Cinq mois sur la route; c’est environ la moitié de la durée de mon tour du monde, mon précédent voyage au long cours. Encore une fois, je ne sais pas quand je reviendrai au Québec, alors je ne peux dire pour l’instant quelle place ce cinquième mois occupera dans ce voyage. Par contre, je peux affirmer que ce mois fut lui aussi bien rempli. Durant cette période, j’ai accéléré le rythme de mes déplacements, mais j’ai passé tout mon temps au Mexique. Je me suis cependant approché de la frontière du Belize, qui sera ma prochaine destination.
Les leçons
– J’ai l’impression de n’avoir jamais eu autant de pouvoir sur ma propre vie. Tout est possible. Plus que jamais.
– J’ai une idée de plus en plus précise de ce que je préfère dans les relations que je noue avec les gens. Ce que je perds en ouverture d’esprit, je le gagne en qualité de mes interactions. Ainsi, je préfère rencontrer des personnes fortes, confiantes, déterminées, ouvertes. J’ai de moins en moins de tolérance pour les voyageuses et voyageurs qui s’efforcent de recréer une ambiance de type « Spring Break » partout où ils vont. Rien contre la fête, au contraire, j’aime faire la fête, mais de nombreuses personnes ne semblent que vouloir cela. L’ivresse et la recherche du prochain coït en état d’ébriété. Pas mon truc. J’ai des intérêts trop variés pour me limiter autant.
– La plupart du temps, je ne ressens pas la solitude, mais je dois avouer qu’il m’arrive parfois de souhaiter la présence d’ami-es en particulier quand je vis certains moments qui sauraient leur plaire.
– J’ai senti le début d’un « backpacker trail » dans le Chiapas. À la lueur de mes conversations et de mes rencontres, j’ai constaté que les destinations deviennent ici de plus en plus similaires pour les voyageuses et voyageurs (du genre, Guatemala ou péninsule du Yucatán). Auparavant, j’avais le sentiment que chaque personne créait son propre circuit, qu’il n’y avait pas qu’une seule route. Et je crois que cette tendance à suivre un même chemin se poursuivra dans les pays d’Amérique centrale.
Les premières fois
J’ai suivi mes premiers cours de salsa dans une auberge de Mérida; j’y ai aussi suivi mon premier cours de cuisine mexicaine; j’ai vu mes premières ruines mayas, à Chichén Itzá; je me suis baigné dans mon premier cenote; j’ai effectué ma première visite guidée dans une ville, à Mérida; pour la première fois, je me suis baigné sur les côtes Pacifique et Atlantique/caribéenne dans un même pays, dans un même voyage; j’ai regardé un premier match de hockey dans un pays dit « chaud », au bar Los Tabernacos de Playa del Carmen; j’ai vécu mon premier party « inter-auberges », à Playa del Carmen; j’ai vu ma première raie, lors d’une séance de snorkeling à Akumal; à Tulum, j’ai mangé une pizza cuite dans un four installé dans une voiture, une première. C’était délicieux; j’ai fait le premier tour de kayak de ce voyage à la lagune de Bacalar; j’ai vu mon premier écureuil domestiqué dans une auberge de Bacalar;
Les meilleurs moments
Un mois bien rempli, caractérisé par: les nombreuses soirées de fête à mon auberge de San Cristóbal de Las Casas(une de mes auberges préférées à vie); la délirante parade du 5 avril à San Cristóbal de Las Casas; le spectacle du légendaire groupe Los Tigres del Norte, toujours à San Cristóbal, dans le cadre de la Feria; mes cours de salsa à Mérida; ma visite d’un cenote à Homún; ma visite de Chichén Itzá et du cenote X’Kekén;
Mes rencontres avec Amandine et François, du blogue Un sac sur le dos, à Cancún, avec Stephanie, une amie de Montréal, à Playa del Carmen, et avec Danielle, une amie de Sherbrooke, à Tulum; les matchs entre les Canadiens et les Sénateurs à Playa del Carmen, dans un bar survolté; ma visite des ruines de Tulum; un spectacle de flamenco plutôt délirant dans un bar de Tulum; les succulentes poutines que j’ai mangées à Playa del Carmen et Tulum; les soirées passées à ma deuxième auberge de Tulum; ma journée à la lagune de Bacalar; les rencontres avec toutes ces formidables personnes croisées au gré de mes déplacements;
