Troisième plus grande ville du Nicaragua, avec plus de 110 000 habitants, Granada est l’une des villes les plus connues du pays. Elle sait envoûter les visiteuses et visiteurs, grâce à son architecture coloniale et son ambiance décontractée. J’y ai séjourné du 9 au 18 juillet, puis du 21 au 29 juillet 2015; entre ces deux séjours, j’ai été à la Laguna de Apoyo, du 18 au 21 juillet. Granada fut l’une de mes villes préférées de mon voyage, jusqu’à présent. Elle m’a rappelé des villes comme San Cristóbal de Las Casas, au Mexique, et Antigua, au Guatemala, en termes d’ambiance. J’y suis resté plus longtemps que prévu, tellement elle m’a plu. Voici donc mes observations sur cette ville charmante.
Général
– Granada est situé aux abords du lac Nicaragua (aussi appelé Lago Cocibolca); par contre, dans cette région, le lac n’est pas propice à la baignade et le secteur autour du quai est infesté de moustiques. Il est le troisième plus grand d’Amérique latine (après le lac Maracaibo, au Venezuela, et le lac Titicaca, au Pérou et en Bolivie) et l’un des plus grands lacs d’eau douce au monde;
– La région est célèbre pour ses volcans (Masaya et Mombacho) et ses cigares. Plusieurs boutiques vendent des cigares, il est même possible de voir comment ils sont fabriqués, mais je n’ai visité ni boutique ni atelier de fabrication;
– La Laguna de Apoyo est un splendide lac volcanique située à environ 45 minutes de route de Granada; il est possible d’y aller pour la journée ou de dormir sur les lieux. Plus de détails à la fin de ce billet;
– Une carte postale coûte entre 15 et 20 córdobas (entre 0,72 et 0,95 $ CAN), et les timbres coûtent 12 córdobas (environ 0,57 $ CAN) pour le Canada et 15 córdobas pour l’Europe. Les plus belles cartes que j’ai vues sont vendues au magasin de souvenirs situé sur le Parque central, côté ouest, au coin de la Calle El Consulado;
Transport
– Je suis parti de León et je me suis rendu à Granada. Il n’y avait pas de bus direct entre les deux villes, alors j’ai pris un taxi de mon auberge de León jusqu’au terminus pour 20 córdobas. Une fois là-bas, j’ai pris un bus pour Managua, pour 54 córdobas (environ 2,58 $ CAN), vers 11 h 10; je suis arrivé au terminus UCA (Universidad Centroamericana) vers 12 h 50, puis j’ai pris un bus pour Granada, à 25 córdobas (environ 1,19 $ CAN). Je suis arrivé à Granada vers 14 h 10;
– Granada compte plusieurs terminus/arrêts de bus, selon les destinations recherchées. Il importe donc de bien se renseigner afin de trouver le bon point de départ;
Activités
– Comme son nom l’indique, le Parque central constitue le coeur de la ville. La superbe cathédrale y trône, de même que d’autres jolis édifices coloniaux;
– Le vigorón est un plat traditionnel nicaraguayen composé d’une salade de chou (chou, tomates, oignons et piment marinés dans du vinaigre et du sel), de yucca bouilli et de chicharrones (couenne de porc frite), le tout emballé dans une feuille de bananier. Très populaire auprès des locaux, ce plat est vendu notamment dans les restaurants du Parque central, comme le Kiosko El Gordito. Pas mal. À essayer;
– Los Bocaditos: ce restaurant de la Calle Atravesada propose divers plats à des prix raisonnables. Décoration chaleureuse. J’y ai mangé une satisfaisante assiette de poisson frit pour 120 córdobas (environ 5,73 $ CAN);
– Guapollon: un restaurant de poulet frit qui bat le PFK à plate couture. Le combo poulet frit, frites et tite salade de chou crémeuse est disponible en plusieurs formats, selon votre appétit. C’est tout ce qu’il y a au menu. Et c’est bon. J’y ai été beaucoup plus souvent que je n’aurais dû. Son slogan? Pollo de mi barrio (« Le poulet de mon quartier »). Sur la calle Atravesada, en face de la Calle Estrada;
– Café Blue: sympathique petit café tout bleu sur l’Avenida Guzmán, à un pâté de maison au sud du Parque central. Délicieux smoothies à 45 córdobas (environ 2,15 $ CAN) pour combattre la chaleur. Le menu présente des plats plus internationaux;
– Kanpai: ce restaurant japonais est dirigé par un chef japonais nommé Masaya… comme un des volcans de la région. Ça ne s’invente pas. Prix élevés, mais nourriture délicieuse. Pour faire changement du gallo pinto. Et le personnel est très sympathique. Sur la Calle Estrada;
– Cafeteria Taza Blanca: ce petit restaurant/magasin de souvenirs de la Calle Estrada propose une « pizza nica » à 60 córdobas (environ 2,86 $ CAN): tortillas, crème, fromage trop salé et salade de chou. Pas fameux, mais différent;
– El Pizzaiol: amateurs de pizza, vous aurez ici un « orgasme-tronomie ». Incroyables pizzas cuites au four à bois. Portions généreuses. Les prix sont un peu élevés, mais la qualité vaut chaque centavo. Un restaurant idéal pour une soirée romantique ou pour une séance d’empiffrage, au choix;
