Dans ce deuxième billet, j’aborde l’aspect des objets et services utilisés durant mon tour du monde. Même en limitant au maximum les bagages, on doit tout de même apporter un minimum d’objets pour affronter diverses situations. Le choix de ces objets revêt donc une grande importance, si l’on veut traîner un sac le plus léger possible. Mes principaux critères de sélection: pertinence, poids, multiplicité des usages et facilité de rangement et d’entretien.
Aussi, bien des services sont maintenant accessibles sur Internet. Certains d’entre eux peuvent grandement faciliter le voyage. Comme pour les objets, les services doivent être choisis judicieusement. Avec le recul, je peux maintenant évaluer la pertinence de mes choix. Évaluations que je vous propose dans le texte suivant.
Les bons choix
Objets
– avant de partir, j’ai effectué un ménage herculéen dans mes possessions. Toujours un bon exercice, même si on n’a pas l’intention de voyager. En plus, un tel ménage peut permettre de retrouver des objets dont on avait oublié l’existence, comme une guimbarde en métal;
– j’ai ensuite déposé mes possessions restantes dans un casier d’entrepôt que je louais déjà depuis un moment. Ainsi, je pouvais compter sur leur entreposage sécuritaire et j’étais certain de ne pas encombrer mes proches avec des trucs supplémentaires. Bien sûr, cette location peut entraîner une forte dépense, selon la quantité d’objets possédés; dans mon cas, je n’avais pas de meubles, alors j’ai pu remplir mon casier de la taille d’un grand garde-robe (chez Depotium, pour les intéressé-es). Mes livres, mes disques, mes documents scolaires et ma monstrueuse collection de films en cassettes VHS sont maintenant à l’abri de presque tout, sauf d’une explosion nucléaire, d’une éruption volcanique ou d’une invasion d’extraterrestres;
– j’ai pris le passeport à 48 pages, au lieu de celui à 24. Ne sachant combien de temps je partais, combien de pays j’allais visiter, j’ai jugé bon d’avoir un maximum de pages à ma disposition;
– j’ai apporté des objets que je ne pensais pas – à tort ou à raison – trouver facilement ailleurs: filet anti-moustiques, lentilles de contact jetables, trousse de premiers soins, etc. Sans doute j’aurais pu les dénicher, dans la plupart des pays visités, mais quand je voyage, je préfère profiter de ce que je vis que de courir après des articles de première nécessité;
– j’ai aussi apporté des objets utiles, aisément trouvables ailleurs, mais qu’on apprécie toujours plus quand on peut les utiliser au moment où on en a vraiment besoin: coupe-vent imperméable et léger; bons souliers de marche; savon biodégradable multi-usages; serviette en microfibres, etc.;
– j’avais acheté des guides sur la Thaïlande et sur les îles Fidji. Autant j’aime à l’occasion arriver dans un lieu et ne rien en connaître, autant j’aime parfois débarquer dans un endroit et savoir précisément ce que je veux voir, ce que je veux faire. J’ai par la suite acheté d’autres guides sur la route; je suis tombé sur des éditions photocopiées de guides pour le Cambodge, le Laos et le Vietnam à Bangkok et Siem Reap, notamment, à 4 ou 5 $ CAN chacune;
– je n’ai apporté que des cartes mémoire de 4 G. Je préfère acheter des cartes de moindre capacité, car, en cas de vol, moins de souvenirs sont perdus. J’ai encore pu tester cette triste théorie lors du vol de mon appareil photo à Bangkok. Par contre, la tendance favorise l’augmentation de la capacité des cartes: ainsi, les cartes de 2 G semblent en voie de disparition. Sans doute que les 4 G sont vouées au même sort;
– avant de partir, j’ai acheté des médicaments, comme de la Méfloquine (contre la malaria) et de l’azithromycine (contre la diarrhée); on peut certainement en trouver là-bas, mais ce n’est pas quand on coule assez de bronze pour reconstruire le Colosse de Rhodes qu’on a envie de courir après les pilules dont on a besoin. Dans ce cas-ci, vraiment, mieux vaut prévenir que guérir;
– j’ai acheté plusieurs disques de musique, qui ont composé la trame sonore de mon voyage;
Services
Internet facilite grandement l’accès à divers services, dont certains peuvent être très utiles:
