J’ai été deux fois à Bogotá, capitale de la Colombie; du 11 au 15 septembre, puis du 28 septembre au 7 octobre 2015. La première fois, je n’ai pas fait grand chose, j’ai travaillé et je me suis reposé pour accélérer la guérison de la cheville que je m’étais foulée à Medellín. La deuxième fois, j’ai fait le touriste. Mon retour sur cette capitale d’environ 9 300 000 millions d’habitant-es (aire métropolitaine) qui m’a agréablement surpris.
Général
– Bogotá est perchée à 2 640 mètres d’altitude, il peut donc faire assez frais en soirée. Elle est la troisième plus haute capitale au monde, après La Paz, en Bolivie, et Quito, en Équateur. Par ailleurs, Bogotá a mauvaise réputation au plan de la sécurité. Je ne dirai pas que cette réputation est fausse ou inappropriée (j’ai tout de même vu une femme se faire brutaliser le soir en pleine rue, dans La Candelaria; on m’a aussi offert pas mal de cocaïne), mais je ne crois pas qu’elle doive empêcher qui que ce soit de visiter la ville. Je me suis toujours senti en sécurité, même quand je sortais le soir (parfois dans des endroits qui peuvent sembler louches). Les précautions de base s’imposent, bien sûr, et l’intuition reste toujours le meilleur guide. En cas de doute, renseignez-vous auprès de votre lieu d’hébergement;
– Chapinero et La Candelaria sont les principaux quartiers touristiques; La Candelaria est le quartier historique et je l’ai préféré à Chapinero;
– La Carrera 2, dans La Candelaria, est la plus vieille rue de Bogotá;
– Un bureau de poste est situé sur la Carrera 8, au coin de la Calle 12; un timbre pour une carte postale vers le Canada coûte 2500 pesos (environ 1,13 $ CAN). L’organisme postal national de Colombie se nomme 4-72, et non Correos-machin;
Transport
– La première fois que j’ai été à Bogotá, j’y ai été en bus depuis Medellín. J’ai voyagé avec Expreso Bolivariano, à partir du Terminal Norte; j’ai payé mon billet 56 000 pesos colombiens (environ 25,32 $ CAN). Le trajet a duré 10 h 30 (au lieu des 9 annoncées);
– Pour partir en taxi officiel du terminus de bus de Bogotá, il faut faire la file et donner sa destination à un guichet; l’employé-e vous remet ensuite un reçu avec des infos comme le numéro du taxi et un prix approximatif pour la course. Processus sécuritaire, mais un peu long;
– L’Aéroport international El Dorado se situe à environ 30 – 45 minutes de La Candelaria, selon le trafic; un taxi devrait coûter près de 25 000 pesos (environ 11,30 $ CAN);
– Pour ma deuxième visite à Bogotá, j’ai pris un vol depuis Santa Marta avec la compagnie VivaColombia. J’ai payé mon billet 239 989 pesos (environ 107,48 $ CAN). Le départ de Santa Marta a eu lieu à 18 h 24 (au lieu de 17 h 50); je suis arrivé à Bogotá à 19 h 27 (au lieu de 19 h 20). Mais je suis sorti de l’aéroport à 19 h 49, le temps de remplir les formalités d’usage. J’ai ensuite pris un taxi pour mon auberge, dans La Candelaria: j’ai payé 50 000 pesos (environ 22,60 $ CAN), au lieu des 25 000 pesos annoncés par mon auberge. Engueulade inutile avec le chauffeur de taxi, borné comme un sphincter récalcitrant. À noter que le processus d’embarquement à Santa Marta a ét très smooth;
Activités
– Museo Botero: un musée captivant, à l’entrée gratuite (!). On y voit bien sûr des oeuvres du sculpteur/peintre colombien Fernando Botero, mais aussi de peintres latino-américains comme l’Équatorien Oswaldo Guayasamín et d’artistes internationaux comme Picasso, Monet, Chagall, Miro, etc. Le musée possède aussi une section d’exposition temporaire: quand j’y étais, l’exposition portait sur l’artiste argentine Graciela Sacco. Excellent musée;
Dans le même quadrilatère, on rencontre aussi la Casa de Moneda (entrée gratuite), de même que le Museo de Arte del Banco de la República (entrée gratuite). Deux visites complémentaires à inclure dans ses plans;
– Museo del Oro: il en coûte 3000 pesos (environ 1,76 $ CAN) pour cette fascinante incursion dans l’univers doré des communautés préhispaniques de Colombie. Le musée est bien conçu, la visite proposée est fluide. Chaque étage regorge de magnifiques objets en or, avec explications en espagnol. Goldfinger aurait un or-gasme ici…;
– La Plaza de Bolívar constitue la principale place publique de la ville; elle compte plusieurs édifices importants comme la cathédrale, le Palacio de Justicia, le Capitolio Nacional et le Palacio Liévano;
– La Carrera 7 est l’avenue piétonnière dans La Candelaria; boutiques, restaurants, vendeurs ambulants, personnages colorés, lamas, etc. Bain de foule assuré;
