Guadalajara, deuxième plus grande ville du Mexique, après la gigantesque ville de Mexico. Une ville animée, mais pas écrasante. J’ai beaucoup aimé mon séjour là-bas, qui s’est déroulé du 30 janvier au 6 février 2015. Voici donc mes observations sur cette ville de 4,3 million d’habitants (agglomération urbaine incluse):
– Le billet de bus entre Sayulita et Guadalajara m’a coûté 490 pesos (environ 40,77 $ CAN), avec la compagnie Vallarta Plus. J’ai eu droit à une paire d’écouteurs gratuite et un écran personnel à mon siège. En plus, le bus avait du Wi-Fi… qui fonctionnait. Le trajet a duré environ 5 h 45 de route, au lieu des 4 h 30 annoncées: un accident a bloqué la circulation dans les deux sens pendant près d’une heure. Puis la congestion a gagné la portion montagneuse de la route.
J’ai choisi de prendre le bus depuis Sayulita, car, après calcul, j’ai réalisé que ça ne me reviendrait pas vraiment moins cher de retourner à Puerto Vallarta afin d’y acheter un billet pour Guadalajara. En effet, le bus Sayulita – Puerto Vallarta coûte 35 pesos (environ 2,92 $ CAN) et il arrête au Wal-Mart. Du Wal-Mart, il faut prendre au moins un autre bus pour se rendre au terminus interurbain, une dépense d’au moins 7,50 pesos (environ 0,63 $ CAN); du terminus, les billets coûtent, selon Lonely Planet, entre 350 et 430 pesos (entre 29,19 et 35,87 $ CAN), sans la taxe sur la valeur ajoutée (« Impuesto al Valor Agregado », ou IVA, généralement au taux de 16 %). Donc, aller à Puerto Vallarta pour y acheter un billet m’aurait coûté entre 454 et 541 pesos (entre 37,85 et 45,10 $ CAN), IVA incluse. Au mieux, j’aurais économisé 36 pesos (environ 3 $ CAN); au pire, j’aurais payé 51 pesos (environ 4,25 $ CAN) de plus. Mais, surtout, j’aurais perdu du temps. Le trajet Sayulita – Puerto Vallarta prend environ une heure, peu ou prou. Il faut aussi compter le temps pour attraper le bus qui se rend au terminus interurbain de Puerto Vallarta, le temps de son trajet vers le terminus, puis le temps du trajet Puerto Vallarta – Guadalajara (5 h 30, en théorie). Or ce trajet passe par la même route qui mène à Sayulita. J’aurais ainsi repris le chemin par lequel je serais arrivé. Donc, de 4 h 30 de trajet entre Sayulita et Guadalajara, j’en aurais facilement eu pour 7 h à user mon fonds de jeans sur un siège entre Puerto Vallarta et Guadalajara. 2 h 30 de plus, au moins, pour sauver 3 $, au mieux. Bof. À noter toutefois que, de Sayulita, il n’y a qu’un seul bus pour Guadalajara par jour, mais seulement les dimanches, lundis, jeudis et vendredis, et il part à 15 h pile poil, juste à côté du terminus. Il faut marcher jusqu’au bus et donner son billet directement au chauffeur;
– La cathédrale constitue un repère dans le centre historique. Difficile de la manquer. Belle de jour comme nuit, elle attire les foules avides de socialiser. Des groupes de musiciens jouent souvent le soir dans le gazebo. Les amoureux viennent y échanger de langoureux baisers. Bref, un bon endroit pour observer les gens;
– Plaza de Armas: la place à côté de la cathédrale. Elle est aussi connue sous le nom Plaza de la Constitución. Outre la cathédrale, on y trouve le Palacio Legislativo et de stupéfiantes statues;
– De l’autre côté de la cathédrale se trouve la Plaza de la Liberación, plus grande encore que la Plaza de Armas. Amuseurs publics, cireurs de chaussures, vendeurs de nourriture ambulants, touristes en quête de la photo parfaite, etc., l’endroit déborde de vie;
– J’ai enfin, enfin assisté à un gala de lucha libre (« lutte libre » ou catch mexicain). Ce fut incroyable. J’y reviendrai dans un billet ultérieur sur la lucha libre. Le sujet mérite un billet étoffé;
