Le mont Rinjani, sur l’île de Lombok, est le second plus haut volcan d’Indonésie. Sa dernière éruption a duré de février à novembre 2010. Malgré tout, le mont constitue une destination très populaire auprès des amateurs de randonnée.
Pourquoi pas?
Ainsi, en compagnie de mon amie Mélanie, j’ai effectué un trek de deux jours, une nuit au mont Rinjani. On a payé 1 050 000 roupies indonésiennes chacun (environ 112,33 $ CAN) pour cette activité: le prix incluait tous les transports, les repas, les services d’un guide et de porteurs, l’entrée au parc national Gunung Rinjani, l’équipement de camping (tente, matelas, sac de couchage) et des bouteilles d’eau. Par ailleurs, le prix varie en fonction du nombre de personnes qui souhaitent faire le trek et de sa durée. Et plusieurs agences de voyage acceptent de négocier ce prix, afin d’attirer plus de clients.
Et c’est un départ
Mélanie et moi sommes partis de Gili Trawangan, une des îles Gili, vers 7 h, le 24 mai dernier. On a d’abord pris un bateau jusqu’à Bangsal, sur Lombok, où un dokar (une carriole) nous a menés à l’automobile qui devait nous transporter au point de départ, près de Senaru. Puis, on est passés au Rinjani Trekking Centre, à l’entrée du parc national, pour valider nos billets. Ce fut ensuite le départ du trek. On était alors quatre: Mélanie, Jessica, une autre participante, Han, notre guide, et moi. Plus tard, on a rejoint d’autres trekkeuses et trekkeurs.
On a fait cinq arrêts en tout; chaque station était distante d’un kilomètre de la précédente, en moyenne. Le dîner fut particulièrement apprécié, après trois heures de marche sur des racines, des sentiers terreux et des rochers. À un autre des arrêts, on a vu des macaques à longue queue (si je ne m’abuse). Ils n’étaient pas très farouches, comme en témoigne cette photo:
Sept heures et autant de litres de sueur plus tard, on arrivait enfin au bord du cratère, épuisés. Mais la vue depuis notre campement nous a ragaillardis. C’était la première fois que je voyais un volcan.
Les guides et porteurs ont préparé les tentes et les repas, pendant que les trekkeuses et trekkeurs se reposaient (et puaient). Le repas – du nasi goreng, bien sûr – fut des plus délicieux, après autant d’efforts. On a ensuite été se coucher, car on devait se lever vers six heures pour continuer ou terminer le trek, en fonction de l’option choisie. Néanmoins, j’ai eu le temps de croquer quelques images du merveilleux coucher de soleil.
Une nuit pénible
La nuit fut froide, selon les standards météo indonésiens. Il devait faire entre 5 et 10 degrés Celsius; j’avais apporté quelques vêtements plus chauds, mais ils ne furent pas suffisants pour me protéger du froid. J’ai donc passé une très mauvaise nuit. Le réveil fut tout de même agréable, avec un superbe lever de soleil: on pouvait même voir les îles Gili et Bali, au loin.
On a mangé un frugal déjeuner et bu du thé bien chaud, puis Mélanie, notre porteur et moi sommes partis pour revenir au point de départ. Constat: descendre une montagne peut être aussi, sinon plus, difficile que de la monter. Les cuisses et les genoux sont particulièrement sollicités, afin de freiner une descente trop rapide. J’avais les jambes qui tremblaient et j’avais de la difficulté à me tenir debout, vers la fin du trek. Mais tout cet inconfort ne représentait qu’un faible désagrément, par rapport à la beauté de ce qu’on a vu.
Une fois de retour au camp, on a attendu quelques autres trekkeurs, puis on est retournés à Bangsal. On y a repris un bateau pour revenir à Gili Trawangan. On a posé nos pieds lourds et jambes endolories sur l’île vers 17 h, épuisés, mais heureux.
Une expérience à vivre, mais…
Je recommande ce trek, il constitue un bon défi, mais je crois qu’un minimum de condition physique est nécessaire pour le compléter. D’ailleurs, j’ai vu que certaines agences de voyage déconseillent aux personnes ayant certains problèmes de santé (par exemple, obésité, asthme sévère et problèmes cardiaques) d’effectuer ce trek. Cet avertissement doit être pris au sérieux, car les risques sont réels. Mais pour celles et ceux qui peuvent pratiquer ce type d’activité, l’expérience d’un trek au mont Rinjani mérite d’être vécue.
Très beau paysages… surtout le volcan. Mais c’est vrai que la descente est toujours très dure… surtout pour les articulations…
Merci! Et j’ai eu mal aux jambes pendant plusieurs jours, après le trek.
Suuuuperbe coucher de soleil! Wow! Continue à nous donner le goût de venir te rejoindre! :)
Merci! Continue de me lire…
Ça a du être une chouette expérience !
Oui! Je suis très heureux de l’avoir vécue, mais je vais attendre un peu avant d’en revivre une semblable.
Salut!
Je m’appelle Mario et je vais tantôt partir en Indonésie durant 3 semaines. A cette occasion, je souhaite me confronter au Mt Rinjani ;-)
Avant ce périple, je serai également à Gili Trawangan. Je souhaiterais savoir comment tu t’es organisé pour cette excursion? avais-tu réservé à l’avance? as-tu réservé sur place à Gili?
Merci d’avance pour ta réponse…
Mario
Bonjour Mario,
Super, ton projet d’aller en Indonésie. Le mont Rinjani est un bon défi, surtout si tu n’as pas l’habitude de faire des treks (comme moi). C’est plutôt sportif, mais les efforts en valent la peine. Gili Trawangan est un endroit agréable, plus animé que les autres îles Gili. Tu peux facilement trouver des agences qui te proposeront différentes formules de trek au mont Rinjani (1 jour/2 nuits, 2 jours/3 nuits, etc.). J’avais réservé mon excursion auprès de l’agence de mon auberge là-bas (Sunrise Bungalows) une journée avant de partir; il est possible de négocier le prix de ton excursion, surtout si tu es avec d’autres personnes. Bref, tout se règle bien de Trawangan.
Bon voyage, j’espère que tu t’amuseras bien là-bas.
Stéphane
quelles vues splendides, et quel exploit (–si-si–)je pense que maintenant tu sais que tu as des muscles dont tu ignorais l’existence-:) !!
Merci pour tes bons mots, Annick! Oh oui, les vues sont extraordinaires, elles rachètent tous les efforts déployés durant l’ascension. Ce fut effectivement une épreuve assez difficile (en ce qui me concerne), et oui, j’ai découvert plusieurs nouveaux muscles dans mes jambes. J’en ai eu pour une semaine à m’en remettre, mais ça valait la peine.