J’avais inscrit le Bondes Santa Teresa à ma liste d’activités que je souhaitais essayer lors de mon séjour à Rio de Janeiro. Il s’agit d’un tramway qui part de la station Carioca, dans le centre (près de la Catedral de São Sebastião), et arrête à la station Dois Irmãos, dans le quartier Santa Teresa. Ou vice-versa. La voie passe sur Los Arcos et offre des vues sympathiques sur Rio en général et des quartiers visités en particulier.
Un Bondes bondé
Pour ma part, je suis parti de la station Carioca et je suis descendu dans le quartier Santa Teresa. Afin de me rendre au point de départ, j’ai marché depuis mon auberge, près du métro Gloria, jusqu’à la Catedral, par l’avenue República do Paraguai. J’ai ensuite tourné à droite sur l’avenue República do Chile, j’ai longé l’édifice du siège social de Pétrobras (le truc né d’un trip de drogues d’architectes moustachus), j’ai tourné à droite sur la rue Lélio Gama et je suis enfin arrivé à la station.
Les indications sont claires, elles sont présentées en portugais et en anglais; j’ai même vu des traductions françaises sur un écran. Mais ces traductions n’étaient pas systématiques, pour une raison que j’ignore. Une fois dans la station, les guichets sont installés à intervalles réguliers; la file est ainsi bien délimitée. Un billet aller-retour coûte 20 reais (environ 5,38 $ CAN, selon le taux en vigueur au moment de la publication de ce billet).
La capacité du tramway est de trente-deux personnes; on peut caser de trois à cinq personnes par rangée, selon la taille desdites personnes. Lors de mon séjour, le tramway était en service du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 40, le samedi de 10 h à 17 h 40 et le dimanche de 11 h à 16 h 30. Je ne sais pas si l’horaire change selon les saisons, mais pour plus d’information, visitez le site officiel.
C’est parti mon kiki
Le trajet prend environ une vingtaine de minutes et il compte plusieurs arrêts. Il suit les rues sinueuses, au point même de faire craindre des collisions avec les voitures qui circulent à moins d’un mètre de chaque côté du tramway. Je ne recommande donc pas de sortir des parties de corps hors de l’habitacle. Quand le tramway arrive à destination, un responsable inverse le sens des bancs et le véhicule repart dans la direction opposée.
Oui, c’est une activité touristique, dans le sens péjoratif si prisé par les chantres de « l’authenticité », mais c’est aussi un transport en commun pratique. Il évite une marche longue et ardue entre ces deux quartiers. Comme Santa Teresa est perché sur une colline, les chemins pour s’y rendre sont escarpés, par endroits. Bref, j’ai aimé mon expérience.
Et il y a un je ne sais quoi de charmant à emprunter un tel moyen de transport. Montréal n’a plus de tramway depuis la fin des années 1950, alors je n’ai jamais connu ce moyen de transport dans mon quotidien. Certes, bien des villes dans le monde l’utilisent toujours, je l’ai moi-même pris à de nombreuses reprises (à Istanbul, notamment), mais toutes ces villes n’ont pas une physionomie qui maximise l’expérience. Or Rio peut se targuer de faire partie de ce club sélect.
Santa Teresa, sous le soleil
J’avais visité le quartier Santa Teresa au début de mon voyage, mais la météo nuageuse et fraîche avait rendu ma promenade moins agréable. Là, rien à redire: soleil éclatant, température chaude, etc. Bref, des conditions idéales pour une marche de santé.
Santa Teresa est un quartier sympathique. On y rencontre restos, cafés, bars et commerces souvent associés à une ambiance bobo. C’est un des visages de Rio; ce n’est peut-être pas son plus représentatif, mais il existe quand même. En fait, on pourrait retrouver ce genre de quartier dans de nombreuses villes, à travers le monde. Comme, genre, Montréal.
« Sous le radar »
Moins publicisé que le Pão de Açúcar ou le Cristo Redentor, car moins spectaculaire, le Bondes Santa Teresa constitue néanmoins une activité charmante. Si vous n’avez qu’une journée ou deux dans la ville, vous devriez concentrer votre temps et votre énergie ailleurs, mais si vous avez un peu de lousse dans vos plans, je vous recommande un tour de ce tramway nommé Bondes Santa Teresa.
Prochain billet: le canal de Panama… enfin.