Cotopaxi

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L’Équateur est un pays de volcans. À 5897 mètres, le Cotopaxi est le volcan actif le plus haut d’Équateur. Il constitue donc un des attraits les populaires du pays. Réputé pour son cône “parfait”, il se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Quito, dans le parc national du Cotopaxi. Il existe plusieurs possibilités pour le visiter, de l’excursion d’un jour au trek plus élaboré. J’ai choisi l’excursion d’une journée de l’agence de voyage CarpeDm.

Les détails

L’excursion m’a coûté 45 $ US. Le prix incluait le déjeuner, le transport, les services d’un guide et d’un chauffeur, la location d’un vélo de montagne (avec casque, cela va de soi) et un repas post-excursion. Départ prévu de l’auberge: 6 h 30. Départ réel: 7 h. À noter qu’il est essentiel d’apporter des vêtements chauds, car la température descend rapidement, en altitude (non, vraiment?). Chandail chaud avec coupe-vent, manteau d’hiver pour les plus frileux, gants, tuque… bref, peu importe votre définition de “s’habiller chaudement”, appliquez-la. S’il vous manque quelque chose, vous pourrez l’acheter chez les commerçants à l’entrée du parc national. Toutefois, les prix des divers vêtements (en laine) y sont élevés. Autre chose à ne pas négliger: la crème solaire. Votre visage vous en remerciera.

Un départ

Après avoir ramassé les randonneurs d’un jour, le minibus a roulé pendant environ une heure, avant d’arrêter au Chuquiragua Lodge pour déjeuner. Puis, on s’est rendus dans le parc national du Cotopaxi. On a fait quelques arrêts en chemin pour prendre des photos des paysages, mais surtout, du Cotopaxi.

Le Cotopaxi

Le Cotopaxi

Le plaisir commence

On est arrivés au dernier stationnement sur le Cotopaxi, après une autre heure et des poussières. Les minibus s’y arrêtent et y attendent les randonneurs, à environ 4600 mètres d’altitude. Du stationnement, les randonneurs montent ensuite jusqu’au refuge José Rivas, à environ 4900 mètres. Le rythme de montée est très lent, afin d’acclimater les corps à l’altitude. D’ailleurs, j’ai senti des effets de l’altitude sur mon métabolisme: mon coeur battait plus vite, mes jambes et ma tête me semblaient lourdes, par moments. J’ai avisé mon guide de mon état, mais il n’a pas jugé bon de me faire arrêter. J’ai donc continué de monter. Après tout, j’étais venu voir un volcan, alors j’allais le voir, ce foutu volcan.

Refuge José Rivas

Refuge José Rivas

Au refuge, on a bu un thé, j’ai évalué ma condition et j’ai décidé d’entreprendre la prochaine étape: une marche jusqu’à un glacier. Ses extrémités commencent à environ 5000 mètres. Lentement mais sûrement, j’ai franchi la distance qui séparait le refuge du glacier.

Le glacier du Cotopaxi

Le glacier du Cotopaxi

Et quel spectacle, que ce glacier. C’était la première fois que j’en voyais un d’aussi près. Je l’ai aussi touché, mais je n’ai pas marché dessus. En fait, mon guide nous a dit qu’il est vivement déconseillé à quiconque de tenter de se promener sur un glacier sans la formation et l’équipement nécessaires, en raison des risques et dangers propres à cet environnement. Plusieurs personnes suivaient justement une formation sur le glacier, quand nous l’avons approché.

glacier 2

Après une séance photo digne des plus grands magazines de mode, on est redescendus au stationnement, où les vélos nous attendaient pour dévaler plus de 800 mètres jusqu’au lac Limpiopungo, un site réputé pour la diversité de ses espèces d’oiseaux.