– CouchSurfing: un service qui permet à des voyageurs de rencontrer des “locaux” ou d’aller dormir chez eux. Une excellente façon de croiser des gens intéressants et d’économiser sur les dépenses d’hébergement. D’autres sites semblables existent, comme Extracama et Airbnb, alors consultez-les, essayez-les et choisissez celui qui vous convient le plus. Mais dans tous les cas, s’il vous plaît, remplissez votre profil;
– CrashPlan: un service de sauvegarde de données en ligne. Avant mon départ, j’avais téléchargé vers les serveurs de CrashPlan tout le contenu de l’ordinateur portable que j’ai malencontreusement brisé aux îles Fidji. Or, une fois que je me suis procuré un nouvel ordinateur, j’ai pu récupérer ce contenu. Je dois avouer que je ne comprends pas encore toutes les subtilités de CrashPlan, mais il m’a permis de retrouver des données accumulées depuis des années. Si vous voyagez avec un ordinateur portable, je vous recommande très, très fortement de vous inscrire à un tel service (il paraît que Mozy fonctionne bien, aussi). Ainsi, en cas de vol, de perte ou de bris, vous pleurerez de joie quand vous récupérerez vos précieuses photos et vidéos de voyage;
– RoboForm: un gestionnaire de mots de passe. Essentiellement, RoboForm crypte toutes vos connexions, renforçant du coup la sécurité de vos opérations sur Internet. Très pertinent, surtout si vous prévoyez utiliser des réseaux Wi-Fi. J’ai écrit un billet là-dessus et je vous invite à le lire pour plus de détails;
– Skype: un service qui permet d’effectuer des appels téléphoniques à travers un ordinateur, en temps réel. Essentiel. Si vous ne l’utilisez pas, votre maman ne vous le pardonnera pas. Une extraordinaire façon de garder contact avec vos proches, tout en évitant les frais d’interurbains;
– avec un ordinateur portable, vous aurez besoin d’un antivirus. Il en existe plusieurs gratuits, comme Avast! et Avira, alors je vous recommande encore une fois d’expérimenter les versions d’essai pour déterminer lequel correspond le plus à vos besoins;
– j’ai pris des rendez-vous chez le dentiste et l’optométriste. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été ni chez l’un, ni chez l’autre, alors j’ai pu dresser un bilan actuel de de l’état de ma vision et de ma dentition;
– j’ai annulé ma ligne téléphonique. J’ai ainsi voyagé sans téléphone cellulaire et, très franchement, ça ne m’a pas manqué. Les rares fois où j’aurais pu en avoir besoin, je me suis débrouillé autrement. En outre, ça faisait un objet volable de moins à traîner.
Les moins bons choix
Objets
– j’ai apporté trop de produits d’hygiène personnelle. Pratiquement tous les produits imaginables se retrouvent partout, même dans un petit village perdu du Madhya Pradesh comme Orchhâ. Alors, rien ne sert de paniquer, à moins que vous n’ayez absolument besoin de votre bouteille mensuelle de Brut 33 ou d’Exclamation;
Services
– je me suis inscris à plusieurs services que je croyais pertinents pour mon voyage: Dropbox, Flickr, FlyerTalk, l’International Association for Medical Assistance to Travellers, LinkedIn, TrueCrypt. Ils ne sont pas inutiles, je ne les ai juste pas utilisés. Je pense que l’important, avant de s’inscrire à un service, c’est de l’essayer, surtout si on doit payer pour y accéder.
En conclusion
Pour effectuer les meilleurs choix, tant pour les objets que pour les services, il importe de bien connaître ses besoins. D’où la nécessité de d’abord les définir. Alors voilà pour les objets et services. Dans le prochain billet, je me pencherai sur les préparatifs logistiques de mon tour du monde.
Tu sais quoi? Je ne savais pas que l’on pouvait avoir un passeport avec plus de pages!! Bon je ne sais pas si ça existe en France, mais c’est bon à savoir pour le prochain…
Ça vaut la peine de vérifier, car pour quelqu’un qui pense voyager beaucoup, ça peut être très utile. En plus, au Canada, le passeport avec plus de pages ne coûte que 5 $ de plus que le régulier.
A mon avis, retrouver une guimbarde en métal dans mes placards relève du truc fortement improbable ;)
Quant aux passeports de 48 pages, j’ignorais que ça existait…
Ha ha… la guimbarde est un héritage. Je l’avais même apportée dans mes bagages dans l’espoir qu’elle m’aiderait à remplir les temps morts, mais je ne l’ai jamais utilisée.
Je ne le savais pas non plus, jusqu’à ce que je lise l’info sur le site du gouvernement canadien. Et à 5 $ de plus que le passeport régulier, j’ai jugé que c’était un excellent investissement.