L’appel de l’Ouzbékistan…

Pour aller en Ouzbékistan depuis le Canada, l’avion constitue – sans surprise – l’option la plus facile. J’ai réalisé, après une recherche préliminaire sur les Internets, que Turkish Airlines offrait le meilleur rapport argent/temps. Par acquit de conscience, j’ai tenté de débusquer d’autres scénarios au départ de Montréal: escales dans plusieurs villes européennes, différentes compagnies aériennes (Air Astana?), dates flexibles, etc. J’ai bien trouvé une combinaison du type Montréal-Toronto-Istanbul, puis Istanbul-Astana-Tachkent, avec diverses compagnies, pour environ 1500 $ CAN. Mais le cauchemar logistique de faire coïncider tous ces vols me donnait envie de coller un débouchoir sur ma tête et de danser nu sur l’avenue Mont-Royal Est un dimanche après-midi de juillet. J’ai par conséquent choisi la simplicité: réserver avec Turkish Airlines.

Sans intermédiaire

J’ai acheté mon billet sur la version anglaise du site de la compagnie aérienne. Départ: 11 octobre. Retour: 26 octobre. J’ai payé 1621,67 $ CAN pour un aller-retour Montréal-Tachkent, avec une escale à Istanbul dans les deux sens. Toutefois, quand j’arrivai au terme du processus d’achat, la transaction a été bloquée pour des raisons de sécurité, vu le montant que je devais débourser. J’ai dû téléphoner à mon fournisseur de carte de crédit pour l’autoriser. Sitôt l’appel effectué, la transaction a été approuvée. J’avais mon billet d’avion. En outre, parmi la quinzaine de choix de repas proposés par Turkish Airlines – tous halal; plusieurs végétariens -, j’ai pris le « Hindu meal ». Il y avait même le… « Bland Meal ». Je me demande ce qu’il contient; j’aurais pu faire preuve de plus de curiosité et vivre dangereusement, comme Christian Bégin.

Prêt pour la bouffe d’aéroport…

Comme je l’ai mentionné dans mon billet précédent, le numéro de vol fait partie des informations demandées sur le formulaire de lettre d’invitation pour l’Ouzbékistan; celles et ceux qui veulent obtenir le visa à l’arrivée doivent ainsi l’y inclure.

L’achat de mon billet d’avion Tachkent-Urgench

Je tenais aller à Khiva, dans l’ouest de l’Ouzbékistan, car la ville serait magnifique, selon les rumeurs. Pour m’y rendre, j’avais deux options depuis Tachkent: le train ou l’avion. Il semblerait qu’y aller en train prendrait environ 20 heures. Or un vol Tachkent-Urgench (l’aéroport le plus proche de la ville de Khiva) dure environ 1 h 40. Il faut ensuite une trentaine de minutes en voiture depuis la ville d’Urgench pour atteindre Khiva. Puisque je n’ai que deux semaines pour voyager dans le pays, j’ai préféré consacrer mon temps à sa découverte plutôt que de me morfondre dans des transports. Si j’avais eu plus de temps à ma disposition, j’aurais volontiers essayé le trajet en train. À noter qu’il existe plusieurs classes de train, selon le budget et le degré d’aventure souhaité.

Je m’attends à des déserts et des desserts

J’ai donc tenté d’acheter un vol Tachkent-Urgench avec Uzbekistan Airways sur le site ouzbek de la compagnie. La section « réservation » du site ne s’affichait qu’en russe et qu’en ouzbek et, malgré l’aide de Google Traduction (vous saviez que l’outil compte l’ouzbek, parmi ses choix? Pas moi), je n’ai pu compléter la transaction. La raison? Il fallait un numéro de document officiel ouzbek de type passeport pour obtenir un billet. J’ai alors visité le site britannique de la compagnie: tout allait bien, jusqu’à la confirmation d’achat. Là, mon code postal posait problème, il contenait trop de caractères (6, alors que seuls 5 pouvaient être entrés dans le formulaire d’achat); je ne pouvais conclure la transaction. J’ai écrit à la compagnie pour souligner le problème. Jamais eu de réponse.

Sauvé par l’agence

J’ai ensuite lancé un SOS à Advantour, une agence de voyages de Tachkent, pour savoir si je pouvais réserver un vol avec elle sans m’inscrire à une excursion. Je le pouvais. Pour acheter un aller simple Tachkent-Urgench, j’ai dû fournir une copie numérisée de la page principale de mon passeport et j’ai payé à l’avance tous les frais via PayPal, soit 120 $ US, plus 4% pour les frais de service PayPal. Total: 124,80 $ US, soit environ 160,30 $ CAN. Paiement envoyé le 17 août. J’ai eu peur de m’être fait arnaquer, à un certain moment, car les délais de réponse sont devenus plus longs que d’habitude. Mais, après 2 jours d’attente, soit le 19, j’ai reçu la confirmation d’achat de mon billet. Et j’étais soulagé. J’effectuerai le reste de mes déplacements en taxi et en train. Histoire de voir du pays.

Histoires d’assurance

Et si mon avion s’écrasait?

Qui dit déplacements dit risques potentiels d’accident. Ce qui m’amène à la question de l’assurance voyage. Je ne voyage jamais sans assurance. Les risques s’avèrent trop grands, trop variés pour prendre cet aspect à la légère. Même si l’idée de magasiner des assurances m’excitait autant que de subir une crise d’allergie au cinéma pendant l’intense rencontre entre Han Solo et Kylo Ren, je savais que dépenser pour couvrir mes fesses valait la peine. J’ai exploré de nombreux sites d’institutions bancaires et de fournisseurs d’assurances. Les forfaits se ressemblaient, tout comme les prix. Cependant, j’ai remarqué que les forfaits des institutions bancaires coûtaient d’ordinaire plus cher que ceux des fournisseurs d’assurances. Quelques dizaines de dollars de différence, en moyenne. Au final, j’ai choisi l’assurance voyage de la Croix Bleue. J’ai payé 214,15 $ CAN pour la durée de mon voyage. Pas donné, mais j’ai pris la totale. Elle contient les clauses suivantes:

– Hospitalisation, frais médicaux et paramédicaux jusqu’à 5 millions $ CAN;
– Annulation ou interruption de voyage jusqu’à 3 000 $ CAN;
– Assurance accident (24/7, public ou aérien);
– Bagages (perte, vol ou retard);
– Autres avantages.

J’ai par ailleurs failli acheter une assurance multiple, valide pour plusieurs voyages au cours d’une même année, mais à vrai dire, je ne sais pas quels seront mes plans pour les prochains douze mois. Je ne voyais pas l’intérêt de débourser une centaine de dollars de plus sans être sûr de la pertinence de ce supplément. Quoi qu’il en soit, je suis maintenant blindé. Et prêt pour l’aventure…