Une des excursions proposées par les agences de voyage de Oaxaca est la visite des ruines zapotèques de Monte Albán (avec d’autres activités, comme la visite des villes de Cuilápam de Guerrero, San Bartolo Coyotepec et San Antonio Arrazola, par exemple). Cette excursion coûte 200 pesos (environ environ 16,56 $ CAN) dans les agences de voyages, mais personnellement, je n’en vois pas l’intérêt, à moins de vraiment vouloir visiter les autres sites. Ce n’était pas mon cas. Après une chasse aux renseignements, j’ai constaté qu’il était facile d’aller à Monte Albán par soi-même. Et c’est ce que j’ai fait.
S’y rendre
Monte Albán se situe à environ 10 kilomètres au sud-ouest de Oaxaca. Pour s’y rendre, il suffit d’aller au terminus de bus situé au coin des rues Mina et Díaz Ordaz, au sud-ouest du centre historique de Oaxaca. Il est facile à trouver et, de toute façon, on vous interpellera sans doute de loin pour vous proposer un billet pour là-bas. Histoire vécue. Le bus coûte 50 pesos (environ 4,14 $ CAN) pour un aller-retour et il part à toutes les heures, à partir de 8 h 30, si je ne m’abuse. Le trajet dure une vingtaine de minutes sur une route sinueuse.
Le bus laisse les visiteuses et visiteurs à côté d’un stationnement, juste en bas de l’entrée. Il faut donc marcher quelques instants pour y arriver. L’entrée coûte maintenant 64 pesos, soit environ 5,30 $ CAN, et non 57 pesos (environ 4,72 $ CAN), comme l’indiquait l’édition de septembre 2014 du Lonely Planet sur le Mexique. Il y a aussi des frais pour l’utilisation d’une caméra vidéo et/ou d’un trépied, mais les téléphones intelligents sont exemptés de cette politique. Crème solaire, chapeau et eau sont fortement recommandés. Le site accueille les visiteuses et visiteurs de 8 h à 17 h.
Le site
Les Zapotèques auraient commencé à occuper le site vers 500 avant J.-C. Les Olmèques auraient aussi eu une présence dans ces lieux, à l’origine. La cité a connu plusieurs phases de développement. Elle aurait été à son apogée entre 350 et 700 après J.-C. et elle aurait alors compté jusqu’à 25 000 habitants. Puis, ce fut le déclin. Les Mixtèques auraient ensuite occupé le site, en réutilisant de vieilles tombes pour enterrer leurs propres dignitaires.
Des panneaux explicatifs en espagnol, anglais et zapotèque détaillent les ruines. Il est bien sûr possible de payer pour les services d’un guide, mais comme je ne retiens jamais plus de 14 % des informations entendues lors d’une telle visite, j’ai jugé que ce scénario ne me convenait pas. Internet est mon guide le plus fidèle, maintenant. Ceci dit, j’ai passé plus de deux heures sur le site. Sans posséder l’ampleur d’un lieu comme Teotihuacan, Monte Albán demeure l’un des sites archéologiques importants du Mexique. Les superbes paysages de la région ajoutent à la qualité de l’expérience.
Un musée se trouve sur place, à l’entrée, mais, s’il n’est pas dépourvu d’intérêt, on en fait le tour très rapidement. Le billet donne le droit d’y entrer. Aussi, un restaurant tente d’attirer les hordes affamées, mais après avoir vu les prix astronomiques du menu, j’estime qu’il s’avère préférable de s’empiffrer avant la visite. De plus, une librairie propose divers livres sur Monte Albán, pour celles et ceux qui souhaitent rapporter un souvenir instructif. Enfin, des vendeurs de cossins attendent les visiteurs à l’entrée.
Le retour se fait aux heures (par exemple, j’ai quitté le site à 15 h tapant), à partir du point d’arrivée. Le bus ramène les visiteuses et visiteurs au terminus de bus dans Oaxaca.
En conclusion
La seule bonne raison de payer pour une excursion aux ruines de Monte Albán auprès d’une agence de voyages serait de vouloir visiter d’autres lieux lors de la même journée. Sinon, le site est facilement accessible depuis Oaxaca et il se découvre bien de façon autonome en un avant-midi ou un après-midi. Et cette visite devrait intéresser les amateurs d’histoire.