Le cenote San Ignacio, à Chocholá

Cenote San Ignacio

La péninsule du Yucatán est célèbre pour ses cenotes. Avec raison. Ces lieux sont magiques. Certains ont même acquis une notoriété qui assure leur place dans tous les guides de voyage, alors que d’autres restent dans l’ombre pour diverses raisons. Le cenote San Ignacio, à Chocholá, appartient à cette deuxième catégorie. Je vais être franc: je n’avais jamais entendu parler de Chocholá ou du cenote San Ignacio avant de lire un document produit par mon auberge de Mérida, Nómadas Hostel. J’étais intrigué. Ma copine aussi. On y a donc été, le 1er novembre 2018.

Chocholá, et non Chocolat

Le document en question nous a fourni les indications pour se rendre là-bas. Il faut d’abord aller au chaotique terminus rouge-brun (Pantone doit avoir un nom pour cette couleur, genre « corail régurgité »), du côté sud du Parque San Juan, à Mérida. Un billet pour Chocholá coûte 22 pesos (environ 1,52 $ CAN). La ville est située à environ 21 kilomètres au sud-ouest de Mérida et le trajet devait durer entre 31 et 46 minutes, en fonction du trafic et des arrêts. Les véhicules partent de la cour intérieure du terminus et leurs destinations sont inscrites sur chacun d’eux. Alors qu’on attendait, un chauffeur nous a pris d’affection. Il s’est assuré qu’on a embarqué dans le bon minivan. Délicate attention.

Terminus Parque San Juan

Une fois à Chocholá, on peut aller au cenote en triporteur, pour 5 pesos (environ 0,35 $ CAN) par personne, mais ça ne vaut pas la peine. On peut facilement y aller à pied depuis le minuscule terminus. Il suffit de quitter le bâtiment, de tourner à droite, de dépasser la place centrale (là où se trouvent les lettres de la ville) et de tourner à droite sur la deuxième rue après l’hôtel de ville (à votre droite). Le terrain de soccer à votre gauche constitue aussi un repère infaillible. L’entrée du cenote (et sa large enseigne) apparaît quatre ou cinq coins de rue plus loin. La marche devrait prendre une dizaine de minutes, selon le rythme adopté.

Les colorées lettres de la ville

On prend des (ce)notes

Un personnel charmant accueille les curieuses et curieux. L’entrée coûte 90 pesos (environ 6,23 $ CAN) par personne, payable en argent comptant ou par carte de crédit (VISA, MasterCard et Carnet). Une fois les frais payés, les client-es ont droit à une visite guidée des lieux: une piscine creusée, un restaurant/bar, des bungalows en location, des jeux pour enfants, une boutique de souvenirs et, bien sûr, le cenote. Tout pour passer de jouissifs moments.

Une partie du site

Cependant, plusieurs règles doivent être respectées: par exemple, les baigneurs doivent prendre une douche avant de se baigner; ils ne doivent pas mettre de crème solaire avant d’entrer dans l’eau; ils doivent laisser leurs effets personnels dans des casiers extérieurs (vous devez demander les clés au restaurant).

Le restaurant/bar. Oui, il y a de la bière icitte.

L’accès au cenote est situé dans l’édifice d’accueil. Cet accès passe par un escalier aux marches abruptes et glissantes. Les rampes jouent alors un rôle crucial, en matière de sécurité. Une fois en bas, on découvre une petite grotte, surtout si on la compare avec d’autres cenotes de la région, comme X’Kekén. De plus, le plafond est bas, de sorte qu’il est risqué de s’y tenir debout quand on mesure plus de 1 m 68.

Pas dégueulasse.

Premier constat: l’eau est translucide, avec une teinte bleu-vert, et elle est fraîche, comme il se doit. Elle soulage le corps, quand on arrive de la mélasse chaude et humide nommée « dehors ». La profondeur maximale du bassin atteint huit mètres. Rien ne nous empêche de croire que l’on peut en toucher le fond, mais c’est une illusion. J’ai essayé. Plusieurs fois. Échecs répétitifs. J’ai abandonné.

Au moment le plus occupé, une douzaine de personnes emplissaient le cenote. Certes, dans un espace aussi exigu, ce nombre peut créer une impression de congestion, mais, en réalité, il était faible, comparé à celui des cenotes plus connus.

Toute une « foule »…

Plus tard, une dame d’origine mexicaine m’a affirmé, à la piscine, que l’achalandage était élevé, aujourd’hui. On parle pourtant d’une quinzaine de personnes sur le site au complet, au maximum. Elle m’a expliqué qu’on était un jour férié, en raison de Día de muertos, et que les gens en ont profité pour venir se détendre. Cela signifie que, en temps normal, il n’y aurait presque personne à San Ignacio. Celles et ceux qui veulent une expérience loin des foules… prenez note.

Des galliformes peu farouches

Enfin, des dindes (ou d’autres galliformes que je ne saurais identifier) sont venues nous rencontrer. Elles se promenaient comme si elles possédaient l’endroit. On était sur LEUR territoire. Dans leur grande mansuétude, elles nous ont laissé jouir de l’instant.

Retour

Pour le retour, on est retournés à pied au mini-mini-terminus. On a attendu environ 28 minutes avant qu’un minivan ne parte vers Mérida. On a payé nos billets (22 pesos chacun) au chauffeur, avant le départ. D’où l’importance de prévoir la monnaie exacte. Le véhicule a ensuite pris des passagers en chemin, en plus d’effectuer des détours par différentes municipalités (comme Umán). Le trajet a par conséquent duré une quarantaine de minutes.

Le mini-mini-terminus de Chocholá

Impressions finales

J’ai adoré ma visite au cenote San Ignacio. Il s’agissait de mon cinquième cenote, après X’Kekén (à Dzitnup), Samulá (à Dzitnup), Tza-Ujun-Kat (à Homún) et Zací (à Valladolid), alors j’ai maintenant des points de comparaison. San Ignacio fut ainsi l’un de mes préférés, car il est plus intime, plus calme. Il offre une expérience relaxante, idéale pour un moment romantique avec le ou la partenaire de votre choix. Et la ville de Chocholá, avec ses 4 691 habitant-es (2015), possède ce charme tranquille typique des petites villes sud-mexicaines rôties par le soleil. Bref, si vous souhaitez connaître un cenote facile d’accès et peu fréquenté, San Ignacio devrait vous combler.

Le calme plat

Prochaine destination: la fin du voyage et le retour à Montréal.

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