– Bogota’s Graffiti & Street Art Tour: cette promenade vous permettra de découvrir Bogotá à travers ses nombreux graffitis. La promenade est techniquement gratuite, mais en fait, elle fonctionne sous le principe de la contribution volontaire (suggestion de contribution: de 20 000 à 30 000 pesos; soit de 9,04 à 13,56 $ CAN). La promenade s’effectue dans La Candelaria et ses alentours et elle dure environ 2 h 15. Mon guide était excellent, il s’exprimait dans un anglais irréprochable (il venait des États-Unis, ce qui peut aider) et il connaissait sa matière comme le fond de son iPhone. Il offre ainsi une massive dose d’informations sur les artistes, bien sûr, mais aussi sur les contextes entourant les oeuvres, tant au plan social que politique que artistique. J’ai adoré. Une des meilleures activités que j’ai effectuées au cours de mes voyages;
– Poutine & Poutine: un restaurant de vraies poutines, ici? Oh que oui, poutinophile. Et elles sont réussies, en plus. Le propriétaire serait Québécois, alors vous savez que vous allez acheter le real deal (ou ce qui peut s’en rapprocher le plus, hors-Québec). Les poutines viennent en trois formats (micro, mini et grande) et on vous propose par défaut la classique (frites, fromage, sauce); mais, en payant un peu plus, vous pouvez y ajouter un ou deux ingrédients de votre choix à partir d’une impressionnante variété de viandes et de légumes. Et, si après l’ajout de deux ingrédients, vous en voulez plus, il vous en coûtera 1400 pesos (environ 0,63 $ CAN) de plus pour une viande et 900 pesos (environ 0,40 $ CAN) de plus pour un légume. Vous choisissez les extras à même le comptoir, comme au Subway. J’ai tellement aimé ce restaurant que j’y ai été quatre fois. Les employées m’aimaient bien. Selon mon expérience, le grand format devrait combler les plus affamé-es. Poutine & Poutine se trouve juste à côté du Parque de los Periodistas, à la jonction de l’Avenida Jiménez et de la Calle 16. La meilleure poutine hors-Québec que j’ai goûtée, avec celle du Los Tabernacos de Playa Del Carmen;
– Les amateurs de bière découvriront plusieurs endroits pour épancher leur soif dans La Candelaria, dont la Bogotá Beer Company (Carrera 4 et Calle 12). Il s’agit en fait d’une chaîne d’établissements répandue dans le pays (il y en a un à Medellín, notamment) et ils sont populaires. J’y suis passé vers 17 h et l’endroit était bondé. J’ai payé 7500 pesos (environ 3,39 $ CAN) pour un verre de 330 ml. La carte offre 5 bières régulières, en plus de bières de saison. La carte annonçait une cata cervecera, soit une tablette de dégustation de 5 bières, mais, pour une mystérieuse raison, elle n’était pas disponible lors de mon passage. Et la bière? Elle est bonne;
– The Beer Store: en face de la Bogotá Beer Company, ce petit bar de quartier sans prétention offre de la bière pas chère (2500 pesos pour une Poker, soit environ 1,13 $ CAN), Le genre d’endroit qui pourrait être sordide, mais qui s’avère fort sympathique, au final. Je l’ai appelé The Beer Store, mais je ne me souviens pas d’avoir vu une enseigne avec un nom à l’extérieur. Un dépliant ramassé dans une auberge le désigne comme tel, alors…;
– Café Rosas: autre voisin de la Bogotá Beer Company, ce bar à la jolie décoration propose une ambiance propice aux conversations entre ami-es. Les verres de bières artisanales coûtent entre 7000 et 8000 pesos (entre 3,14 et 3,59 $ CAN). Correctes, mais pas essentielles;
– El Portal Del Chorro: un minuscule bar métal sur la Carrera 2. Pas nécesairement un lieu pour passer la soirée, mais un arrêt métal des plus satisfaisants. Toujours un plaisir de boire une bière en écoutant des chansons de groupes comme Trivium, System of a Down, Metallica Iron Maiden et tant d’autres;
– Téléphérique/funiculaire/sentier vers le Cerro de Monserrate: le Cerro de Monserrate est une colline de 3152 mètres jouxtant La Candelaria. Une église (Basílica Santuario del Señor Caído de Monserrate), un restaurant, une boutique de souvenirs et des statues représentant le chemin de croix du Christ ont été érigés au sommet. Si je ne m’abuse, il en coûte 17 000 pesos (environ 7,68 $ CAN) pour l’aller-retour. Splendides vues sur la ville. Cependant, le téléphérique faisait l’objet de travaux de maintenance quand j’y ai été, alors j’ai dû prendre le funiculaire (même si je n’aime pas vraiment ce moyen de transport, les vues y sont moins belles qu’avec le téléphérique). Il est aussi possible d’emprunter un sentier pour se rendre au sommet;
