Chichén Itzá compte parmi les ruines mayas les plus célèbres du Mexique, une situation amplifiée à la suite de son inclusion sur la controversée liste des Sept Nouvelles Merveilles du Monde. En toute franchise, j’estime le site surévalué, mais il demeure tout de même intéressant à visiter, ne serait-ce que pour son importance historique. D’abord occupé par les Mayas, à partir de 750 – 900, il a ensuite accueilli les Toltèques (qui, selon la légende, étaient plutôt portés sur les sacrifices humains). On peut donc y découvrir des éléments de chaque culture, de même que des éléments qui fusionnent celles-ci. La cité aurait été progressivement abandonnée, jusqu’à son déclin ultime, au XIVe siècle.
Détails logistiques
Plusieurs options existent pour les personnes qui veulent visiter Chichén Itzá. La plus simple consiste à payer pour une excursion organisée par une agence de voyages d’une ville de la région, comme Mérida. Par exemple, mon auberge à Mérida (Nómadas Hostel) proposait l’excursion pour 475 pesos (environ 37,63 $ CAN), sans l’entrée sur le site (220 pesos, soit environ 17,43 $ CAN) et sans repas, avec possibilité de terminer la journée à Cancún ou Tulum pour un supplément. Pour ma part, j’ai plutôt choisi Valladolid comme point de départ, car la ville est située à environ seulement 40 minutes de route du site. J’ai payé 105 pesos (environ 8,32 $ CAN; j’ai perdu le billet, alors j’y ai été de mémoire) pour un billet dans un bus 2e classe entre Mérida et Valladolid; le trajet dure environ 3 h 20, en raison des nombreux arrêts en chemin. Il est aussi possible de se rendre à Pisté, la ville la plus proche des ruines (à 1,5 kilomètre à l’ouest de l’entrée du site), mais, si je me fie à ce que j’ai vu pendant mon trajet en bus, elle ne semble pas particulièrement captivante. Or Valladolid est un Pueblo Mágico; ville tranquille, certes, mais elle dégage un charme que ne semble pas posséder Pisté.
De Valladolid, un colectivo pour Chichén Itzá coûterait 28 pesos (environ 2,28 $ CAN); le trajet prendrait environ 40 minutes (et vice versa). Par contre, le matin où je prévoyais y aller, j’ai croisé à mon auberge un couple français qui avait loué une voiture. Il avait le même plan que moi, il m’a donc proposé de l’accompagner et j’ai accepté.
Nous sommes arrivés au site vers 8 h 45; Il en coûte 30 pesos (environ 2,38 $ CAN) pour stationner une voiture là-bas. L’endroit s’éveillait peu à peu, les vendeurs de souvenirs étaient en train d’installer leurs tables. Peu de visiteuses et visiteurs se trouvaient sur place, ce qui a rendu notre visite beaucoup plus agréable. Par contre, il faisait déjà chaud à notre arrivée et la chaleur a empiré à mesure que l’avant-midi avançait. Le soleil est écrasant, alors il est important de prévoir de la crème solaire, un chapeau et de l’eau. Heureusement, plusieurs zones d’ombre parsèment les lieux, offrant ainsi aux foules bombardées de rayons des moments de répit. Aussi, un stand vend des boissons froides devant El Caracol.
Les ruines les plus célèbres sont le Castillo (la pyramide; elle est la première structure d’envergure que l’on aperçoit en pénétrant sur les lieux et elle constitue le symbole de Chichén Itzá), El Caracol (l’observatoire), le terrain de juego de pelota (un jeu de balle qui se jouait avec les coudes et les hanches. D’ailleurs, le terrain rend un écho très particulier, quand on y crie ou tape des mains), le Templo de los Jaguares, le Templo de los Guerreros et le Grupo de las Mil Columnas; deux cenotes complètent l’ensemble. Des panneaux explicatifs en espagnol, en langue maya et en anglais donnent les détails de chaque structure. Aussi, des guides proposent leurs services à l’entrée (en français, notamment); ça ne m’intéressait pas, alors je n’ai pas demandé les prix, mais le guide Lonely Planet parle de 600 pesos (environ 47,57 $ CAN).
La visite s’effectue selon un tracé plutôt bien défini. Il serait possible d’errer sur le site, mais c’est plus simple de suivre le tracé. De toute façon, plus le nombre de touristes augmente, plus le flot tend à imposer son rythme. Vers 11 h, les groupes organisés commencent à déferler. Mes nouveaux amis et moi avons donc quitté vers 11 h 45. Nous avons ensuite été au cenote X’Kekén, histoire de se rafraîchir. Nous sommes rentrés à Valladolid vers 14 h.
Un des aspects les plus décevants de la visite est qu’il est impossible de grimper sur les ruines. Je peux comprendre les raisons derrière ce règlement (le site attire 1,2 million de visiteuses et visiteurs chaque année; on peut donc imaginer les impacts sur les structures), mais il rend l’expérience un peu terne. On ne peut que regarder, à distance. Ce serait pourtant fascinant de monter les marches de la pyramide (El Castillo), afin d’admirer le panorama de là-haut. Les ruines s’étendent sur un terrain de 47 hectares, alors… cette situation est d’autant plus frustrante que d’autres sites archéologiques du Mexique, comme Teotihuacan ou Monte Albán, permettent aux visiteuses et visiteurs de grimper sur leurs ruines.
Une visite recommandée, mais…
Ma visite m’a donc coûté 355 pesos, soit environ 28,18 $ CAN (105 pesos pour le billet de bus Mérida – Valladolid; 30 pesos pour le stationnement – je l’ai payé par courtoisie à mon « lift » – et 220 pesos pour l’entrée), ce qui représente une économie d’au moins 340 pesos (environ 26,96 $ CAN) par rapport à l’excursion proposée par mon auberge de Mérida (695 pesos, soit environ 55,14 $ CAN; 475 pesos pour l’excursion et 220 pesos pour l’entrée sur le site).
Comme je l’ai mentionné plus tôt, j’estime que le site est surévalué, et ce, pour diverses raisons: d’abord, il ne m’a pas ébloui autant que, disons, Teotihuacan. De plus, j’ai été déçu de ne pouvoir grimper sur les ruines. Ensuite, le fort achalandage peut entraîner des frustrations. En outre, la présence massive de vendeurs qui n’hésitent pas à aborder les visiteuses et visiteurs peut finir par irriter. Enfin, le prix d’entrée est très élevé, comparé à d’autres sites archéologiques (64 pesos pour Teotihuacan, soit à peine 5,07 $ CAN). Malgré ces critiques, je recommande cette visite, car Chichén Itzá se veut l’un des sites mayas les plus importants du Mexique. Seulement, diminuer ses attentes et arriver tôt permettront de mieux l’apprécier.
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