimer. Là, je sais mieux ce que j’aime. Et c’est la marque d’une journée réussie.