La planète regorge de bars pour tous les goûts. De mon côté, je déteste les clubs. Je préfère les ambiances de type pub. Je propose ici sept bars intéressants que j’ai visités au cours de mes voyages:

– “bar latino”, Bangkok (Thaïlande): bon, ce n’est pas un “bar” au sens traditionnel du terme, car il s’agit en fait d’un amas de tables et de chaises situées dehors, sur le trottoir, à droite en quittant Khao San Road, en direction de Soi Rambuttri. Je l’ai appelé le “Bar latino”, car des musiques “latino-caribéennes” y sont diffusées en continu. Malgré ses chaises en plastique de qualité douteuse, ses tables parfois bancales, ses bières entreposées dans des glacières et le trafic intense juste à côté des tables et chaises, le bar dégage une atmosphère agréable, sans prétention. J’y ai passé plusieurs belles soirées à discuter avec des gens provenant de divers pays, dont la Russie et le Mexique (entre autres). Je préfère un milliard de fois un bar comme celui-là que tous ces clubs merdiques qui jonchent les grandes villes;

Le “bar latino” de Bangkok

– Delirium Café, Bruxelles (Belgique): le paradis de la bière, rien de moins. Avec plus de 2000 marques disponibles, le bar se targue de détenir le record du monde, en matière de choix. Le menu est effectivement impressionnant et tout amateur de bière aura un “bièregasme” en le parcourant. Le fameux menu peut d’ailleurs être acheté pour 5 Euros (édition 2011-2012). Et, de toute évidence, le bar en écoule des dizaines par jour. Je l’ai acheté. Bonne lecture de chiottes. Ceci dit, le problème ici, c’est de choisir UNE bière. En outre, si on y va à tous les jours, pendant 365 jours, on devra boire quotidiennement environ 5,5 bières pour toutes les essayer. Tout un défi. Pour le néophyte comme pour le connaisseur, le Delirium Café est un incontournable de Bruxelles;

Le menu du Délirium Café: 268 pages de bières…

– East Sydney Hotel, Sydney (Australie): la définition même du “petit pub du coin”. J’ai d’abord été attiré par l’affiche “No poker machines”. Une fois à l’intérieur, j’ai aimé la décoration simple, typiquement pub, et l’ambiance intimiste. Le barman échange avec tous les clients, généreux de ses paroles et habile à verser une pinte bien froide. Les clients parlent entre eux comme s’ils étaient amis depuis toujours. J’ai ainsi croisé un Sydneysider trop heureux d’exercer ses connaissances en français. Il était même plutôt bon, le bougre. Un endroit idéal pour réinventer le monde autour d’un verre;

Le East Sydney Hotel de Sydney

– Jack Rock Café, Baños (Équateur): avec des posters de Deep Purple, Judas Priest et autres, avec ses murs en bois et ses tables de billard et de baby-foot, le Jack Rock Café pourrait tout aussi bien se trouver en Amérique du Nord ou en Europe. La différence, c’est qu’ici, vous entendrez autant Led Zeppelin que Patricio Rey y sus Redonditos de Ricota (aussi connu sous le nom de Los Redondos, Los Redonditos de Ricota ou Patricio Rey). J’y étais avec des amis argentins et ils ont entendu plusieurs chansons d’artistes de leur pays, qu’ils ont chantées avec un plaisir contagieux. De la musique appropriée pour accompagner les bières brésiliennes, équatoriennes et internationales disponibles au comptoir. Le Jack Rock Café, une sympathique rencontre rock entre les hémisphères Nord et le Sud;

Le Jack Rock Café de Baños

– Peyote, Istanbul (Turquie): ayant aimé la description de ce bar dans mon guide de voyage, j’ai décidé d’aller y boire un verre. Après un arrêt sur une terrasse sise sur une des nervures de l’avenue Istiklal, j’ai fraternisé avec des Stambouliotes. On a fini par se rendre au Peyote tous ensemble. Une fois là-bas, on a pu constater que la fièvre du samedi soir y faisait rage. Toute une ambiance. La terrasse au troisième étage accueille les hordes d’assoiffé-es, pendant que des spectacles sont présentés au deuxième et que des DJ animent le premier. Le bar attire une clientèle éclectique, à l’image des musiques qui y sont jouées. Chose certaine, on sait fêter, ici.

L’entrée du Peyote (crédit photo: http://www.whattodoinistanbul.net/nightlife/livemusic/peyote/)

– Rock-A-Rolla Rock Bar, Barcelone (Espagne): ce petit bar métal/hard rock du quartier gothique constitue un exemple parfait du genre d’endroit devant lequel on passe sans s’en rendre compte. Mais une fois à l’intérieur, on est éblouis – ou dégoûtés – par les affiches de Lita Ford, Manowar et Motley Crue et les affiches de spectacles métal/hard rock. La musique jouée reflète bien sûr cette préférence. L’ambiance m’a beaucoup plu, car seuls de vrais fans peuvent supporter d’y rester plus que quelques minutes. Le lieu idéal pour débattre des mérites de Brutal Truth, Kreator, Whitesnake et autres. Le bar vend même des t-shirts. J’ai voulu en acheter un, mais il ne restait qu’une seule taille et elle était trop petite pour moi; vu mon gabarit, un t-shirt trop petit pour moi revient à dire qu’il était de taille lilliputienne. Dommage;

Affiches au Rock-A-Rolla Rock Bar

– Utopia, Luang Prabang (Laos): avec sa terrasse donnant sur la rivière Nam Khan et ses matelas, le bar Utopia offre un cadre enchanteur pour boire un verre. De plus, sa décoration caractérisée par la présence de plusieurs obus vides ajoute un cachet original à l’endroit. Diverses activités sont proposées aux client-es, comme des cours de yoga le matin et des compétitions de breakdance par des danseurs locaux le soir. Le bar ferme tôt (vers minuit), cependant, mais la fête peut continuer au salon de quilles de la ville. D’ailleurs, parlant de fête, si vous allez au bar le jour de votre anniversaire, les employés se feront un plaisir de le souligner.

Une partie de la terrasse du bar Utopia, à Luang Prabang.

Et vous, quels bars avez-vous découverts, durant vos voyages?