– Restaurante Tito’s: ce restaurant familial fort sympathique de la rue Atravesada n’est ouvert que depuis peu, mais déjà, il semble avoir la cote auprès des locaux. En plus, le personnel parle anglais et répond même aux demandes musicales spéciales. Bonne bouffe, bons prix;
– Maxi Palí: un supermarché pour toutes vos emplettes, sur la Calle Atravesada, à côté du Mercado municipal. Ne manquez pas d’essayer le pèse-personne payant dans l’entrée. Comme moi, vous pourriez être surpris-e du résultat;
– Garden Café: superbe café situé au coin de la Calle Libertad et de la Calle Cervantes. Un lieu somptueux pour lire, siroter un café ou juste savourer le temps qui passe. Une boutique de souvenirs complète;
– Calle Calzada: cette rue piétonnière part du Parque central, à la droite de la cathédrale, et se rend jusqu’au lac. Repaire des fêtards, elle compte une pléthore de bars, restaurants, agences de voyages, magasins de souvenirs et autres. LA place pour s’éclater à Granada. Mariachis, danseurs de breakdance (certains sont fantastiques) et autres amuseurs publics viennent divertir les assoiffé-es. J’ai passé plusieurs folles soirées là-bas. Quelques bars sympathiques: Nectar, Taberna de Lukaz, Roadhouse Restaurant, mais le choix ne manque pas;
– O’Shea’s Pub: un pub irlandais. Vous savez ce que cela signifie;
– Quand le portrait de John Lennon orne le mur extérieur d’un bar, on se doute de l’ambiance qu’on découvrira à l’intérieur. Ainsi, le bar/restaurant Imagine remplit sa promesse: murs tapissés de pochettes de vinyles des Beatles, des Rolling Stones, de Crosby, Stills & Nash (entre autres), barman-musicien au répertoire puisé dans les années 1960 et 1970, bar exigu mais convivial… j’ai bien aimé, même si la Toña y est vendue à des prix stratosphériques;
– Un édifice abritant plusieurs restaurants et bars se trouve au coin des rues Atravesada et Xalteva. Bon endroit pour commencer la soirée, surtout dans la cour intérieure, mais l’ambiance devient toutefois un peu trash à partir d’une certaine heure. C’est alors le moment de se rendre sur la Calle Calzada;
– En manque d’une activité pour stimuler votre culture générale? Le Pub Quiz au Reily’s se veut l’occasion parfaite pour boire et puiser dans vos connaissances générales si chèrement et inutilement acquises au fil des années. Tous les lundis soirs. Et arrivez tôt, car l’endroit est alors pris d’assaut par les nerds du monde entier. Ambiance électrisante assurée;
– Iglesia de la Merced: une des églises les plus célèbres de Granada. Son principal point d’intérêt réside dans la possibilité de monter dans son clocher pour 25 córdobas afin d’admirer la ville. Le panorama à 360 degrés offre de magnifiques vues sur la cathédrale, entre autres;
Hébergement
– Hostel Oasis: j’ai payé 9 $ US la nuit (environ 11,78 $ CAN) pour un confortable lit dans un dortoir de 10 lits, déjeuner inclus (crêpes, bananes et café à volonté). J’ai adoré cette auberge. L’ambiance y est addictive. Sans être une auberge de party, les gens y socialisent de façon naturelle autour d’une Toña bien froide. J’y ai ainsi rencontré des gens merveilleux. Aussi, pour une raison inexplicable, elle semble attirer beaucoup de Québécois-es. J’ai passé mes 17 jours à Granada dans cette auberge. Le personnel me connaissait. Il est très professionnel, d’ailleurs: par exemple, il m’a aidé à obtenir ma nouvelle carte de crédit, après que mon ancienne ait été clonée. Parmi les services offerts: appels internationaux gratuits, cuisine (un peu glauque), super piscine, agence de voyages (et beaucoup d’informations), remplissages de bouteille d’eau gratuits, hamacs en quantité, grands casiers dans les dortoirs, etc. Plus de toilettes et de douches seraient un plus, mais bon. Ah que je m’ennuie de cette auberge;
– Hostel Paradiso: j’ai payé 10 $ US la nuit (environ 13,09 $ CAN) pour un lit dans un dortoir de 12 lits, déjeuner non inclus. Superbe auberge, à l’emplacement enchanteur, aux abords de la Laguna de Apoyo. Un endroit hors du temps, parfait pour relaxer quelques jours. La lagune est magnifique et l’eau est parfaite: pas trop chaude, pas trop froide et, comme c’est de l’eau douce, on peut se baigner pendant des heures sans redouter les effets du sel dans les yeux. Bar, restaurant (menu plutôt varié), aires communes, terrain de pétanque (le seul du Nicaragua, apparemment), kayaks et plus. Les prix du restaurant et du bar sont un peu élevés, par contre, et un système de tab est en place. Rien pour aider à surveiller ses sous, donc. Une navette part de l’Hostel Oasis chaque jour pour s’y rendre (10 $ US pour la journée; départ 10 h, retour vers 15 h 30). Autre excellent endroit pour rencontrer des gens.