Excursion dans la région de Oaxaca

Hierve el Agua

Paysage depuis Hierve el Agua

La région de Oaxaca compte plusieurs sites d’intérêt. Certains sont facilement accessibles depuis la ville, alors que l’accès à d’autres, plus éloignés, demande plus de logistique. Ainsi, plusieurs agences de voyages proposent des excursions. L’une des plus populaires consiste en le circuit suivant: arbre le plus large au monde, à Tule; fabrique de tapis, à Teotitlán del Valle; Hierve el Agua, une formation rocheuse exceptionnelle; ruines zapotèques de Mitla; distillerie de mezcal. Après réflexion, j’ai décidé de passer par une agence, soit celle de mon auberge (Hostel Don Nino). J’ai payé 200 pesos (environ 16,51 $ CAN) pour la journée, mais le prix n’incluait ni les entrées aux divers sites, ni la nourriture. Ce prix est standard, après vérification dans plusieurs agences de la ville. Le 9 mars 2015, je devais partir à 10 h de mon auberge; j’en suis finalement parti vers 10 h 25.

L’arbre de Tule

Tule se trouve à environ 13 kilomètres à l’est de Oaxaca. La ville peut s’enorgueillir de la présence sur son territoire d’un arbre qui, avec son 14,40 mètres de diamètre, serait le plus large au monde. De plus, il mesure 41 mètres de haut et il a une circonférence de 42 mètres. Son âge est inconnu, mais les estimations vont de 1200 à 3000 ans. Il en coûte 10 pesos (environ 0,83 $ CAN) pour entrer sur le site clôturé qui entoure l’arbre. Cette dépense n’est pas nécessaire, car l’arbre est situé juste à côté d’une place publique et, vu sa taille, on le voit très bien de cette place. Une jolie église, Santa María del Tule, tente tant bien que mal de s’affirmer dans l’ombre de l’arbre, mais le feuillage du cyprès de Montézuma devient de plus en plus invasif. Un bon début de journée;

arbre tule

La fabrique de tapis

En toute franchise, je ne me fous des tapis. Je les apprécie quand j’en ai besoin, mais je ne ressens pas de passion dévorante envers leur processus de fabrication. La visite d’une fabrique de tapis ne m’a donc pas captivé. Je respecte la technique et le talent derrière ces créations, mais je n’ai rien acheté après la démonstration. Ce fut la partie la moins intéressante de l’excursion, en ce qui me concerne. Le point positif? C’est là-bas que j’ai constaté qu’il y avait des tuk-tuks au Mexique. Ils filaient à vive allure sur la route devant la fabrique. J’aime les tuk-tuks, ici ou en Asie;

Tuk-tuk

Tuk-tuk

Hierve el Agua

Hierve el Agua

Hierve el Agua

Plus je m’approchais de Oaxaca, plus j’entendais parler de ce lieu. Il doit sa renommée à la présence de formations géologiques qui ressemblent à des cascades pétrifiées. En fait, elles ne sont pas des cascades; leur apparence provient de la lente, très lente accumulation de sels minéraux le long de falaises. Ce processus, le même que celui responsable de la formation des stalactites, aurait duré plus d’un million d’années. Le résultat? Une illusion hallucinante.

Hierve el Agua

Hierve el Agua

L’entrée au site m’a coûté 45 pesos (environ 3,71 $ CAN), ce qui est plus cher que si j’y avais été par mes propres moyens. Pour ce faire, je crois qu’il faut d’abord payer 10 pesos (environ 0,83 $ CAN) pour pénétrer dans le secteur, puis 25 pesos (environ 2,06 $ CAN) pour entrer sur le site lui-même. Il serait possible d’accéder au site depuis Oaxaca grâce à des taxis et des bus; je ne connais pas le prix pour un taxi, mais considérant que Hierve el Agua est à environ 70 kilomètres à l’est de Oaxaca, je peux imaginer que le trajet doit coûter quelques dizaines de pesos. Partager un taxi permettrait de réduire les frais. Le bus coûterait 40 pesos (environ 3,30 $ CAN) dans chaque direction et il part de Mitla, à 40 kilomètres de Oaxaca. Il faut ainsi se rendre là-bas d’abord, ce qui entraîne des dépenses supplémentaires difficiles à évaluer. Après calculs, je ne suis pas convaincu que y aller par soi-même soit si économique que cela et, à ce que j’ai lu, les transports locaux prennent beaucoup de temps.

