J’ai trouvé un emploi. Le 11 avril 2016, j’ai accepté un poste pour… mon ancien employeur. Celui qui m’avait licencié peu après mon retour, en février, pour des raisons budgétaires. Comme quoi il ne faut jamais brûler les ponts. La boucle est ainsi bouclée. Je tourne donc la page sur la phase du retour de mon voyage dans les Amériques. Un nouveau chapitre commence.
Presque une habitude
Je ne peux dire que j’ai vécu un « choc culturel inversé ». Je savais à quoi m’attendre. Le processus de réinstallation a cependant été plus long que je pensais, mais comme toujours, tout finit par rentrer dans l’ordre. Ça fait plusieurs fois que je pars pour un certain temps, avant de revenir sans avoir trop de plans: en 1999 (de la Colombie-Britannique), en 2008 (du Venezuela), en 2012 (de mon tour du monde) et en 2015 (de l’Amérique latine). Parfois, je revenais, j’avais un appart mais pas d’emploi; parfois, j’avais un emploi mais pas d’appart; parfois, je n’avais rien du tout. Mais tout s’est toujours arrangé. Je sais maintenant comment bien gérer mes retours et les émotions qui les accompagnent.
Des hauts et des bas
Certes, j’ai connu des jours plus difficiles. Mais j’étais persuadé que, tant que je posais des gestes, quelque chose allait arriver. Sans verser dans des théories pseudo-ésotériques sur le « destin », ma « légende personnelle » ou autre concept digne de Eat, Pray, Love, je savais par expérience que les choses semblent toujours plus terrifiantes quand on flotte dans le vide, quand rien ne paraît réglé. Mais cette sensation n’est que temporaire. Il suffit de foncer. Il faut multiplier les démarches, les contacts. Rester calme. Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens. Mais paniquer ne servira à rien. Et ça agacera nos proches. Il faut respirer. Sortir. Trouver une routine qui nous apportera de la joie. Pour ma part, je visitais des cafés, je participais à des rencontres de voyageurs, à des échanges sur les voyages sur les réseaux sociaux, je regardais des séries télé en espagnol, j’écoutais la musique achetée en voyage. Et, même si je n’avais pas beaucoup d’argent, je me payais au moins une sortie de mon choix chaque semaine. Comme la Poutine Week, en février.
Vivre dans la nuit
Je travaille maintenant de nuit. Une adaptation, même pour l’oiseau de nuit que je suis. Dormir le jour demande un ajustement. Mais j’y parviens. C’est spécial, de vivre à l’envers de la majorité des gens. L’avantage? J’ai l’épicerie pour moi tout seul (ou presque) quand je vais faire mes courses le matin. Je dois aussi avouer que j’aime bien boire du café à des heures improbables, voir le soleil se lever sur les gratte-ciel du centre-ville de Montréal par la fenêtre du bureau et rentrer chez moi tôt le matin, décontracté, en croisant dans le métro des visages soucieux, stressés.
Des projets
Mais le meilleur de tout ça, c’est que je commence à avoir des projets de voyage, notamment pour mon anniversaire, en octobre. Détails à suivre. Bref, la vie reprend son cours « normal ». Jusqu’à une prochaine aventure… quelle qu’elle soit.
Je suis tellement contente pour toi, bravo!
Je ne sais pas si je pourrais travailler de nuit, mais j’imagine ça très intéressant! Bonne suite et bons préparatifs pour tes nouveaux projets!
Merci Lucie! C’est un rythme de vie bien différent, mais ça ira. Et des projets, il y en aura… au plaisir de se croiser à nouveau, quelque part, et de reprendre une certaine conversation amorcée à Buenos Aires.