Les pires moments
– Je n’ai pas été à Palenque, un des sites mayas les plus célèbres du Mexique. J’avais entrepris des démarches pour m’y rendre, mais je n’ai pas trouvé d’hébergement pour les dates qui me convenaient. Et comme je devais absolument avoir une connexion Internet stable, je ne voulais pas arriver là-bas et me retrouver dans n’importe quel lieu d’hébergement. De toute façon, je savais que je visiterais Chichén Itzá, Tulum et Tikal, alors j’ai pris la difficile décision de sauter Palenque;
– J’ai attrapé mes pires coups de soleil à vie, à Playa del Carmen. Une réussite dans le genre, je dois l’admettre;
– Ce mois fut plutôt riche, en matière d’objets perdus. J’ai d’abord perdu un lecteur mp3, celui que je m’étais procuré en vue de ce voyage. J’avais pu l’obtenir grâce à un certificat-cadeau, donc il ne m’a rien coûté, mais je vais m’ennuyer de ses 8 G de capacité. Heureusement, dans un élan de divination à faire rougir Jojo Savard, j’avais pensé à apporter mon ancien lecteur mp3. Il ne possède par contre que 4 G de capacité. C’est tout de même mieux que rien, j’en conviens, mais seulement 4 G de death métal style Stockholm, c’est bien peu pour mes oreilles insatiables. J’ai aussi perdu ma trousse de premiers soins et un autre billet de 500 pesos (je crois), soit environ 39 $ CAN. Mais surtout, j’ai perdu ou on m’a volé mon manteau le plus chaud, dans ma deuxième auberge à Tulum. Je penche pour l’hypothèse du vol plus que pour celle de la perte. Ce manteau a été utile au début de mon voyage, à Toronto et Chicago, et j’espérais l’avoir quand j’arriverais dans les Andes, où il fait beaucoup plus frais. Mais non. Je devrai me trouver autre chose en temps et lieu. Mais d’ici-là, je traverserai des pays où la chaleur sera écrasante.
En conclusion
Ce dernier mois au Mexique fut très intense, tant en termes de rythme que de qualité des expériences vécues. Et il constitue la fin de mon séjour dans ce merveilleux pays. Je vais maintenant traverser vers le Belize, vers l’Amérique centrale. Je m’attends à un choc, car j’ai pris goût au Mexique, je m’y suis habitué. Je vais m’ennuyer du pays. Mais je sais que j’y reviendrai. J’écrirai un billet détaillé sur lui au cours des prochaines semaines. Restez donc à l’affût. Un nouveau chapitre de mon voyage est sur le point de commencer. À suivre…
Le Mexique peut choquer parfois mais on y prend vite goût comme nous en ce moment en pleine admiration devant les villes coloniales et ce n’est que le début. Bonne route à toi
Merci pour ton commentaire, Marie! Oui, moi aussi j’ai vite pris goût au Mexique, je m’y suis rapidement senti chez moi et j’ai aimé les villes coloniales. Bonne route à vous aussi, profitez bien de ce merveilleux pays.
Bravo pour ce très bel article. J’ai adoré lire ta partie “les premières fois”!C’est important de se rendre compte de la chance que l’on a quand on part en voyage. Je viens de découvrir ton blog mais c’est avec plaisir que je vais continuer à te lire. Bonne route!
Merci pour ton commentaire, Lucie! Content de voir que tu as apprécié ma section « Les premières fois ». Oui, c’est important de se rendre compte de la chance que l’on a quand on part en voyage, car elle permet de vivre toutes ces premières fois. Merci aussi de me lire!
J’aime aussi beaucoup ta partie sur les premières fois, car il y a de la fraîcheur à lire des choses que l’on pense acquise, facile. Et à l’inverse je découvre aussi plein de choses que j’aimerai beaucoup essayer.
Bonne route
Merci pour ton commentaire, Tiphanya! J’aime cette section moi aussi, car elle montre que voyager, c’est apprendre de nouvelles choses, dans toutes sortes de domaines.