Barrancas del Cobre

Le train Ferrocarril Chihuahua al Pacífico, aussi connu sous le nom de Chepe, relie les villes de Los Mochis, dans l’État de Sinaloa, et de Chihuahua, dans l’État du même nom. Selon le Lonely Planet, ce trajet de train est considéré comme l’un des plus spectaculaires au monde; il traverse en partie les Barrancas del Cobre, un ensemble de six gorges de la Sierra Madre occidentale qui serait jusqu’à quatre fois plus grand que le Grand Canyon. Les Barrancas atteignent par ailleurs une attitude maximale d’environ 2400 mètres. Intéressé à vivre cette expérience, je me rendis donc à Los Mochis. Une amie est venue m’y rejoindre et, le dimanche 4 janvier 2015, on a été prendre ce fameux train.

L’achat du billet

Ce jour-là, pour acheter nos billets, on s’est présentés à la gare à 5 h du matin, soit l’heure d’ouverture de la billetterie. Il y avait déjà une file et plusieurs personnes semblaient même avoir dormi là-bas. On a aussitôt pris place dans la file. Après une quinzaine de minutes d’attente, on a acheté nos billets pour le trajet de Los Mochis à Creel. On a payé 855 pesos (environ 70,40 $ CAN) chacun pour un billet en classe économique. On a choisi d’arrêter à Creel, car il semblerait que, après cette ville, les paysages sont moins grandioses. Aussi, on avait envie d’y passer un peu de temps, puisqu’on avait entendu de bonnes choses sur l’endroit.

Le précieux billet

Il est possible d’acheter ses billets à l’avance, mais le réceptionniste de mon hôtel nous a dit que c’était facile de les procurer le matin même à la gare. Cependant, je suggère fortement d’arriver là-bas pour 5 h, afin d’éviter l’achalandage et d’être certain de pouvoir obtenir des billets. On avait ainsi demandé au réceptionniste de notre hôtel de nous appeler un taxi pour 4 h 30 le dimanche matin, pour qu’on puisse s’y rendre à temps. À noter que le train en classe économique part à 7 h de Los Mochis vers Chihuahua les dimanches, mardis et vendredis seulement; il fait le trajet inverse (Chihuahua – Los Mochis) les lundis, jeudis et samedis. Par ailleurs, les locaux utilisent ce train et bénéficient apparemment d’importants rabais sur les prix. Enfin, en première classe, le billet Los Mochis – Creel coûte 1357 pesos (environ 111,64 $ CAN); le train en première classe part de Los Mochis tous les jours à 6 h. À ce que j’ai lu, la différence entre les trains de première classe et ceux de la classe économique n’est pas énorme, alors à chacun-e de voir si la différence de prix en vaut vraiment la peine.

Le départ

À 7 h 03, le train quittait la gare de Los Mochis. Le trajet de Los Mochis jusque vers Loreto revêt peu d’intérêt, la région est agricole, mais après, les montagnes s’imposent de plus en plus dans le décor. Les paysages deviennent alors de plus en plus spectaculaires.

Joli paysage, malgré les reflets sur la fenêtre.

Le trajet

La réputation du trajet n’est pas surfaite: les paysages SONT spectaculaires. De plus, cette route constitue un tour de force d’ingénierie. Elle comporte presque autant de changements que l’album Unquestionable Presence d’Atheist (un incontournable classique du death métal tech/progressif, en passant). J’ai ainsi compté 86 tunnels, mais je n’ai pas compté le nombre de ponts ou de courbes, toutefois. La voie ferrée serpente à travers les montagnes, elle fait même des virages prononcés par endroits. Les passagers s’en donnent à coeur joie avec leurs appareils photos. Avec raison.

Pas mal…

Des vendeurs ambulants circulent dans les wagons à l’occasion pour proposer boissons, journaux, nourriture. En outre, des gardes armés patrouillent le train. L’un d’eux a même piqué une sieste sur le siège à côté des nôtres. Une fois réveillé, il nous a dit que ça faisait plus de dix ans qu’il effectuait le trajet, qu’il n’éprouvait plus le même émerveillement maintenant, etc.

Pas pire…

Le train s’arrête 15 minutes à Divisadero, afin de laisser les passagers prendre des photos des canyons et acheter bouffe, souvenirs et autres. Le temps est calculé, le train n’attendra pas, alors il est très important de ne pas trop s’éloigner des wagons.

Arrêt à Divisadero

Plus on approchait de Creel, plus on voyait de la neige. Et moi qui croyais avoir évité l’hiver. Comme quoi le Fils du Nord ne s’en tirera pas comme ça… Je me doutais que c’était plus frais en montagne, mais je n’avais pas imaginé voir autant de neige au Mexique.
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L’arrivée

À 17 h 03, soit dix heures pile après le départ, le train entrait dans la gare de Creel. Des rabatteurs nous ont souhaité la bienvenue, mais on avait déjà une réservation pour un hôtel. Je parlerai de Creel dans un prochain billet.