Depuis le début de mon voyage, j’avais hâte de goûter aux plaisirs de la plage. Évidemment, en décembre, le centre des États-Unis n’est pas la destination soleil par excellence et je n’ai pas profité du nord-ouest du Mexique, à ce chapitre. C’est donc avec trépidation que j’ai posé mes sacs à Mazatlán, sur la côte Pacifique. J’y suis resté environ une semaine (du 14 au 21 janvier 2015), mais j’aurais pu y rester plus longtemps: la ville possède cette capacité de retenir les gens, comme une colle confortable. Je vous propose mes impressions sur cette ville agréable:
– Mazatlán a été fondée le 14 mai 1531 et elle compte aujourd’hui environ 500 000 habitants;
– Le trajet en bus depuis Durango m’a coûté 415 pesos (environ 34,88 $ CAN) avec la compagnie Valle del Guadiana et il a pris environ 4 heures;
– La Zona Dorada est la région touristique de Mazatlán; hôtels luxueux, commerces destinés aux touristes, bars et restaurants huppés, etc. Pour certain-es, ce scénario signifie « absence de vie locale ». Or c’est faux. Une fois que l’on s’éloigne de l’Avenida Camarón Sábalo, l’épine dorsale du quartier, on tombe dans un secteur résidentiel, calme. Et c’est dans ce secteur résidentiel que l’on trouve…
– Funky Monkey Hostel: en trois mots: BEST HOSTEL EVER. Sérieusement, j’ai adoré cette auberge. J’en ai visitées des dizaines et des dizaines, mais celle-là se démarque par son excellentissime ambiance. L’auberge est en fait une maison à deux étages et la façon dont elle a été aménagée la rend irrésistible. Elle compte plusieurs chaleureux dortoirs (et des chambres privées), une accueillante terrasse sur le toit, un grand salon au rez-de-chaussée, une invitante piscine (en réparation lors de mon séjour) et deux cuisines bien équipées, entre autres. La cuisine du rez-de-chaussée est spacieuse, il est même possible d’y préparer des repas communautaires; j’ai ainsi cuisiné de la poutine pour environ dix personnes. De plus, le Wi-Fi attire des travailleurs autonomes/nomades digitaux, comme ce psychologue britannique qui donnait des consultations en ligne. J’ai rencontré là-bas des gens qui y logeaient depuis des semaines, comme ces deux jeunes femmes russes venues apprendre l’espagnol. Elles travaillaient pour l’auberge quelques heures par jour en échange de l’hébergement. D’autres client-es offrent même des prestations telles que des cours de yoga ou des massages (j’ai eu droit à un excellent massage de 30 minutes, en échange d’un pourboire). Le personnel est tout simplement généreux, festif et ouvert. En outre, un oiseau à la personnalité très intense veille sur les lieux avec une attitude royale. Vous êtes chez lui et il vous le fera sentir. Un véritable esprit de communauté règne donc dans cette auberge, ce qui rend le départ difficile. Tout le monde finit par se connaître, par se parler (d’autant plus que de la bière est vendue sur place…). C’est comme ça que ça devrait être dans toutes les auberges. J’ai payé 14 $ US (environ 17,44 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir et je considère que chaque sou dépensé a été bien investi.
Le principal défaut de cette aubrge est qu’elle se situe à environ 10 – 15 minutes à pied de la plage la plus proche (Playa Gaviotas). Aussi, le quartier ne peut se targuer d’attirer les vendeurs de cuisine de rue. Mais sinon, wow. Bref, l’auberge Funky Monkey Hostel est votre maison loin de la maison. Si vos parents connaissaient l’endroit, ils en seraient jaloux [et non, je n’ai pas reçu d’argent pour écrire ce segment; j’ai juste vraiment aimé cette auberge];
– Du terminus de bus à la Zona Dorada (et vice-versa), un taxi coûte 50 – 60 pesos (de 4,20 à 5,04 $ CAN) et le trajet prend une dizaine de minutes.
