Je viens de compléter mon sixième mois sur la route et j’entame aujourd’hui mon septième. Une demi-année déjà, c’est fou. Je ne le réalise pas. Tout va tellement vite. Et les leçons s’accumulent.
Les leçons
– Je me sens à ma place, dans cette vie;
– Je retrouve au Guatemala les impressions que j’avais quand je voyageais en Asie du Sud-Est; au Mexique, je voyageais plus lentement, je cherchais davantage à découvrir les nuances de chaque région. Or depuis que j’ai quitté le pays, je voyage plus vite, je fais plus d’excursions. J’apprécie ce changement de rythme, même si je pense encore beaucoup au Mexique. J’essaie de trouver un équilibre entre ces rythmes et je crois que j’y arrive plutôt bien, jusqu’à présent. Et il y a une véritable route des « backpackers », ici;
– Plus je voyage, plus mes peurs, mes insécurités se transforment en force. Aujourd’hui, j’ai une vision très claire de qui je suis, de ce que je veux;
– Je n’ai toujours pas acheté de bouteille d’eau, grâce à mon loyal SteriPEN (et au fait que plusieurs auberges où j’ai dormi offraient de l’eau embouteillée);
– Je ne me lasse pas d’écouter les mêmes chansons que j’écoutais au début de mon voyage. Elles s’imprègnent de plus en plus de souvenirs et elles formeront une partie incontournable de la trame sonore de ma vie. Comme celle-là:
Les premières fois
J’ai nagé avec des requins, ils étaient peu farouches, voire sympathiques; j’ai vu une murène et un lamantin; j’ai effectué un trajet en bus scolaire, au Belize (mon premier depuis le Venezuela, en fait); à Caye Caulker, j’ai essayé un « apero-canot » (boire une bière dans un canot, pendant un coucher de soleil), avec trois ami-es; j’ai traversé une frontière traversée à pied (Belize-Guatemala); j’ai aperçu un crocodile, un toucan, des singes-araignées et des singes-hurleurs, sur le site des ruines de Tikal, au Guatemala; j’y ai aussi pris une tarentule dans ma main et c’était moins répugnant que ce à quoi je m’attendais;
J’ai visité une grotte à la lueur d’une bougie et, malgré ma claustrophobie, j’ai aimé mon expérience; j’ai été « motorboaté » par un mec dans un bar d’Antigua; j’ai mangé une « poutine » au Guatemala, dans la ville de Guatemala, et elle était délicieuse; j’ai regardé du hockey sur glace dans un pub irlandais d’Antigua, mais le Lightning a gagné, à ma grande déception;
Les meilleurs moments
Le trajet en bateau de Chetumal (Mexique) à Caye Caulker (Belize), et le coucher de soleil sur la baie de Chetumal; ma première soirée festive à Caye Caulker; mon excursion de snorkeling à Caye Caulker; ma rencontre avec Laura du blogue Rum the world; l’ « apero-canot » à Caye Caulker; mon trajet en bus scolaire de Belize City à San Ignacio; ma visite aux ruines mayas de Tikal; la bière partagée au coucher de soleil avec Stefanie, à Flores;
Les intenses soirées à mon auberge de Flores; ma visite d’une grotte à la bougie et et mon après-midi dans les piscines naturelles de Semuc Champey; la glorieuse piscine du Zephyr Lodge, à Lanquín; ma première soirée à Antigua, avec de nouveaux ami-es; ma visite au Cerro de la Cruz d’Antigua et ma rencontre là-bas avec une Guatémaltèque et sa fille; une soirée à mon auberge d’Antigua, où j’ai rencontré des gens vivant à Guatemala City; ma soirée à Guatemala City avec ces locaux; mon excursion au volcan Pacaya; mon arrivée au lac Atitlán;
Les pires moments
– Quitter le Mexique fut difficile, je me sens attaché à ce pays. J’ai été un peu déprimé, les premiers jours post-Mexique, mais grâce à de belles rencontres à Caye Caulker, je me suis vite ressaisi;
– J’ai perdu un autre appareil photo. À Antigua, cette fois. J’avais cet appareil depuis 19 jours seulement. Je me suis donc racheté un autre appareil à Antigua, le quatrième de mon voyage… jusqu’à présent;
– À San Ignacio, je me suis entré le bout cotonné d’un coton-tige dans l’oreille et il y est resté pris. Après plusieurs minutes d’efforts peu élégants, qui auraient rendu Homer Simpson jaloux, j’ai réussi à l’extirper. Ce fut le fait saillant de mon passage à San Ignacio;
– Durant le trajet en minivan entre Flores et Lanquín, deux personnes ont été malades. L’une d’elle a même vomi de façon explosive, façon Stand by Me. Impressionnant et malodorant;
– J’ai d’ailleurs été très malade, lors de ma première nuit à Lanquín, j’ai malgré moi recréé une scène digne d’un épisode de South Park (je vous laisse deviner laquelle). C’est très rare que je suis malade en voyage, je ne l’avais pas été depuis mon passage au Laos, en avril 2012. Mais cette indigestion a été intense et je ne souhaite pas revivre un tel moment avant très longtemps;
– J’ai perdu mon fidèle couteau suisse lors de l’apéro-canot de Caye Caulker. Heureusement, j’avais eu le temps de déboucher toutes les bières avant de le perdre;
En conclusion
J’ai surmonté le blues que je ressentais après avoir quitté le Mexique et, aujourd’hui, je goûte pleinement ce que je vis au Guatemala. Je suis entré dans un nouveau chapitre de mon voyage et j’en suis heureux. J’ai adoré le Mexique, mais il me reste encore beaucoup à vivre, beaucoup à découvrir. Et c’est génial.
Bonne continuation Stéphane !!
Je ne lis pas tout, mais presque tout, et je te suis avec envie ! À + mon cher !
Mawoui
Merci Marie-Eve! Bien que je sois étonné par le fait que tu ne lises pas tout, j’apprécie tes bons mots. À mon retour, on ira boire une bière, j’aimerais discuter avec toi de certaines expériences vécues (au Mexique, notamment), car je sais que tu comprendras. Prends soin de toi, je t’embrasse.
Très sympa ce petit bilan :-) Bonne suite de voyage !
Merci Olivier!