Bilan: 2012 en 3 leçons

      4 commentaires sur Bilan: 2012 en 3 leçons

2012 fut la meilleure année de ma vie, grâce surtout à mon tour du monde, évidemment. J’ai adoré cette expérience, quel bonheur de voyager autant, aussi librement. Les plus beaux jours de ma vie. Environ quatre mois après mon retour et en cette fin de 2012, je dresse un bilan en trois grandes leçons de cette année bien remplie.

Votre humble serviteur dans une rue de Pushkar, en Inde (juillet 2012)

Votre humble serviteur dans une rue de Pushkar, en Inde (juillet 2012)

Les leçons

Après cette dernière année, après avoir goûté à tant de magie, je suis plus que jamais convaincu de l’importance d’aller au bout de ses rêves, quels qu’ils soient. Mais surtout, je saisis mieux l’importance de ne pas attendre pour les concrétiser, car on peut regretter amèrement de ne pas avoir foncé quand l’instant était propice. Quand on est dans la vingtaine ou la trentaine, on ne perçoit souvent pas à quel point cette blessure peut être profonde. Mais quand on vieillit, quand on approche de la mort en particulier, ce regret peut devenir consumant. Par exemple, mon père avait décidé d’attendre sa retraite, à 65 ans, pour vivre ses rêves; or il est mort à 64 ans, des suites d’une longue maladie. Il n’a donc pu réaliser ses rêves. Le pire dans tout ça? Dans les mois précédant son décès, il se rendait compte du poids de son regret, il était rongé par l’idée qu’il ne pourrait aller au bout de ses projets. Croyez-moi, c’était un spectacle terrible. Personne ne devrait vivre ça. Sa mort m’a par conséquent apporté la plus grande leçon de ma vie. Leçon que j’ai appliquée avec soin durant mon voyage. J’ai ainsi vécu beaucoup. Essayé beaucoup. Appris beaucoup. Je suis sorti de mes zones de confort et j’ai découvert en moi des ressources insoupçonnées. Et chaque fois que je me posais trop de questions, que je doutais trop, je me rappelais ces mots: il faut vivre avant de mourir. Cette superbe chanson de Social Distortion exprime à merveille cette philosophie (portez une attention spéciale aux paroles du refrain).

J’ai aussi développé une meilleure compréhension des autres. Je pense aujourd’hui que les gens veulent essentiellement les mêmes choses, d’un pays à l’autre: être heureux, être amoureux, avoir des enfants, des amis, rire, etc. Dans les médias, on met beaucoup l’accent sur les différences entre les gens de diverses cultures. Sans nier ces différences, j’estime qu’on partage beaucoup plus de choses qu’on ne l’imagine: l’humour, l’amour, le désir, le plaisir de manger, l’émerveillement devant des enfants qui rient, etc. Les enfants sont particulièrement remarquables, d’ailleurs. Si vrais, si attachants, peu importe d’où ils viennent. Quel bonheur de les rencontrer, de jouer avec eux, de les faire rire. Bref, après avoir visité des dizaines de pays sur six continents, j’en suis venu à croire que, quand on préfère porter son attention sur les ressemblances, au lieu des différences, on vit des rapports plus harmonieux avec les autres. La vie devient alors meilleure pour toutes les personnes concernées.

Deux enfants croisés dans la vallée de Sapa.

Deux enfants croisés dans la vallée de Sapa, au Vietnam

Enfin, faire le tour du monde était un de mes plus grands rêves. Je l’ai maintenant réalisé. Or que faire une fois qu’on a été au bout du projet le plus ambitieux de notre vie? En préparer un encore plus grand. Après tout, quelle est la pertinence de recommencer ce qu’on a déjà réussi, alors qu’il y a tant d’autres possibilités, tant d’autres défis? Se contenter de faire et refaire ce que l’on connaît déjà n’apporte pas beaucoup de nouvelles leçons. Au contraire, cette habitude finira par créer un confort qui émoussera nos différents potentiels. Je réfléchis donc à un ou des projets plus importants, toujours en lien avec les voyages. J’ai quelques idées et je les évalue une à une pour trouver la plus inspirante. En outre, j’ai constaté au fil des années que la façon la plus simple de déterminer la valeur d’un projet consiste à sentir le degré de passion qu’il soulève en nous. Si un projet constitue davantage une corvée qu’un plaisir, alors il faut l’abandonner et en choisir un autre plus excitant. À moins qu’on ne tienne vraiment à gaspiller temps et énergie.

2013

Que me réserve 2013? Difficile à deviner, mais je prévois au moins un voyage. Je songe en ce moment à des destinations possibles, mais je sens que l’Amérique latine ou l’Amérique du Sud me séduira. J’ai envie de découvrir davantage cette partie du monde, en plus de pouvoir pratiquer mon espagnol. Chose certaine: peu importe où j’irai, vous pourrez lire mes nouvelles péripéties sur ce blogue. Merci de votre intérêt et de votre fidélité. Je vous souhaite une excellente Nouvelle Année. Que 2013 soit remplie de bonheur, de santé, de voyages et de Segway.

4 thoughts on “Bilan: 2012 en 3 leçons

    1. Stéphane Pageau Post author

      Merci Aurélie! Je te souhaite à mon tour une année 2013 remplie de bonheur et de voyages (les deux étant bien souvent liés).

      Reply

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.