Templo de San Agustín

Je n’avais pas d’attentes en arrivant à Durango, le 10 janvier 2015; la ville se trouvait sur ma route, je voulais me rendre vers la côte Pacifique, alors j’y suis arrêté plus pour des raisons logistiques que récréatives. Quand je l’ai quittée, le 14 janvier, j’étais conquis. J’ai été agréablement surpris par ce que j’y ai vu et vécu. Retour sur mon séjour à Durango:

– La ville a été fondée le 8 juillet 1563 par l’explorateur espagnol/basque Francisco de Ibarra. Son 450e anniversaire a été soulignée avec enthousiasme, en 2013, comme en témoignent les traces encore visibles des festivités. Elle compte aujourd’hui plus de 520 000 habitants;

– Calle Constitución: cette rue piétonnière charmante, avec ses tonnes de restaurants, bars, boutiques, amuseurs publics et autres, part de la Plaza de Armas et longe la Catedral Basílica Menor. Le samedi soir, elle devient très animée, les locaux et touristes y affluent pour dépenser leurs pesos. Même les autres soirs, elle vibre d’une intarissable énergie. LA place pour s’éclater à Durango;

Calle Constitución

– Metal Storm: déambulant sur calle Constitución, j’ai aperçu cet excellent magasin de musique métal et j’y suis entré. Il propose t-shirts, CDs, vinyles, DVD et même cassettes audio (j’ai failli en acheter une, juste pour l’ajouter à ma collection). Le choix des disques en vente impressionne, voire sidère: Condemned de Confessor en CD? Are you freakin’ kidding me? Ce classique de doom progressif est quasi introuvable au Québec depuis au moins, oh, 23 ans. Des groupes de partout dans le monde sont ainsi présents sur les rayons et les prix varient de, disons, 50 pesos (environ 4,21 $ CAN) à 220 pesos (environ 18,52 $ CAN) pour un CD. Bref, pour toute urgente envie d’acheter un disque métal, je recommande Metal Storm avec deux vigoureux devil’s horns;

– Catedral Basílica Menor: la plus célèbre cathédrale de Durango se trouve en face de la Plaza de Armas et elle est bordée par la calle Constitución. Ce superbe édifice, avec ses deux tours caractéristiques, constitue un point de repère majeur de la ville. Sa construction a débuté en 1695. La cathédrale est considérée comme la plus importante réalisation architecturale de l’État de Durango et l’un des plus beaux édifices du nord du Mexique;

Catedral Basílica Menor

– Templo Expiatorio del Sagrado Corazón de Jesús: autre magnifique édifice religieux de la ville, il se trouve en face du Jardín Morelos. Plus massive que la Catedral Basílica Menor, l’église s’illumine le soir, offrant ainsi un spectacle majestueux;

Templo expiatorio del Sagrado Corazon de Jesus

– Mercado Gómez Palacio: un marché comme je les aime. On peut y acheter pratiquement tous les produits imaginables, dans une ambiance délicieusement chaotique. Le seul plaisir d’y flâner mérite une visite ou six: j’y ai été à plusieurs reprises, juste pour savourer une tranche du quotidien des Duranguenses (ou Durangueños). Situé dans le quadrilatère formé des rues 5 de Febrero, Pasteur, Patoni et 20 de Noviembre, il est facile à trouver. La zone autour du marché compte aussi beaucoup de magasins et restaurants;

– Le secteur autour du Mercado Gómez Palacio, en particulier la rue Pasteur, regorge de stands de cuisine de rue vendue à des prix dérisoires. Pour 20 à 40 pesos (de 1,69 À 3,37 $ CAN), on peut combler sa faim. On peut y déguster des nopales con huevos (du cactus coupé en morceaux avec des oeufs brouillés; à essayer), tacos, burritos, gorditas, entre autres. Sans doute ce que l’on peut trouver de moins cher pour se sustenter à Durango;

