En voyage, on en vient à utiliser des moyens de transport qui nous sont inhabituels. Je propose ici une liste de sept moyens de transport que j’ai essayés durant mes voyages:

– Bus à couchettes: un concept qui se défend très bien, sur papier, mais qui, en réalité, est peu concluant. Les couchettes sont étroites, peu ou pas rembourrées, mais surtout, peu adaptées aux gens qui mesurent 1,70 mètres et plus. Je ne peux donc pas dire que j’ai vraiment dormi sur ces couchettes, j’ai plutôt somnolé, j’ai macéré dans une torpeur, le regard lancé par la fenêtre et perdu dans la nuit. Je suis tout de même heureux d’avoir vécu cette expérience, ne serait-ce que pour avoir savouré l’ambiance spéciale qui règne à bord quand les passagers s’endorment un à un;

Bus à couchettes à Hoi An, Vietnam

– Bus à impériale: d’aucuns diront que le bus à impériale constitue un des plus grands clichés, en matière de moyens de transport. C’est plutôt vrai. Néanmoins, lors de mon séjour à Londres, j’ai eu beaucoup de plaisir à essayer ce bus, assis sur le premier banc devant la fenêtre du deuxième étage, et à observer la circulation d’un angle inhabituel (pour moi, du moins). Quelle étrange sensation de puissance. En plus, en raison de mon enthousiasme débordant, j’ai réussi à faire rire une femme locale et sa fille, assises sur le siège d’à côté. J’avais à nouveau six ans, pour quelques minutes;

Bus à impériale à Londres, Angleterre (crédit photo: http://www.nozio.fr/europe/royaume-uni/angleterre/londres/guides_touristiques/autobus:.htm)

– Radeau de bambou: ce radeau constitue une autre preuve de la polyvalence du bambou. Cependant, je reconnais volontiers que ce radeau n’est pas le moyen le plus rapide de se déplacer sur l’eau, ni le plus mobile. Il s’avère toutefois divertissant, surtout par une chaude journée ensoleillée. En outre, au Vietnam, j’ai vu des gens qui se déplaçaient sur une rivière accrochés à une seule longue tige de bambou, alors peut-être je n’ai pas saisi l’importance de ce moyen de transport pour certaines communautés;

Radeau de bambou dans la région de Chiang Mai, Thaïlande

– Songthaew: un genre d’hybride bus/« pick-up » très populaire en Thaïlande et au Laos, le songthaew compte souvent un banc mobile en plein milieu de la boîte à l’arrière pour asseoir davantage de personnes. Le véhicule peut alors devenir très achalandé. Idéal pour des distances “intermédiaires” (c’est-à-dire longues pour un tuk tuk, courtes pour un bus interurbain) et abordable, il est utilisé autant par les locaux que par les touristes. Pour les amateurs de bains de foule;

Songthaew à Phuket, Thaïlande

– Train de bambou: connu sous le nom de « norry », ce moyen de transport se retrouve dans la région de Battambang, au Cambodge. Il est emprunté autant par les touristes (pour le plaisir) que par les habitant-es du coin (pour les déplacements et le transport de marchandises). Par contre, il semble voué à disparaître, car le gouvernement cambodgien a signé des ententes avec des compagnies privées pour la réfection du réseau ferroviaire régional. Je ne sais donc pas s’il est encore en activité. J’ai eu le plaisir de l’essayer et ce fut une expérience unique;

Train de bambou à Battambang, Cambodge

– Trishaw: le moyen de transport approprié pour celles et ceux qui ne sont pas pressé-es. Avec son rythme lent, le trishaw se veut une façon agréable et paresseuse de découvrir un lieu, tout en minimisant les risques d’accidents. Honnêtement, le trishaw n’est pas mon moyen de transport préféré; tant qu’à me déplacer à un rythme plus lent, j’aime autant louer un vélo et me dégourdir les jambes. Mais, à l’occasion, j’aime faire un tour de trishaw, quand l’indolence prend le dessus sur mon désir d’intensité;

Trishaw à George Town, Malaisie

– Tuk tuk/rickshaw/reumok/autre: un incontournable classique de l’Asie (entre autres), qui se décline en plusieurs variantes et en plusieurs noms, selon le pays. J’adore ce moyen de transport. Quel bonheur de sentir le vent chatouiller l’habitacle ouvert, de goûter l’impression que tous les autres véhicules sont beaucoup trop proches, d’entendre le bruit ronronnant, voire toussotant du moteur, de humer l’odeur de gaz qui donne parfois mal au coeur, de percevoir le plafond trop bas qui nous empêche de voir tout ce qui se passe autour de nous… ah que j’aimerais qu’il y en ait à Montréal. Maudit hiver.

Autorickshaw à Dambulla, Sri Lanka

Et vous, quels moyens de transport amusants avez-vous essayés durant vos voyages?