Ce mois-ci marque le 25e anniversaire de mon premier voyage en mode sac à dos, soit un séjour d’un mois en Europe, dans le cadre d’un Chantier jeunesse en Allemagne. J’ai déjà parlé de ce voyage sur ce blogue, en 2018, alors je ne reviendrai pas sur le sujet. Par contre, je trouvais intéressant d’écrire un article sur certaines des observations que j’ai effectuées au cours de mes 25 années de voyage. Je vous les présente donc dans cette liste.
Cette liste ne se veut pas exhaustive – comment pourrait-elle l’être, de toute facon? – et surtout, elle n’a pas la prétention de constituer une quelconque forme de vérité absolue du voyageur. Ces observations ne sont que des idées bien personnelles qui, je l’espère, sauront vous parler.
J’avais pensé écrire un petit paragraphe pour chaque observation, mais, me connaissant, j’aurais fini par écrire un interminable roman au lieu d’un simple article. Alors je ne laisserai que l’observation, que vous pourrez interpréter à votre façon.
Enfin, je n’ai pas classé ces observations en ordre, elles sont présentées pêle-mêle, car je ne voyais pas de critère assez fort à partir duquel hiérarchiser mes pensées. Alors, sans plus tarder, voici 25 observations pour 25 ans de voyages.
25 pour 25
– l’omniprésence des téléphones intelligents a enlevé bien de l’aventure aux voyages, mais c’est vrai qu’Internet facilite l’organisation d’un voyage;
– la technologie nuit à l’acquisition de certaines compétences, comme développer son sens de l’orientation;
– de nombreux voyageurs au long cours sont en fait des gens blasés;
– j’espère qu’un jour les gens vont arrêter de confondre « authentique » et « traditionnel »;
– de nombreux voyageurs ne s’intéressent pas vraiment aux destinations qu’ils visitent, ils souhaitent surtout cocher une case sur une liste;
– voyager peut devenir une routine, aussi;
– pour plusieurs, baiser et boire sont les seules bonnes raisons de voyager;
– les plans changent toujours, par notre propre volonté ou malgré celle-ci;
– apprendre une langue – ne serait-ce que quelques mots – n’est jamais une perte de temps;
– on peut revenir brisé-e d’un voyage, mais c’est un tabou;
– le voyage en soi n’est pas une thérapie, mais il peut aider les personnes prêtes à faire des efforts pour changer;
– plus j’en apprends sur le monde et les cultures, plus je réalise que j’en connais tellement peu;
– adopter le JOMO (Joy of Missing Out) rend les voyages beaucoup plus agréables;
– la « spiritualité » n’est souvent qu’une marchandise comme une autre;
– ce n’est pas facile de se faire de vrai-e-s ami-e-s sur la route, mais ce n’est pas impossible, avec un minimum d’efforts;
– le risque zéro n’existe pas, mais ce n’est pas une raison pour s’empêcher de prendre des risques;
– l’immense majorité des gens sont bienveillants. Vraiment;
– écrire des cartes postales est un plaisir qui ne se démode pas et c’est tant mieux;
– la compétitivité entre voyageurs est épuisante;
– cuisiner une poutine suscite des réactions variées, mais elles sont généralement positives;
– les singes sont adorables, même s’ils sont de petits chenapans;
– tout le monde comprend les récits de la lutte professionnelle, car ils font écho à des récits universels, comme le combat entre le Bien et le Mal;
– il y a des fans de métal partout et c’est COOL EN CRISSE;
– apprendre à faire confiance à son intuition est essentiel;
– voyager est un privilège et on ne le dira jamais assez.
Voilà pour cette fois. Peut-être que, au cours des prochaines semaines, j’accumulerai suffisamment d’autres observations pour faire une suite à cet article. Peut-être… alors restez à l’affût.
*J’ai écrit ce texte en vitesse, pour diverses raisons. Il se peut que j’y revienne pour le modifier, en temps et lieu.