– Museo Nacional Francisco Villa: Durango possède elle aussi son musée sur le légendaire révolutionnaire Francisco « Pancho » Villa. L’entrée coûte seulement 20 pesos (environ 1,69 $ CAN) et le musée est ouvert de 10 h à 18 h, du mardi au dimanche. Situé dans le Palacio de Zambrano, à côté de la Plaza IV Centenario, il jouit d’un cadre élégant. Un sympathique café a poussé dans le même édifice, mais les prix y sont bien sûr cohérents avec la vocation touristique du lieu;

– Museo de la Ciudad 450: les 450 ans de la ville sont racontés dans ce musée. Le hic, c’est que les panneaux explicatifs sont en espagnol, alors celles et ceux qui ne maîtrisent pas la langue risquent de ne pas apprécier le musée à sa juste valeur. Par contre, celles et ceux qui la comprennent bien seront captivés par cette histoire. L’entrée coûte 20 pesos (environ 1,69 $ CAN) et le musée est ouvert de 9 h à 17 h, du mardi au dimanche;

– Paseo teleférico: un téléphérique relie la limite ouest du centre historique à une colline nommée Cerro del Calvario. Un billet aller-retour coûte 20 pesos (environ 1,69 $ CAN; il en coûte 10 pesos pour un billet aller, soit environ 0,84 $ CAN) et le trajet dure environ 5 minutes. Les vues en haut de la colline sont jolies. Une église (Nuestra Señora de los Remedios) et un restaurant trônent également au sommet. Le téléphérique est ouvert au public les mardis, mercredis, jeudis et dimanches de 10 h à 20 h, et de 10 h à 21 h les vendredis et samedis;

Vue de Durango depuis la colline où se rend le téléphérique.

– Simiocidio: le 10 janvier dernier, au Café Madrid Rock Place, sur la calle Constitución, j’ai vu le spectacle de deux groupes de Durango, dont cette formation de rock/métal instrumental fondée en 2013. Sur scène, les membres s’amusent et offrent une bonne performance. L’un d’eux m’a même donné un de ses CD. Pour l’avoir écouté, j’aime bien. Pour amateurs de musique locale, actuelle;

– Pedros Folladores: l’autre groupe qui jouait avec Simiocidio, au Café Madrid Rock Place. Dans un registre plus punk/hardcore, le groupe de Durango, qui existe depuis de 2000, a livré une performance intense, vitriolique, comme l’exige ce style musical. Moins mon truc, mais tout de même, j’étais très heureux de découvrir deux groupes de la scène heavy locale;

– Autres églises et places publiques dans le centre historique: le Jardín Hidalgo (au nord de la Plaza de Armas, entre Juárez et calle Constitución), la Plaza Fundadores (entre la Plaza de Armas et la Plaza IV Centenario), la Plazuela Baca Ortiz (au sud de la Plaza, entre Juárez et Madero), l’église Santa Ana y la Sagrada Familia (à côté du Jardín Hidalgo) et le Templo de San Agustín (sur l’avenue 20 de Noviembre, à l’ouest de la Plaza de Armas);

Plaza Fundadores

– Du terminus de bus au centre historique, un taxi coûte environ 50 pesos (environ 4,21 $ CAN), mais des bus de ville font aussi le trajet, à 7,50 pesos le billet (environ 0,63 $ CAN). Du centre historique au terminus, il faut prendre un bus sur lequel est écrit « Camionera », sur l’Avenida 20 de Noviembre, près de la Plaza de Armas, et débarquer à l’intersection où se trouvent le McDonald’s (à votre gauche) et le monument équestre de Pancho Villa. Le reste se fait à pied, en quelques instants;

– Durango Travellers Hostel: j’ai été heureux de découvrir ici une véritable auberge de jeunesse, avec dortoirs, cuisine, Wi-Fi, déjeuner inclus, etc. Quand j’y étais l’ambiance était un peu morne, car j’y étais seul, mais l’auberge compte plusieurs aires communes, dont une agréable terrasse sur le toit. Mais surtout, l’auberge est très bien située, à quelques minutes à pied de la Plaza de Armas et des attractions principales de la ville. À seulement 180 pesos (environ 15,20 $ CAN) la nuit pour un lit dans un dortoir, le Durango Travellers Hostel constitue l’option budget par excellence à Durango.