Réputée comme l’une des plus belles villes du Mexique, la colorée Guanajuato sait charmer. Et j’ai été charmé. Elle fut mon coup de coeur au Mexique, jusqu’à présent, pour sa beauté oui, mais aussi pour son ambiance. Avec ses 172 000 habitant-es, elle présente un bon équilibre entre ville active et ville tranquille. J’y suis resté du 6 au 15 février 2015. Par ailleurs, après mon billet sur Guadalajara, j’ai décidé que, si nécessaire, pour faciliter la lecture, j’allais séparer mes billets de type « Quelques notes sur… » en catégories: « général », « transport », « hébergement » et « activités ». Si d’autres catégories s’avéreront nécessaires, je les rajouterai. Dites-moi ce que vous en pensez.
Général
– La ville est traversée par un réseau de rues souterraines, où circulent voitures et piétons. L’ambiance dans ces rues rappelle certaines villes médiévales d’Europe;
– La spécialité culinaire de Guanajuato est l’enchilada minera, une variante locale des célèbres enchiladas;
– Les Oxxo n’ont pas les mêmes heures de ventes de bière, et certains n’en vendent même pas. En outre, vous pouvez y acheter des billets de bus, ce que j’ai fait quand j’ai décidé d’aller à Mexico City;
Transport
– De Guadalajara, j’ai acheté un billet de bus avec la compagnie Primera Plus, pour 398 pesos (environ 32,85 $ CAN). Le bus part de la Nueva Central Camionera, dans Tlaquepaque. Pour s’y rendre, vous pouvez prendre un bus comme le 709, au coin des rues Enrique Díaz et López Cotilla, dans le centre historique, ou un bon vieux taxi, à 120 – 140 pesos (entre 9,91 $ CAN et 11,56 $ CAN), si je ne m’abuse. Le trajet a duré 4 h pile poil, comme promis;
– Le terminus de bus interurbains se situe à l’extérieur de la ville, à une vingtaine de minutes de route du centre, mais des bus directs font la liaison vers le centre (et vice-versa) pour 6 pesos (environ 0,50 $ CAN); du terminus, il faut prendre un bus sur lequel est écrit « Mercado » ou » Centro »; du centre, il faut prendre un bus sur lequel est écrit « Central »;
Activités
– Basílica de Nuestra Señora: une cathédrale jaune et rouge, immanquable et magnifique, qui domine la Plaza de la Paz, un secteur de la ville particulièrement agréable, avec restaurants, commerces, amuseurs publics, etc.;
– Los Montaditos: ce restaurant espagnol à l’ambiance charmante, à deux pas de la Basílica, propose 100 montaditos (des minis sandwichs) absolument délicieux. Celui au saumon fumé et fromage bleu était fantastique. Le saumon fondait dans la bouche… Si vous en avez assez des tacos, vous adorerez ce restaurant;
– Plaza San Fernando: cette plaza ressemble à une cour intérieure bordée de restaurants et de bars, comme le sympathique Inundación de 1905 et ses 50 mezcals. Excellent lieu pour un après-midi de farniente;
– Museo Casa Diego Rivera (Calle Positos 47, Centro,): la maison natale du légendaire artiste Diego Rivera. En plus du mobilier d’époque, on peut y voir des oeuvres de ce géant de l’art mexicain, dont un superbe nu de Frida Kahlo. L’entrée coûte seulement 20 pesos (environ 1,65 $ CAN);
– Jardín de la Unión: une plaza caractérisée par son abondante végétation et son constant achalandage. Autour d’elle se trouvent plusieurs attractions, comme le superbe Teatro Juárez et le Templo de San Diego. Dès la tombée de la nuit, des groupes de mariachis envahissent la bulle des gens sans défense qui dînent sur les terrasses. Une place animée tous les soirs de la semaine;
– Teleférico et Monumento al Pípila: un téléférique part de l’arrière du Templo de San Diego et se rend au Monumento al Pípila. Ce monument honore la mémoire de Juan José de los Reyes Martínez Amaro, qui, grâce à un geste héroïque, aurait permis aux rebelles mexicains de remporter leur première victoire importante contre les troupes espagnoles, en 1810, lors de la Guerre d’indépendance du Mexique. Le monument est certes impressionnant, mais les vues sur la ville le sont encore plus. Si mon souvenir est bon, il en coûte 18 pesos (environ 1,49 $ CAN) pour prendre le téléphérique dans un sens. Or il n’est pas nécessaire de l’emprunter, des rues permettent d’accéder au monument. Un musée se trouve dans l’édifice où s’arrête le téléphérique, mais il était fermé quand j’y suis passé;
– El Incendio: ancienne cantina (une taverne) maintenant accessible à tous, El Incendio se veut l’endroit tout indiqué pour s’enfiler sans retenue des shooters de tequila ou de mezcal. Populaire auprès des jeunes, ce bar dégage une ambiance trash qui ne plaira pas à toutes et à tous. J’ai bien aimé;