Vélo pour casse-cou

La descente en vélo fut intense, voire dangereuse, par moments. Du moins, pour le non-expert que je suis. J’ai naïvement cru que je pouvais filmer une partie de la descente, mais c’était avant que je ne constate les conditions de la route: très rocheuse, cahoteuse, avec de nombreux virages aveugles. Il fallait donc rester sur la droite, tenir fermement le guidon, rester prêt à freiner à tout moment et demeurer très vigilant. Néanmoins, malgré les nombreuses fois où j’ai eu l’impression que j’allais tomber, j’ai apprécié cette descente, car elle m’a fait sortir de mes zones de confort. Une fois arrivé au lac, j’étais fier de moi.

En route vers le lac Limpiolaguna

En route vers le lac Limpiopungo

On a terminé l’excursion par un repas bien mérité au Chuquiragua Lodge. Puis, on est rentrés à Quito vers 16 h, dans une ambiance baignée par l’heureuse fatigue des randonneurs. J’en ai profité pour discuter avec Gilberto, le chauffeur; il m’a parlé de son pays, de son histoire, de son économie et de plusieurs autres sujets. Une fin intéressante à une journée captivante.

Toute une expérience

Je voulais absolument voir un volcan, en venant en Équateur. J’ai été comblé. Non seulement j’ai pu en voir un, mais j’ai aussi découvert mes limites, en matière d’endurance à l’altitude. Cette journée au Cotopaxi fut une des très bonnes excursions que j’ai effectuées dans ma vie et je la recommande sans hésiter.

8 thoughts on “Cotopaxi

  1. Stéphane Pageau Post author

    Merci Lily! C’était le but que je visais et tu me confirmes que je l’ai atteint. Merci pour te bons mots!

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  2. Laurent

    C’est pas trop chaud tout de même de monter aussi haut aussi rapidement ? Ça tient juste parce-que tu ne restes pas trop longtemps c’est ça ?
    En tout cas, pour moi qui adore les montagnes, tu marques 1 point !! J’arpente plutôt l’Asie et l’Afrique en voyage mais pourquoi pas l’Amérique du Sud un jour …

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  3. Stéphane Pageau Post author

    J’avais passé quelques jours à Quito avant d’y aller, à environ 2800 mètres d’altitude, alors j’imagine que ça a dû aider un peu. Ceci dit, je pense aussi que c’est préférable de se laisser un maximum de temps pour s’acclimater à l’altitude.

    Content de voir que mon article a piqué ta curiosité. Je ne suis pas un grand connaisseur de montagnes, mais les Andes me plaisent beaucoup. Et le peu que je connais de l’Amérique du Sud me plaît beaucoup aussi. Merci pour ton commentaire, Laurent, et bonne chance dans tous tes projets de voyage.

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  4. Mario Dubé

    J’aimerais bien que tu nous parles davantage de l’Équateur. Quelle raison t’as poussé à aller là-bas ? Quelle a été ton expérience en général dans ce pays et pourquoi recommandes-tu de visiter ce pays ? Ça m’intéresse.

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  5. Stéphane Pageau Post author

    Tout d’abord, merci pour ton commentaire, Mario. J’avais l’intention de parler davantage de mon voyage en Équateur, mais je n’ai pas pris le temps de le faire, emporté par le tourbillon de mes déplacements et activités. En gros, je voulais venir ici parce que c’est un pays que je ne connaissais pas beaucoup, qui semblait intéressant et qui me permettrait de pratiquer mon espagnol. Jusqu’à présent, j’aime beaucoup le pays, les gens y sont sympathiques, c’est facile de s’y déplacer, il y a beaucoup à voir et à faire et l’atmosphère y est agréable, plus détendue qu’au Venezuela, par exemple (ma seule autre expérience de l’Amérique du Sud). Je pense que quiconque aime la nature sera comblé ici, car le pays est divisé en trois zones: la côte, les Andes et l’Amazonie. Il y a donc une grande variété d’activités offertes pour tous les goûts. Enfin, le coût de la vie n’est pas très élevé, il est facile de voyager avec un budget de 15 à 20 $ par jour (si tu n’as pas des goûts particuliers, en matière d’hébergement ou de restaurants). Pour toutes ces raisons, je prévois déjà revenir en Équateur, un de ces jours, et je ne peux que recommander le pays à toute personne qui désire découvrir un pays d’Amérique du Sud sympathique et intéressant.

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