– Café Para Dos: charmant café dans La Candelaria. Ambiance se prêtant à merveille aux conversations et au travail, sur fond de musique du Moyen-Orient (quand j’y étais, du moins);
– Mega Burguer: pour des burgers et des hots dogs monstrueux, seuls ou en trio (frites et boisson gazeuse), à des prix raisonnables (6500 à 9500 pesos, en trio; 2,94 à 4,30 $ CAN); calories plus que incluses. Sur la Carrera 4, près de la Bogotá Beer Company;
– Restaurante El Sitio: un des nombreux restaurants sur la Carrera 8, dans le centre, mais son menú ejecutivo (menu du jour) à 7000 pesos (environ 3,16 $ CAN) présente des plats différents de ce que j’ai vus ailleurs. Ainsi, j’ai mangé une excellente poitrine de poulet farcie avec sauce au fruit de la passion, accompagnée d’une salade, de riz, de frites, d’un généreux morceau d’avocat et d’un jus. J’ai adoré;
– La Casa de la Hamburguesa: le nom dit tout. Les hamburgers sont certes bons, mais les vrais vedettes sont les murs ornés de formidables caricatures de célébrités variées comme Lebron James, John Cena, Wayne Gretzky, Rihanna, Pink, etc. Je ne me souviens plus des prix, j’ai trop été ébloui par les caricatures. Sur Calle 12-D, près du coin avec la Carrera 4;
– Crazy Mongolian Flaming BBQ: ce restaurant détonne pour plusieurs raisons: d’abord, son menu. Des plats d’inspiration asiatique, avec des tas de légumes. Du brocoli! Du chou-fleur! Des fèves germées! Ensuite; sa décoration: affiches de Bad Religion, Social Distortion, The Ramones, Johnny Cash, Bob Dylan, etc. Ces artistes constituent d’ailleurs la trame sonore du restaurant; enfin, son nom en anglais. Belle surprise et bonne bouffe. Plats à partir de 10 000 pesos (environ 4,48 $ CAN). Sur Calle 12-D, près de la Carrera 4;
– Plaza de Mercado La Concordia: bon endroit dans La Candelaria pour des dîners (almuerzos) pas chers, à 5000 – 5500 pesos (2,26 à 2,49 $ CAN). Arrivez tôt, car quand j’y ai été vers 14 h, il n’y avait plus rien;
Hébergement
– La Pinta: j’ai payé 26 000 pesos (environ 11,69 $ CAN) la nuit pour un lit dans un dortoir mixte de 8 lits; déjeuner inclus. Cuisine spacieuse. Lit confortable. Grand casier. Douche efficace. Personnel attentionné. Ambiance calme, la plupart du temps. Dans le quartier Chapinero. Lors de mon passage, le personne de l’auberge a organisé une sympathique foire, où divers artistes proposaient leurs oeuvres. Des marchands y vendaient leurs produits, aussi. Une DJ s’occupait du volet musique. J’y ai fait de belles rencontres: au fil des conversations, j’ai ainsi découvert le groupe protopunk péruvien Los Saicos, considéré comme un pionnier du punk à l’échelle mondiale:
https://www.youtube.com/watch?v=fML-0M3e6Tk
– Hostel Masaya Bogotá: j’ai payé 34 000 pesos (environ 15,27 $ CAN) la nuit pour un lit dans un dortoir mixte de 6 lits, déjeuner non inclus; on peut toutefois en commander un à l’auberge pour 8000 pesos. Délicieux, d’ailleurs. Belle auberge, mais l’ambiance manquait de chaleur quand j’y étais. En outre, elle pourrait bénéficier de plus de toilettes et douches communes. Points positifs: lit confortable, avec un rideau pour plus d’initmité. Grand casier sous les lits. Bar accueillant. Dans La Candelaria;
– Hostel Sue Candelaria: j’ai payé 30 000 pesos (environ 13,51 $ CAN) la nuit pour un lit dans un dortoir mixte de 7 lits, (petit) déjeuner inclus. Cette tranquille auberge de La Candelaria constitue un endroit idéal pour celles et ceux qui veulent une ambiance décontractée. Très bien située, l’auberge est près de tout dans le quartier. Parmi les points forts: lit confortable, salon avec télévision, section avec hamacs, table de ping-pong. Son bar est invitant et, le vendredi où j’ai logé là-bas, le personnel a organisé une soirée « beer pong »; pas mon genre de truc, d’ordinaire, mais les autres invité-es étaient sympathiques, alors ce fut une belle expérience. Je ne sais pas pourquoi, mais il est facile de coller à cette auberge, elle a ce quelque chose qui retient les voyageuses et voyageurs.
C’est vraiment super détaillé ! J’ai adore le fait qu’il y a un restaurant de Poutine à Bogoto, incroyable ! Nous avons eu l’occasion de manger les poutines au Quebec il y a 3 ans, donc je comprends que tu y es retourné plusieurs fois :)
Merci! Moi aussi j’ai été surpris par ce restaurant, d’autant plus que je suis tombé dessus par hasard. Content de voir que vous aimez la poutine; je ne peux m’en passer, même sur la route.