– La ville attire beaucoup de retraités américains et canadiens, dont plusieurs amateurs de moto. Les Harley-Davidson vrombissent à qui mieux mieux dans la Zona Dorada;
– Sea Shell City Museum: un musée sur les coquillages… qui se veut aussi une boutique de souvenirs. Étrange endroit. C’est pourquoi j’y ai été. L’entrée est gratuite, en plus. On en fait rapidement le tour, mais il présente tout de même quelques trucs intéressants, comme des fossiles marins, des os de baleine, des explications sur l’origine des coraux, etc. Le musée constitue le volet culturel de la Zona Dorada, en quelque sorte;
– Playa Gaviotas: la principale plage de la Zona Dorada, mais elle ne remporte pas la palme de la plus belle du coin. Cependant, pas de souci: Mazatlán compterait près de 21 kilomètres de plage, alors le choix demeure embarrassant;
– Playa Brujas: une très belle plage située à l’extérieur de la Zona Dorada. Pour s’y rendre, le plus simple consiste à prendre un bus de ville sur lequel est écrit « Sábalo Cerritos ». Il s’arrête tout près du Burger King sur l’Avenida Camarón Sábalo, entre autres. L’arrêt est situé du même côté de rue que le célèbre restaurant (soit en direction nord). Le trajet prend une vingtaine de minutes, car la plage se trouve au bout de la ligne de bus. Autre possibilité: un tour en pulmonía, un moyen de transport unique à Mazatlan. Essentiellement, c’est une voiturette de golf. J’étais avec 4 personnes et on a choisi ce moyen pour l’aller. Le trajet a coûté 80 pesos (environ 6,72 $ CAN); le tarif était de 100 pesos au départ, soit environ 8,40 $ CAN, mais on a négocié. Si vous êtes plusieurs (genre 3 ou 4), je recommande le trajet en pulmonía, car rouler en voiturette de golf dans les rues d’une ville de 500 000 habitants botte des culs.
La plage s’avère idéale pour le surf et la pêche aux coups de soleil. Quelques restaurants de fruits de mer y sont ancrés. Des chiens habillés de mini t-shirts (!) semblent avoir adopté le lieu. De quoi passer un après-midi mémorable;
– Joe’s Oyster Bar: un bar très populaire tant auprès des touristes que des locaux, le Joe’s Oyster Bar bénéficie d’un accès direct à la plage. Son emplacement lui confère une ambiance sympathique, mais un peu trop club à mon goût (on peut presque sentir les nuages de phéromones, par moments). Une valeur sûre pour celles et ceux qui veulent voir un peu d’action. Et boire;
– F.I.S.H. Restaurant: j’y ai mangé un incroyable ceviche de crevettes et de mahi, pour 90 pesos (environ 7,57 $ CAN). J’ai eu droit à une portion gigantesque, à un point tel que j’ai dû en offrir aux douze personnes de l’auberge qui m’accompagnaient. En plus, ce populaire restaurant proposait des spéciaux sur la bière. Les ingrédients parfaits pour débuter une folle soirée;
– Barra al Mar: un restaurant installé entre l’Avenida Playa Gaviotas et la plage du même nom. J’y ai dégusté un délicieux ceviche aux crevettes et à la pieuvre, pour 80 pesos (environ 6,73 $ CAN). Je l’ai arrosé d’une ballena (grosse bouteille de bière) à 35 pesos (environ 2,94 $ CAN). Service très attentionné, belle vue sur la plage, la mer et le coucher de soleil;
– Une visite dans le centre historique permet de prendre une pause du sable et du soleil. Si vous n’êtes pas déjà dans le centre, vous êtes alors probablement dans la Zona Dorada. L’idéal consiste donc à prendre un bus de ville en direction sud, à 7,50 pesos (environ 0,63 $ CAN) le billet (il y a aussi des bus plus « haut de gamme » à 10 pesos le billet, soit environ 0,84 $ CAN). Un arrêt se trouve sur l’avenue Camarón Sábalo, à peu près en face du Burger King, mais de l’autre côté de la rue; des gens y attendent presque tout le temps, alors vous n’aurez pas de difficulté à le repérer. Vous devez prendre un bus sur lequel est écrit « Centro ». L’arrêt principal dans le centre est le Centro Mercado, qui constitue le coeur du quartier; vous ne pouvez le manquer, il bourdonne de vie et le bus s’y arrêtera à coup sûr;
– D’ailleurs, si vous voulez récupérer votre monnaie dans les bus, attendez à côté du chauffeur, car il ne sera pas pressé de vous la rendre. Et si vous n’attendez pas, il la gardera. Pas que c’est un gros montant chaque fois, mais c’est surtout pour le principe;
– le Centro Mercado (ou Mercado Pino Suárez) se situe dans le quadrilatère formé des rues Benito Juárez, Leandro Valle, Aquiles Serdán et Melchor Ocampo; un bon endroit pour casser la croûte, acheter des légumes et des vêtements;
– la jolie cathédrale se trouve dans le centre historique, elle jouxte la Plaza Principal. Par ailleurs, de beaux édifices coloniaux parsèment le secteur et la Plazuela Machado saura plaire aux marcheuses et marcheurs.
Très jolies photos ! Ca fait rêver.
Merci Sophia! Si tu as la chance d’y aller, je te le conseille. C’est une ville agréable, malgré son côté très « tourisme de masse ».