Hierve el Agua

Hierve el Agua

Logistique à part, je dois avouer que cette visite fut de loin, et de tellement loin que ça se mesure en années-lumières, le clou de l’excursion. Je n’ai jamais rien vu de tel. Les rochers semblent bouger. Hierve el Agua compte deux sections principales, les deux à flanc de falaise. Pour les rejoindre, il faut marcher quelques minutes depuis le stationnement du site (là où se trouvent plusieurs restaurants, d’ailleurs). On accède alors à la première section, celle avec deux bassins. Puis, pour se rendre à la deuxième, il faut marcher quelques minutes supplémentaires à travers des sentiers. Là-bas, pas de bassin, mais des paysages époustouflants.

Hierve el Agua

Hierve el Agua

Deux bassins attendent donc les visiteuses et visiteurs, dans la première section. On peut s’y baigner, mais l’eau y est fraîche. Je comprends pourquoi peu de gens ont osé y mettre le gros orteil. Quant à moi, j’ai apprécié cette baignade, car, malgré l’altitude, il faisait chaud là-bas. En outre, la couleur de l’eau dans les bassins étonne, la lumière du soleil créant de magnifiques combinaisons.

Hierve el Agua

Hierve el Agua

Le point négatif de cette visite est qu’elle ne durait qu’une heure, une durée insuffisante pour bien profiter du site. J’ai ainsi dû me dépêcher pour en voir les différentes sections. Ceci dit, Hierve el Agua est exceptionnel et mérite sa réputation. Incroyable.

Ruines de Mitla

On a ensuite été dans un restaurant qui proposait un buffet à 140 pesos (environ 11,56 $ CAN). Les plats avaient l’air délicieux, mais je ne tenais pas à dépenser autant. En plus, j’avais grignoté un petit quelque chose dans le stationnement de Hierve el Agua, car je n’en pouvais plus d’attendre pour manger. Repus, on a été visiter les ruines de Mitla.

Ruines de Mitla

Ruines de Mitla

Ces ruines zapotèques datent d’au moins 100 après J.-C. Elles constituent l’un des témoignages les plus importants de la civilisation zapotèque. Les ruines se trouvent dans la ville même de Mitla, qui possède un certain charme. L’entrée sur le site coûte 47 pesos (environ 3,88 $ CAN). Les ruines s’avèrent intéressantes, et pas seulement pour les amateurs d’histoire. Petit détail: notre guide avait l’air saoul, durant cette visite. Il était tout de même divertissant, mais certaines personnes dans mon groupe n’ont pas apprécié ce manque de professionnalisme.

Distillerie de mezcal

Pour conclure cette excursion, on a visité une distillerie de mezcal, El Rey de Matatlán. On a pu y découvrir les différentes étapes du processus de fabrication de cet alcool typique – et source de fierté – de la région de Oaxaca. En outre, la tequila et le mezcal partagent quelques similitudes (ils viennent tous deux de l’agave, entre autres), mais il semble exister une rivalité entre les producteurs de chaque alcool. Comme si l’un trouvait que l’autre n’était pas un digne représentant de la culture alcoolisée mexicaine. La visite s’est terminée avec une dégustation de divers types de mezcal (une dizaine de sortes étaient disponibles). Après en avoir essayé plusieurs, j’ai acheté une bouteille de mezcal 8 ans de 250 ml pour 120 pesos (environ 9,91 $ CAN).

Distillerie de mezcal

Distillerie de mezcal

En conclusion

J’ai aimé cette excursion. J’estime qu’il est possible de la faire soi-même, mais le volet déplacements demanderait une logistique qui peut être lourde, complexe. Je ne suis pas convaincu non plus que les économies réalisées en vaudrait alors tellement la peine. C’est pourquoi je recommande une excursion comme celle-ci, car elle élimine les difficultés. Et celles et ceux qui ne souhaitent pas vivre l’ensemble de ces activités devraient tout de même aller à Hierve el Agua, car l’endroit botte des tonnes de cul.

1 thought on “Excursion dans la région de Oaxaca

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