L’Uruguay ne faisait pas partie de mes plans; j’ai toutefois eu l’occasion d’y aller, alors je l’ai saisie. J’y ai avant tout été pour me procurer des dollars US, mais en même temps, j’étais curieux d’avoir un aperçu du pays. Cependant, je n’ai passé que quatre jours là-bas, du 12 au 16 octobre 2015. Pour cette raison, j’ai décidé de regrouper mes observations sur l’Uruguay en un seul billet. J’ai séjourné dans les villes de Colonia del Sacramento et de Montevideo.
Général
– Il est possible de retirer des dollars US des guichets automatiques en Uruguay. Cette possibilité attire de nombreux touristes, dont beaucoup d’Argentins; ils viennent ici pour faire le plein de dollars, car ils ne peuvent en retirer dans les guichets de leur pays. Il est possible de retirer 300 $ US maximum par transaction, en coupures de 100 $. Je crois que cette somme est aussi le montant maximal que l’on peut retirer par jour, mais je n’ai pas vérifié, je n’aime pas traîner autant d’argent liquide sur moi, peu importe où je me trouve dans le monde. À noter que certaines cartes de crédit/débit ne sont pas acceptées dans tous les guichets;
– Le coût de la vie en Uruguay est relativement élevé, les prix y sont plus proches de ceux que l’on pourrait retrouver en Europe que ceux d’autres pays d’Amérique latine. Et, contrairement à l’Argentine, il n’y a pas de marché noir où changer les dollars US à des taux plus avantageux;
– La configuration des prises électriques peut exiger le recours à un adaptateur, selon d’où vous venez;
Transport
– Pour me rendre à Colonia del Sacramento depuis l’Argentine, j’ai pris un ferry avec ColoniaExpress. Détails dans ce billet;
– Les terminus de ferry et de bus de Colonia del Sacramento sont tout près l’un de l’autre. Comme la ville est petite, il est facile de se rendre à pied à son lieu d’hébergement à partir des terminus;
– Pour me rendre à Montevideo, j’ai pris un bus depuis Colonia del Sacramento. Je ne me souviens pas du nom de la compagnie, mais il suffit de se rendre au terminus et de choisir parmi les diverses compagnies qui offrent le service. J’ai payé mon billet 338 pesos uruguayens (environ 15,25 $ CAN) et le trajet a duré environ 2 h 48 min., si je ne m’abuse (la durée dépendra du nombre d’arrêts). Le bus termine sa route à la station Tres Cruces;
Activités
Colonia del Sacramento
– Fondée en 1680 (ce qui en fait la plus vieille ville d’Uruguay), Colonia del Sacramento est une jolie ville portuaire d’environ 26 000 habitant-es (2011). L’influence coloniale y est bien présente, et pas seulement dans son nom. La vieille ville, qui se déploie autour de la Plaza Mayor et du phare (on peut y monter pour 20 pesos, soit environ 0,91 $ CAN), dégage un charme certain; il figure sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La Portón de Campo (la porte d’entrée de la ville) et la Calle de los Suspiros (la plus vieille rue de la ville) constituent d’autres attractions du secteur:
– Le restaurant El Drugstore, situé en face de la Basílica del Santísimo Sacramento, propose un menu varié, une terrasse agréable et des prix élevés. Attention aux coups de soleil, si vous choisissez la terrasse;
– La Cerveceria Barbot vend de bonnes bières artisanales. Intéressante sélection de produits. Recommandée;
– Muelle de Yates: ce quai attire les amoureux, les musiciens, les buveurs de bière et les fumeurs de marijuana. Splendides couchers de soleil qui raviront les romantiques;
– La Rambla de las Americas est une belle promenade qui longe le Río de la Plata sur plusieurs kilomètres: l’endroit parfait pour boire du maté, bécoter un être cher ou promener son chien. Ou les trois;
– D’ailleurs, quelques plages, comme la Playa urbana del Rowing, sont situées près du centre historique et elles permettent aux plus motivé-es de se baigner;
– La Plaza Manuel Lobo est un ensemble de ruines jouxtant la Basílica del Santísimo Sacramento. Quelques panneaux explicatifs – en espagnol seulement – décrivent l’histoire des lieux;
– El Corrillo: ce petit stand de nourriture (Calle Washington Barbot ou Calle Intendente Suarez, mais tout près de l’Avenida General Flores, côté sud), je ne me souviens plus) vend des chivitos. Plat typique uruguayen inventé en 1940 par Antonio Carbonaro, le chivito est un sandwich de viande et d’autres ingrédients (mozarella, tomates, olives, bacon, oeuf et autres), servi généralement avec de la mayonnaise et accompagné de frites, de salade russe et d’autres garnitures. Délicieux et pas trop cher;