– Los Lobos: un bar alternatif sympathique où l’on peut jouer au billard dans une salle trop petite. Atmosphère décontractée et bières à prix raisonnables;
– La Oveja Negra: un bar plus chic que les deux précédents, idéal pour converser autour d’une bière de microbrasserie;
– Hammer Soul: un club dance avec tout ce que cela implique. C’est aussi désagréable à Guanajuato qu’à Montréal qu’à Berlin qu’à Bangkok. Pas du tout mon genre d’endroit, mais j’y ai été avec une Couchsurfeuse et ses ami-es, alors ce fut plus agréable que ce à quoi je m’attendais. Mais je n’y retournerais pas. Étonnamment, le club se trouve juste à côté de la Basílica de Nuestra Señora. Deux mondes très différents;
– Mercado Hidalgo: un marché intérieur où l’on trouve de tout, mais surtout des souvenirs et des restaurants;
– Plaza del Baratillo: cette charmante petite place publique a un je ne sais quoi de magnétique. De beaux édifices colorées l’entourent et une fontaine trône en son milieu. Il fait bon y flâner et les amoureux ne s’en privent pas. On peut en outre y trouver de la pizza à 10 pesos (environ 0,83 $ CAN) la pointe et des quesadillas et tacos pas chers, dans les ruelles environnantes;
– J’ai vu un gala de lucha libre dans l’édifice du Sindicato Minero, situé en face du Mercado Hidalgo. Je suis tombé sur ce gala par accident: j’en ai vu une affiche promotionnelle sur un mur, j’ai noté les infos et j’y ai été. L’entrée m’a coûté seulement 40 pesos (environ 3,30 $ CAN). Plus de détails dans mon imminent billet sur la lucha libre;
– En errant dans les rues du centre, j’ai rencontré une « callejoenada », soit une troupe de musiciens professionnels habillés de costumes traditionnels qui déambulent dans les rues, suivie par une foule. Les gens boivent et écoutent les chants et récits des musiciens. Ambiance très festive;
– El Callejón del Beso: cette ruelle est célèbre pour deux balcons qui se touchent presque. La légende dit que d’un côté vivait une jeune femme de famille aisée et que de l’autre vivait un mineur. Ils tombèrent amoureux et échangeaient des baisers depuis leur balcon respectif. Le père de la femme a été furieux d’apprendre cette liaison et, après avoir menacé sa fille, il l’a surpris à nouveau avec son amoureux et l’a tuée. Le lieu symbolise l’amour et les amoureux, les vrais (pas les amants, amis avec bénéfices, fuck-friends et autres fornicateurs peu sérieux) peuvent s’embrasser sur la troisième marche de l’escalier qui passent entre les deux édifices, afin de sceller leur amour;
– Museo del Pueblo: un intéressant musée d’art, notamment pour ses figurines miniatures. L’entrée ne coûte que 20 pesos (environ 1,65 $ CAN);
– Museo de las Momias: un musée comme je n’en ai jamais vu. Il est consacré à des momies qui ont été exhumées dans la région. Les plus vieilles momies datent du milieu du XIXe siècle. Plusieurs montrent le même rictus, comme si elles avaient poussé un dernier cri avant de revenir sur terre. C’est un endroit morbide, mais fascinant en même temps. L’entrée coûte 56 pesos (environ 4,63 $ CAN). Une expérience hors de l’ordinaire;
Hébergement
– Hostal Casa del Tío: une auberge bien située, pas très loin du Jardín de la Unión. J’ai payé 180 pesos la nuit (environ 14,87 $ CAN) pour un lit en dortoir. Avec une terrasse sur le toit (très belles vues) et un délicieux restaurant asiatique dans l’entrée (avec tofu sur le menu!), l’auberge constitue un arrêt de choix pour quelques nuits. Le déjeuner inclus est toutefois peu satisfaisant (des toasts et du café), mais les vendeurs de nourriture de la Plaza del Baratilla, située à 3 minutes 29 secondes de marche, peuvent aider combler la faim. Par contre, quand j’étais à l’auberge, l’ambiance laissait à désirer, car il n’y avait pas beaucoup d’autres clients.
J’étais curieuse de lire ton billet sur Guanajuato ! Pareil, véritable coup de coeur pour cette ville, étonnante et magnifique, quel contraste entre ces montagnes pelées et ces maisons colorées.
Content de voir que tu as apprécié mon billet! Même après avoir visité d’autres villes du Mexique, je considère toujours Guanajuato comme une de mes préférées au pays. En effet, le contraste entre montagnes et maisons colorées est superbe. Merci pour ton commentaire, Alexandra.