Des singes écureuils à l’entrée du parc Manuel Antonio

Le Parque nacional Manuel Antonio, situé à 7 kilomètres de la ville de Quepos, constitue le plus petit parc national du Costa Rica, avec ses 1983 hectares (partie terrestre) et 55 000 hectares (partie marine). Mais il est aussi l’un de ses plus populaires, avec 150 000 visiteurs par année. Cette situation peut être agaçante, car les sentiers du parc sont toujours envahis par des hordes de gens. La raison de cet engouement? La biodiversité du parc. Il compte 109 espèces de mammifères et 184 espèces d’oiseaux.

La foule des grands jours

Comme je tenais à découvrir un parc national au Costa Rica, mais surtout, à voir des singes, j’ai choisi une excursion avec guide à 45 $ US la journée (environ 59,67 $ CAN; j’ai payé un dépôt de 20 $ US – si je ne m’abuse – à mon auberge de Manuel Antonio, Hostel Vista Serena, et j’ai donné le reste à mon guide). Le prix inclut les services d’un guide bilingue (espagnol et anglais), le transport, les frais d’entrée, des fruits et des jus. Mon guide s’appelait Henri Pizzaro, il parle un excellent anglais et il connaît la faune et la flore du parc sur le bout de ses doigts. En outre, il possède sa propre entreprise, HP Tours, alors l’argent va dans ses poches. Il est venu me chercher à mon auberge vers 7 h 15, le 18 août 2015. On a ensuite été chercher les autres randonneurs à leurs auberges et on est arrivés au parc peu avant 8 h. Un bon nombre de véhicules garnissaient déjà les stationnements. Henri a réglé les formalités d’entrée pour notre groupe et on est entrés sur le site.

À la recherche des singes

Henri, avec son téléscope (tous les guides en ont un), nous a alors montré diverses espèces: singes hurleurs, paresseux, sauterelles, araignées, crabes et bien d’autres. Certaines bêtes étaient bien cachées, en raison de la densité végétale. On a aussi réussi à voir des singes écureuils, avant même d’arriver à l’entrée du parc (l’espèce de singe la plus rare, selon Henri), et des capucins à tête blanche, en sortant du parc. J’ai eu un « singe-gasme ».

Capucins à tête blanche

Enfin, le parc compte quelques plages pour se détendre et celle que j’ai visitée était plutôt jolie. Baignade fort appréciée après une marche dans la jungle humide. En plus, un paresseux (à deux ou trois doigts… mon expertise en matière de paresseux reste à développer) se prélassait dans un arbre juste à côté de la plage Manuel Antonio, au grand bonheur photographique des curieuses et curieux. Même Ryan Gosling n’aurait pu générer une telle réaction.

Plage Manuel Antonio

Après l’arrêt à la plage, on est revenus vers le stationnement, en prenant notre temps. On s’est ainsi arrêtés pour observer des fourmis vaquer à leurs occupations. Dans le véhicule, tout le monde regardait ses photos avec attendrissement. Je suis revenu à mon auberge vers 15 h 30.

Paresseux photogénique

À noter qu’il est possible d’effectuer cette excursion par soi-même, en prenant un bus local et en payant les frais d’entrée du parc (16 $ US, soit environ 21,21 $ CAN). Mais, dans les avis sur les excursions au parc, j’avais lu que, sans l’expertise d’un guide, il était souvent difficile de repérer les animaux. Cette opinion m’avait persuadé de recourir aux services d’un guide. Et, en toute franchise, elle était fondée. Bien sûr, on peut toujours tenter de s’immiscer dans un groupe guidé sans payer pour écouter les explications, mais je ne crois pas que les guides doivent apprécier cette façon de procéder. Enfin, le parc est ouvert du mardi au dimanche, de 7 h à 16 h.

Verdict

J’ai aimé cette excursion; mon groupe était sympathique, mon guide était très professionnel et j’ai vu quelques spécimens intéressants, dont plusieurs singes (ah mes singes chéris). En ce sens, je suis satisfait. Par contre, je dois avouer que le prix demandé m’a semblé élevé pour l’expérience vécue. Donc, si vous avez déjà visité des parcs nationaux dans le reste du pays ou dans les pays voisins, je ne suis pas convaincu qu’une promenade au Parque nacional Manuel Antonio soit incontournable. Peut-être que l’ajout d’un volet marin aurait rendu mon expérience plus complète, mais mon budget aurait alors eu de la difficulté à absorber une telle dépense supplémentaire. Et si j’ai à choisir entre des singes et d’autres espèces animales, je choisirai toujours les singes.