Oh que je l’attendais, cette frontière entre le Costa Rica et le Panama. J’en avais entendu parler. Beaucoup. En mal, surtout, car, si on n’est pas préparé, elle peut être chiante. Mais j’étais préparé. Ça s’est bien passé, mais ce fut long. Retour sur ma plus désagréable expérience de frontières en Amérique latine. Une loooooongue journée.
Et c’est un départ
Départ du Costa Rica le 27 août, en soirée, pour aller prendre un bus; j’avais pris un taxi depuis mon auberge de Manuel Antonio vers 21 h 30, je me suis rendu à l’hôpital, car l’arrêt de Tica Bus se trouve devant l’hôpital. Juste un arrêt, avec un toit. Un endroit à la merci de toute personne animée de mauvaises intentions. Je suis donc resté à l’abri dans l’urgence de l’hôpital pendant environ 4 h, à somnoler sur un banc en bois, avant d’aller à l’arrêt. Pas le moment le plus excitant de mon voyage. Le bus, prévu pour 2 h 15, le 28, est arrivé à 2 h 10. J’étais le seul à embarquer à cet arrêt. Personne à mon siège. Bien. J’ai pris place et j’ai essayé de somnoler, sans grand succès.
On est arrivés à la frontière de Paso Canoas à 5 h; on est sortis du bus, on a attendu une heure, en file, avant que les comptoirs de l’immigration ne s’ouvrent. Méchante perte de temps. À 6 h, ils ont enfin ouverts et, en 30 minutes, ils avaient expédié l’ensemble de la file. Par contre, les voyageurs de divers pays, comme le Canada, doivent payer une taxe de départ; selon le site du Ministère des affaires étrangères du Canada, cette taxe s’élevait à 29 $ US (environ 38,50 $ CAN). Or j’ai payé 8 $ US (environ 10,62 $ CAN). Mais en réalité, j’aurais dû payer 7 $ US (environ 9,29 $ CAN). J’imagine que les 29 $ US sont pour celles et ceux qui quittent le pays en avion. Théoriquement, la taxe doit être payée à une machine située dans un local près des comptoirs, mais elle ne fonctionnait pas. Je l’ai mentionné à l’employé dudit local, mais son indifférence aurait rendu jaloux un garde de Buckingham Palace.
Un des employés de Tica Bus m’a alors grommelé qu’une femme pouvait s’en occuper, à l’extérieur du poste frontalier. Il m’a mené à la femme, avec empressement; elle m’a demandé 8 $ US (je soupçonne donc qu’elle s’est fait 1 $ US). Le paiement a été effectué et il était bon. Je suis retourné au guichet, avec ma preuve de paiement, et j’ai complété les formalités du côté costaricain.
Hello Panama
À 6 h 35, je me présente du côté panaméen. Longue file. Lente file. Quand ce fut enfin mon tour, l’agent m’a demandé mon passeport, un billet d’avion vers un autre pays (j’en avais un pour la Colombie) et un relevé bancaire, que je n’avais pas; j’ai alors dû montrer trois cartes de crédit avant qu’il n’accepte l’idée que ma situation financière était assez saine pour son pays. J’ai aussi vu des gens montrer 500 $ US en coupures de 100$ et ce fut accepté comme preuve de solvabilité.
À 7 h 31 débutait la fouille des bagages; tout le monde a été rassemblé dans un local, on nous a remis un formulaire de déclaration de douane, on l’a rempli, les employés du poste frontalier ont pris les présences (pourquoi m’appelle-t-on toujours Stéphanie?), et ils ont procédé aux fouilles. Manuellement. Et fouilles pas des plus exhaustives, d’ailleurs. À quoi bon, alors? À 8 h 15, elles étaient terminées. On est donc remontés dans le bus.
La fin de l’aventure
8 h 31: départ pour Panama City. Vers 10 h 58, un contrôle des passeports a eu lieu sur l’autoroute. Reprise de la route vers 11 h 10. Puis, trajet sans histoire jusqu’à Panama City. Arrivée à 17 h 30, heure locale (important: le Panama a une heure de moins que le Costa Rica). J’ai alors récupéré mon sac à dos dans la soute et j’ai pris un taxi pour me rendre à mon auberge. 15 $ US (environ 19,91 $ CAN) pour aller dans le quartier Marbella. Beaucoup de trafic. Mais je suis enfin arrivé à l’Hostel El Machico vers 18 h 30. Heureux, mais fatigué.
Conclusion
Ce fut le passage frontalier le plus long et le plus compliqué de mon séjour en Amérique centrale. Les douaniers du côté costaricain sont un peu désorganisés et ceux du côté panaméen ne blaguent pas avec les formalités. Alors soyez préparé-es.
Nous avons passé cette frontière deux fois pendant nos 8 mois en Thailande. Mais à chaque fois on était à pied, c’est à dire qu’on est venu avec notre véhicule côté Costa Rica, on l’a garé dans un parking gardé, on a pris notre petite valise, traversé la frontière (à la deuxième fois on connaissait le fonctionnement), et de l’autre côté le Monsieur de notre Chambre d’hôte nous attendait. C’était plutôt rapide à chaque fois. Mais par contre, oui, les douaniers côte Panama sont très à cheval avec les formalités. Il fallait prouver les 500 USD, quand j’ai voulu les sortir, on me dit “Non, attention s’il y a des gens malintentionnés”, il fallait un billet d’avion (faux pour nous, car on revenait au Costa Rica après quelques jours), et après c’était bon.
Je présume que vous parlez du Costa Rica, et non de la Thaïlande. Mais merci pour votre retour, ces informations sont importantes à connaître.
Bonjour,
Moi je suis intéressée par les faux billets de train et d’avion :-) j’ai prévu de voyager une année en Amérique centrale et sud en 2017
Merci d’avance de votre collaboration
Sylviane
Bonjour Sylviane,
Je ne sais pas pour les faux billets de train, mais pour les faux billets d’avion, il y a ces sites:
https://flyonward.com/en/
http://www.returnflights.net/
À toi de voir si tu es confortable avec cette méthode. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas. Bon voyage!
Stéphane
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Oui, effectivement, c’était bien du Costa Rica que je parlais… J’ai dû être distraite :) Nous étions à San Gerardo de Rivas pendant 8 mois, j’ai vu que vous y êtes passé aussi.
La Thaïlande peut être distrayante, en effet… ha ha! 8 mois là-bas… vous avez dû profiter du calme, de la nature. Je n’y suis resté que deux jours et j’avais aimé la tranquillité des lieux.
Oui, nous avons adoré. Surtout le contact avec les gens était très enrichissant.
C’est vrai que, quand on a bien du temps, on peut vraiment connaître les gens.