Trouvailles: quartier du Bailli, Bruxelles

J’ai un faible pour la Belgique. Bon, je n’y ai été que deux fois, et mon premier séjour n’a duré que 24 heures, mais je m’y sens bien. J’y ressens une familiarité que je ne saurais expliquer et, bien franchement, je ne cherche pas à l’analyser. Le pays me plaît, c’est tout. J’ai eu l’occasion d’y retourner, à la fin de mon tour du monde, en août 2012, et je n’ai pas hésité. J’ai alors eu le plaisir de séjourner chez des ami-es à Bruxelles, j’ai ainsi retrouvé Ingrid, l’amie avec qui j’ai voyagé au Vietnam, avec qui j’ai vécu des péripéties mouvementées (comme le mariage vietnamien et la rencontre avec un chauffeur de taxi violent). Comme quoi, oui, il est possible de renouer avec des gens rencontrés plus tôt, sur la route, sur un autre continent. C’est d’ailleurs pour ça que je ne snobe pas les autres voyageuses et voyageurs; on ne sait où une amitié née en voyage peut mener. Bref, Ingrid et son copain habitaient dans le quartier du Bailli, dans la commune d’Ixelles. Quartier que je ne connaissais pas et que j’ai beaucoup aimé.

Rue **, vue depuis le parvis de l'église **

Rue du Bailli, vue depuis le parvis de l’église de la Sainte-Trinité

À première vue, rien ne distingue ce quartier des autres quartiers semblables d’Europe: il regroupe des commerces locaux, des bistros, des petits restos, etc. Un quartier typique d’une grande ville, quoi. Le quartier du Bailli (le bailli était l’agent de l’autorité seigneuriale chargé des affaires administratives et judiciaires) possède encore un côté « petite ville » qui n’a pas été écrasé par le poids de la métropole. Et c’est qui en fait le charme. Un lieu agréable, qui permet de partager un peu du quotidien des habitants du coin. J’y ai même fait de vraies courses et j’ai pu cuisiner avec de l’équipement approprié, comme je le fais normalement à Montréal. Après plus de neuf mois sur la route, neuf mois à me nourrir dans la rue et dans les petits restos familiaux, j’ai beaucoup aimé redécouvrir cette habitude. Par ailleurs, l’écrivaine Marguerite Yourcenar est née dans ce quartier, le 8 juin 1903.
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À vrai dire, peu d’attractions touristiques trônent dans le quartier, à part l’église de la Sainte-Trinité, au bout de la rue du Bailli. Cependant, son ambiance décontractée le rend accueillant. Je m’y sentais chez moi, j’y percevais un air de certains secteurs de Montréal, comme Villeray ou la promenade Masson. Je n’ai pas d’adresse précise à donner, j’ai flâné sans trop prendre de notes, mais l’intersection des rues du Bailli et Simonis se veut l’endroit idéal pour boire un verre, car chaque coin possède son bistro. Pourtant facile à rejoindre en bus/tramway, pas trop loin à pied du centre, le quartier du Bailli ne figure sans doute pas dans les listes de « choses à faire à Bruxelles », mais je crois qu’une visite là-bas constitue une belle façon de passer un après-midi dans la capitale belge.

Église **

Église de la Sainte-Trinité

Mon deuxième séjour à Bruxelles (et en Belgique) m’a fait apprécier encore plus le pays. J’ai parfois l’impression qu’il est sous-estimé, que bien des gens ne font qu’y passer, le temps d’essayer une bière, une gaufre, un cornet de frites ou un peu (ou beaucoup) de chocolat, de voir le Manneken-Pis et la Grand-Place, sans prendre le temps d’en découvrir les autres charmes. Et c’est dommage, car il a beaucoup à offrir. Je sais que j’y retournerai.

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