Pushkar possède le seul temple hindou dédié à Brahma (l’une des trois plus importantes divinités hindoues) de toute la planète. Petite ville de 17 000 habitants située près de Ajmer, à quelques heures de Jaipur, caractérisée par une ambiance effervescente créée par tous ces pelerins et touristes, Pushkar se veut malgré tout un endroit calme, au rythme beaucoup plus décontracté que celui des grandes villes. Un arrêt ici permet de se reposer des assauts sensoriels expérimentés dans les centres importants.
Une ville sainte
Ville sainte, Pushkar attire donc quantités de pèlerins. Ils viennent pour visiter le temple dédié à Brahma et se baigner dans le lac. En outre, les vaches sacrées règnent dans les rues, elles se promènent à petits pas, paresseusement, sous les regards respectueux des Indiens et amusés des touristes. J’aime bien les vaches, j’admire leur placidité. Enfin, notez qu’il est interdit de s’approcher du lac avec des chaussures.
Des touristes, donc des arnaques
Ici, les touristes trouveront une atmosphère particulière, à cheval entre ferveur religieuse et mercantilisme éhonté. Certes, le côté religieux s’avère bien réel, mais il se teinte d’un intérêt parfois peu subtil pour l’argent. Les touristes sont ainsi sollicités pour des dons aux temples et à l’entretien des monuments de la ville. Cette sollicitation devient par moments agressante, mais bon, on finit par s’y faire. Il n’y a pas d’obligation à donner, malgré la pression.
Qui dit touristes dit arnaques. Et Pushkar n’échappe pas à cette réalité. Une des plus classiques se déroule ainsi: quelqu’un parlant anglais aborde un touriste et lui propose des fleurs, qui serviront d’offrandes. Or, ces fleurs, gratuites au départ, deviennent très vite hors de prix. Et si le touriste refuse de payer, il sentira une forte pression pour changer d’avis. Avec une volonté ferme, on peut s’en tirer sans trop de problèmes, mais, ultimement, il est préférable de refuser tout “don” de fleurs.
Autre arnaque: un guide fait visiter le temple de Brahma à un ou des touristes (visite intéressante, soit dit en passant), puis il les amènent à un ghat (marches menant au lac), où ils rencontreront un “guide spirituel”. Ce guide leur parlera de religion, de vie, de mort, de bonheur, de famille, etc. Il leur fera répéter des mantras, il les fera prier, puis, avec un degré de subtilité variable, il les incitera – fortement – à effectuer un don de… 1000 roupies (environ 18,14 $ CAN). Bonjour la spiritualité. Devant un refus des touristes de donner la somme demandée, le guide montrera des signes de frustration. Encore là, une volonté ferme permet de limiter les tentatives de manipulation. Un truc, si vous vous sentez forcés de donner: retournez les discours d’amour et de détachement des choses matérielles du guide contre lui en disant que oui, vous donnez peu, mais que vous le faites avec coeur, avec amour. Il ne pourra contrecarrer cette réponse, car il invaliderait ainsi ses propres croyances. Et en public, rien de moins. Ce qui ne serait pas bon pour les affaires…
Un endroit à découvrir
Pushkar constitue un arrêt intéressant dans le Rajasthan. Peu importe vos croyances, vous serez interpellé par l’ambiance particulière dans laquelle baigne la ville. Et puis, comment ne pas apprécier un lieu plus tranquille, après le chaos des grandes villes?
Ces toujours pénible ce genre d’arnaques car elles ont la fâcheuse tendance à culpabiliser le touriste.
C’est vrai et je crois que les arnaqueurs savent que les touristes, pour la plupart, se sentiront mal de refuser d’aider une cause noble. Ces arnaqueurs jouent donc sur le sentiment de culpabilité des touristes, et aussi sur leur désir d’apprendre sur la spiritualité, pour leur soutirer de l’argent. C’est dommage, mais il ne faut pas s’empêcher de découvrir ces lieux pour autant.