Frontière côté Nicaragua

Le 10 août 2015, j’ai quitté le Nicaragua, après cinq semaines dans ce merveilleux pays. Je devais sortir de la région des « 4 pays » (Guatemala, Honduras, Salvador et Nicaragua), car les 90 jours auxquels j’avais droit arrivaient à échéance. J’ai donc décidé de me rendre à San José, au Costa Rica. J’ai acheté un billet de bus entre Rivas, au Nicaragua, et San José avec la compagnie Tica Bus. Je l’ai payé 29 $ US (783 córdobas ou environ 38,51 $ CAN). À noter que, au moment de l’achat de mon billet, un samedi, j’ai vu sur l’écran d’ordinateur du bureau de Tica Bus, à San Juan del Sur, que le bus était déjà presque complet; or je partais le lundi. Ce qui me laisse croire que c’est préférable de se prendre à l’avance pour acheter des billets avec la compagnie.

Notre fière monture

J’avais entendu pas mal d’histoires négatives sur la frontière entre le Nicaragua et le Costa Rica, en particulier sur le côté intransigeant de certains agents costaricains. Par exemple, ils seraient stricts sur la présentation d’une preuve de sortie du pays. Je m’étais donc préparé et j’avais aussi acheté un billet de bus Tica Bus pour Panama City, au coût de 63 $ US (environ 83,66 $ CAN). Le bus partait de San José, mais je pouvais choisir de le prendre depuis n’importe quelle ville de son trajet; j’ai choisi Quepos, sur la côte Pacifique. Mais ceci est une histoire pour un billet ultérieur.

Le déroulement de la journée

Je suis parti de San Juan del Sur pour Rivas avec le bus de 7 h. Le trajet a duré environ 40 minutes; j’ai débarqué à l’arrêt Maxi Pali, car le bureau de Tica Bus se situe juste devant l’épicerie. On m’y a remis les documents officiels à remplir, je les ai remplis et j’ai attendu le bus. Il est arrivé à 9 h pile poil, comme prévu. En chemin, un employé m’a demandé 120 córdobas (4 $ US ou environ 5,31 $ CAN), ce que j’ai interprété comme étant les frais de sortie imposés par la compagnie. Si je ne m’abuse, cette pratique serait informelle, mais elle serait toutefois fréquente.

Prêts pour le départ de Rivas

À 9 h 30, le bus est arrivé à la frontière du côté nicaraguayen, à Peñas Blancas. Tous les passagers ont remis leur passeport à un employé de la compagnie; il les a rapportés vers 10 h 10, dûment tamponnés. Une autre employée a ensuite appelé chacun-e des passagers pour lui remettre son passeport. À noter que la grande majorité des passagers était d’origine nicaraguayenne. Un détail que j’ai trouvé intéressant, considérant que, souvent, on tend à associer les personnes qui utilisent les bus internationaux à des « étrangers ».

Peñas Blancas

On est remontés dans le bus et on est partis vers le côté costaricain à 10 h 23; on y est arrivés à 10 h 31. Je suis alors entré dans le bureau de l’immigration, j’étais parmi les premiers. Le douanier m’a posé trois questions:

– Hablas espagnol?
– Si.
– Cuantos días va a quedar en Costa Rica?
– 17.
– Tiene un boleto de salida?
– Si, tengo un boleto de bus hacia Panamá.

BAM! Tampon d’entrée dans mon passeport. L’agent n’a même pas demandé à voir mon billet de bus pour le Panama. Tout s’est déroulé si vite que j’en étais interloqué. Et moi qui, après toutes ces histoires, m’attendait à un « combat », en quelque sorte. Je suis ensuite passé par la vérification de mes bagages, qui a été effectué au moyen d’un scanner à rayons X. Flashback d’aéroport. Je suis sorti du bureau à… 10 h 36.

Première vision du Costa Rica.

Une surprise comme je les aime

Je suis remonté dans le bus pour attendre les autres passagers. On a quitté la frontière à 11 h 09. Le reste du trajet fut sans histoire, avec quelques arrêts, dont un à La Libertad. Je suis arrivé à San José vers 16 h 35. Somme toute, un passage frontalier facile, avec juste un peu d’attente. Mais je recommanderais quand même aux voyageuses et voyageurs d’avoir une preuve de sortie du Costa Rica, juste au cas où un agent frontalier décidait de jouer au tyran.