– Dans un même ordre d’idée, je raconterai dans un futur billet ma visite dans une distillerie de tequila à Tequila. Cette excursion est proposée par quantités d’agences de voyage, mais il est facile de la réaliser soi-même. À suivre;
– Rotonda de los Jaliscienses Ilustres: un monument qui honore certaines des personnalités les plus importantes de l’histoire de la ville et de l’État de Jalisco;
– Tacos Don Luis: depuis 1968, ce restaurant installé sur la rue Mexicaltzingos, tout près de l’Avenida Chapultepec, sert des tacos réputés pour être les meilleurs en ville. Ils étaient délicieux. Un taco coûte 10 – 11 pesos (environ 0,83 $ CAN);
– Restaurant Doña Mary: j’aimais aller là-bas pour les déjeuners. Situé au coin des rues Madero et Maenstranza (si je me souviens bien), j’y ai dévoré de succulents chilaquiles (un plat à base de tortillas et de sauce verte ou rouge), entre autres. Personnel sympathique et nourriture délicieuse, à des prix abordables;
– Torta ahogada: une spécialité locale qui consiste en un sandwich au porc arrosé d’une sauce piquante, disponible à partir de 18 pesos (environ 1,50 $ CAN);
– The Coffee Legacy: un café/bar accueillant de l’Avenida Chapultepec qui propose notamment une sélection de bières mexicaines. J’ai essayé la Binocular, une agréable brune brassée à Guadalajara. Ce café se veut davantage le lieu pour converser avec quelqu’un que le théâtre d’une prochaine séance de binge drinking;
– La Minerva: une statue de la déesse Minerve plantée au centre d’un rond point à l’ouest de l’Avenida Chapuletpec (à la rencontre des avenues López Mateos, Vallarta, Golfo de Cortez Diagonal et Circunvalación Agustín Yáñez). Considérée comme un symbole de la ville, la déesse romaine de la guerre, de la sagesse, de la stratégie, de l’intelligence et de l’industrie semble veiller sur les automobilistes. Amusant que ses attributs soient aussi contradictoires: guerre et sagesse? Et pourtant, cette contradiction définit bien aussi les automobilistes;
– Samedi soir, le 31 janvier. J’errais dans les rues du centre, à la recherche d’un peu d’action. J’ai alors entendu le son d’une guitare qui se déchaînait dans un ampli. Comme un zombie à la recherche de cerveaux frais, je me suis dirigé vers la source de mon désir: le bar rock Mohave. J’y suis resté un bon 2 h 29. Le premier groupe a brillé sur scène, avec un savant dosage de chansons originales (je crois) et de reprises jouées avec brio, dont The Number of the Beast d’Iron Maiden. Fuck yeah. Les spectateurs chantaient les paroles de chaque chanson, originale ou reprise, créant ainsi une ambiance festive. Le deuxième groupe m’a fait fuir, avec des reprises de rock alternatif étatsunien qui n’ont su capter mon intérêt. Mais quelle excellente soirée, tout de même;
– Bar Escarabajo Scratch: petit bar sympathique de la rue Andador Coronilla (28, zona Centro, entre Hidalgo et Morelos), il propose bière et spectacles. Très populaire auprès des locaux, il peut se remplir vite. En outre, les peintures inspirées par Tom Waits y sont fantastiques;
– York Pub: j’avais envie d’une pizza. J’adore les tacos et autres classiques de la cuisine mexicaine, mais, comme lorsque je voyageais en Asie, je sens parfois une rage pour autre chose que la nourriture locale. J’ai donc été manger une excellente pizza au York Pub. 55 Pesos (environ 4,59 $ CAN) et une bière à 25 pesos (environ 2,09 $ CAN) pour un bon repas dans une ambiance amicale;
