Après avoir décrit dans la première partie de cette entrevue les impacts de son végétarisme sur ses voyages, Aurélie Chartier, du blogue Lili au pays des merveilles, parle maintenant des aspects plus légers de ses voyages.

L’objet dont tu te sers le plus en voyage?

Mon ordinateur! Je crois que la prochaine fois, je ne l’emmène pas…

L’objet dont tu ne te sers jamais, mais que tu apportes toujours quand même?

Depuis mon voyage en Australie où j’ai souffert de transporter ma valise de 20 kilos remplie de vêtements qui n’ont pas été portés, je n’emmène que l’essentiel.

L’objet qui n’existe pas encore, mais que tu aimerais inventer pour faciliter les voyages?

Un machine pour se télétransporter… ce serait pas mal à vrai dire!

Le souvenir le plus ridicule que tu as acheté en voyage?

Je viens de passer 15 minutes à réfléchir à cette question… je ne ramène jamais de souvenir à vrai dire. Je crois que les trucs les plus stupides que j’ai pu ramener sont des souvenirs de mon voyage scolaire à Londres lorsque j’avais 13 ans… j’ai dû ramener des miniatures de Big Ben (ou babioles du genre) à mes grands-mères…

L’aliment, boisson ou mets que tu aimes comparer d’un pays à l’autre?

J’aime beaucoup comparer les plats étrangers dans d’autres pays étrangers: comme les sushis ou les plats indiens. C’est fou comme les sushis n’ont rien à voir entre la France et Montréal par exemple. Cela n’a pas grand intérêt, mais cela montre comment la cuisine étrangère s’adapte à la cuisine locale… ce qui en dit beaucoup sur la culture du pays où l’on se trouve!

Le groupe ou musicien-ne que tu préfères écouter en voyage?

Xavier Rudd! Musique parfaite pour un voyage…

Des découvertes artistiques que tu as faites durant tes périples que tu aimerais partager avec les lecteurs (peinture, musique, littérature, etc.)?

C’est en Australie que j’ai découvert les musiciens qui j’apprécie le plus aujourd’hui: Xavier Rudd, John Butler Trio, Angus & Julia Stone, The Cat Empire. Cela dit, tout le monde les connaît déjà.

En Asie, j’ai découvert un photographe français qui vit à Hoi An: Rehahn. Son travail est tout simplement magnifique.

Aurélie à Izamal, au Mexique (photo prise par Franck)

La superstition dont tu ne peux te débarrasser en voyage, si incongrue soit-elle?

Je ne suis pas très superstitieuse…

Le pays que tu as préféré et pourquoi?

Le Laos, sans hésitation! C’est le pays le plus authentique que j’ai eu l’occasion de découvrir. J’ai adoré les villages avec les maisons en bois, les paysages du nord dans les montagnes, les gens si timides soient-ils, la cuisine locale, la simplicité et le rythme du pays.

Le pays que tu as le moins aimé et pourquoi?

L’Indonésie. Enfin… Bali et Lombok. Les transports m’ont vraiment cassé les pieds: obligée de prendre des taxis pour se déplacer ou des bus hors de prix, des bus locaux qui ne veulent pas toujours te prendre, car tu es blanc! Le manque de respect de certains locaux vis-à-vis des femmes. Même si j’y ai aimé beaucoup de choses, ce pays est loin d’être un coup de coeur…

Ton plus beau souvenir de voyage?

En Birmanie, nous étions 4 à vélo sur une île. Des enfants sont arrivés vers nous en courant, nous ont offert de l’eau, montré leur école, là où les femmes du village travaillaient… ils sont les premiers sourires sincères que j’ai vus en Asie…

L’expérience de voyage que tu ne souhaites jamais revivre?

Être malade en voyage dans un pays où il n’y a pas vraiment d’hôpitaux pour se faire soigner. J’ai vraiment cru que j’allais mourir (j’aime bien dramatiser aussi) et cela me faisait mal au coeur d’abandonner la Birmanie pour aller me faire soigner en Thaïlande…

Un secret de voyage que tu n’as jamais révélé… jusqu’à maintenant?

Quand je suis arrivée à Bangkok, j’ai détesté. J’ai détesté mes premières semaines en Asie: Bangkok est une ville invivable. J’étouffais. Il y avait la pollution et le bruit incessant des klaxons. Je suis tombée malade au bout de dix jours. On m’a volé de l’argent quelques jours après ma sortie de l’hôpital. Je n’aimais pas la cuisine thaïlandaise. Je n’aimais rien en fait. Je me demandais pourquoi je m’infligeais cela… cela m’a pris du temps pour comprendre que j’avais un gros choc culturel… dans le sens négatif du terme. Mais c’est cela qui m’a permis d’avoir plusieurs chocs culturels par la suite, dans le sens positif du terme cette fois-ci. D’être émerveillée. Jusqu’à tomber amoureuse de l’Asie… un jour, j’en parlerai dans un article.

Merci à Aurélie Chartier, du blogue Lili au pays des merveilles, d’avoir répondu à mes questions. J’étais curieux de savoir comment un-e végétarien-ne s’adapte aux diverses situations rencontrées sur la route, alors j’étais heureux quand elle a accepté ma demande d’entrevue. On s’est manqués à Montréal, mais qui sait, peut-être nous croiserons-nous quelque part, un de ces jours. D’ici-là, je lui souhaite bonne chance dans tous ses projets.