Montevideo
– Capitale de l’Uruguay, plus grande ville du pays, Montevideo compte environ 1 950 000 habitant-es (2011). Elle possède un charme suranné, surtout dans la vieille ville. De nombreux édifices semblent à l’abandon, plusieurs sont dans un état de décrépitude avancé et certains affichent même des styles parfois étonnants. Montevideo a ainsi sa propre personnalité, elle ne ressemble pas aux autres capitales latino-américaines que j’ai visitées. Une marche dans la vieille ville et le centre devrait ainsi livrer son lot de surprises visuelles;
– Malgré sa réputation de ville sécuritaire, j’ai eu le sentiment que le secteur autour du port était risqué, même en plein jour. J’y ai senti une atmosphère lourde, j’y ai croisé des gens louches et j’y ai été approché, en plein jour, par une travailleuse du sexe. Je recommanderais donc d’éviter le coin en soirée;
– La Plaza de la Constitución (aussi appelé Plaza Matriz) occupe un quadrilatère de la vieille ville, en face de la Iglesia Matriz (aussi connue sous le nom de Catedral Metropolitana). Une place idéale pour observer le quotidien des Montévidéen-nes;
– La Plaza Independencia constitue la place principale de la ville. Elle délimite la vieille ville et le centre et elle est dominée par la statue du chef militaire José Gervasio Artigas, un acteur majeur de l’indépendande du pays;
– La rue piétonnière Sarandí traverse une partie de la vieille ville et se rend jusqu’à la Plaza Independencia. Une rue où il fait bon marcher à pas lents, pour s’imprégner de l’ambiance;
– Le Teatro Solis est l’un des édifices célèbres de la ville et il est situé tout près de la Plaza Independencia;
– J’ai été à la Plaza de la Música pour m’acheter Todo para ser feliz (2010) le 9e disque de l’énergique groupe de punk rock uruguayen Trotsky Vengarán. Je l’ai payé 260 pesos (environ 11,76 $ CAN);
– Une attrayante promenade (la « Rambla Francia ») longe le Río de la Plata, dans la vieille ville;
– Le Brecha Bar y Café remplit à la perfection la définition de « bar de quartier ». Populaire auprès des jeunes universitaires, le bar se remplit vite. Le soir où j’y ai été, j’ai assisté à un spectacle de l’envoûtante Paula de Alba, une artiste de Cádiz, en Espagne. Les bars Bremen et Andorra se trouvent dans le même secteur, mais je ne les ai pas visités;
– La chaîne de restaurants/bars La Pasiva constitue une valeur sûre pour celles et ceux qui veulent manger dans une ambiance plus chic (mais pas trop). Essayez le chivito canadiense;
Hébergement
Colonia del Sacramento
– Celestino Hostel: j’ai loué une chambre avec lit double, avec salle de bain partagée, pour 450 pesos la nuit par personne (environ 20,31 $ CAN). J’ai aussi payé 300 pesos la nuit (environ 13,69 $ CAN) pour un lit dans un dortoir mixte de 6 lits. Déjeuner inclus dans les deux cas. Auberge tranquille, bien située. Personnel attentionné. Cuisine accessible aux invité-es. Terrasse sur le toit. Casiers dans les corridors. Par contre, la fenêtre de ma chambre ne fermait pas complètement. Quelqu’un aurait ainsi pu entrer dans la chambre pendant mon absence. Enfin. Une auberge pour celles et ceux qui préfèrent un endroit calme;
Montevideo
– Ukelele Hostel: j’ai payé 475 pesos uruguayens la nuit (environ 21,65 $ CAN) pour un lit dans un dortoir mixte de 12 lits, déjeuner inclus. Une autre auberge tranquille. La configuration des lieux évoque davantage une maison qu’une auberge typique. Bon emplacement, dans un secteur calme, mais près du centre. Les lits possèdent chacun un casier, un plus toujours apprécié. La cuisine est grande et une salle à manger attend les invité-es. Et un bar leur assure des moments de détente. La piscine n’était pas ouverte lors de mon passage, mais elle doit être très appréciée en temps opportun. Il y a peu de prises électriques dans les pièces, cependant, ce qui complique les choses quand plusieurs personnes veulent recharger leurs appareils en même temps. Malgré tout, j’ai bien aimé cette auberge.
Non, non tu peux retirer beaucoup plus que 300$ par jour, je pense que la limite dépend de ta banque!
Même hostel à Colonia ;)
Dac, merci Lucie! J’ai fait des retraits sur plusieurs jours, alors…
On a les mêmes goûts d’auberge, on dirait…