– Glorieta de los Niños Héroes: cette imposante colonne de 50 mètres de haut souligne la résistance mexicaine contre l’invasion des États-Unis, entre 1846 et 1848. La colonne se trouve au milieu d’un rond point, à la rencontre des rues Niños Héroes et Chapultepec. Il faut faire attention en traversant la rue pour se rendre sur la plateforme à la base de la colonne, car le trafic peut y être dense;
– Los Arcos: un imposant monument qui surplombe l’Avenida Vallarta, près de La Minerva. La fascination de l’être humain pour les arches prend ici une énième jolie déclinaison:
– Guadalajara compte deux terminus de bus principaux, pour les liaisons interurbaines: Nueva Central Camionera (9 kilomètres au sud-est du centre de Guadalajara, plus loin que le quartier Tlaquepaque; attention, il existe aussi un terminus appelé Tlaquepaque) et Antigua Central Camionera (au coin des rues Dr Michel et Los Angeles, près du centre historique). La Nueva Central, très moderne et très vaste (les diverses compagnies sont séparées selon les édifices), s’occupe davantage des bus longue distance, alors que la Antigua Central (aussi connue sous le nom Vieja Central, comme on peut le voir sur certains bus de ville) prend en charge les bus régionaux, comme ceux qui vont à Tequila. Des quartiers comme Zapopan et Tlaquepaque possèdent eux aussi des terminus et certains bus de l’extérieur y arrivent. J’ai ainsi débarqué à Guadalajara au terminus de Zapopan. Pour me rendre au centre historique, j’ai ensuite pris un bus local sur lequel était écrit « Centro ». Tout ça semble compliqué et ça l’est un peu, alors je vous suggère de demander conseil au personnel de votre auberge/hôtel ou à un local en qui vous avez confiance;
– D’ordinaire, un trajet en bus de ville ne coûte que 6 pesos (environ 0,50 $ CAN). Des bus plus haut de gamme circulent aussi et un billet coûte 10 pesos (environ 0,83 $ CAN). Le réseau est très développé, alors il est facile de se déplacer. Je n’ai toutefois pas pris le métro, car je n’en ai pas eu besoin;
– « La Inmolación de Quetzalcóatl »: cette superbe sculpture orne la Plaza Tapatía. La place attire de nombreux amuseurs publics, également, pour le plus grand bonheur des flâneuses et flâneurs;
– J’ai logé à deux auberges durant mon séjour dans la ville: d’abord au Hospedarte Hostel, dans le centre historique. J’ai déboursé 180 pesos (environ 15 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir. En toute franchise, j’ai rencontré plusieurs connards à cette auberge. J’ai même empêché un homme et une femme de baiser dans mon dortoir pourtant rempli. J’ai été assez brutal dans ma façon de les aborder, mais mon « cock block » a fonctionné à merveille. Enfin. L’auberge est cependant très bien située, elle constitue une excellente base pour visiter de nombreuses attractions importantes de la ville. De plus, elle possède une cuisine et une aire commune spacieuses. Elle propose aussi des excursions, mais leurs prix sont d’ordinaire trop élevés pour les prestations offertes: 400 pesos (33,36 $ CAN) pour une excursion à Tequila? On peut l’effectuer pour bien moins que cela (détails dans un futur billet);
– Hostel Tequila: j’ai préféré cette auberge au personnel charmant, attentionné. Et une piscine attend les visiteuses et visiteurs… je l’ai essayée pendant environ 8 secondes, jusqu’à ce que mon sexe si sensible au froid me dise que c’était assez. L’eau était frette. J’ai payé 100 pesos (environ 8,13 $ CAN, si je ne m’abuse) la nuit pour un lit dans un très confortable dortoir. J’y ai aussi croisé des voyageuses et voyageurs fort sympathiques, avec lesquels j’ai été boire un verre. L’auberge se trouve à quelques coins de l’Avenida Chapultepec et sa bourdonnante vie nocturne.