Mon début de voyage au Portugal a débuté d’une façon médiocre. Après environ quatre ans sans voyager, j’avais hâte de retrouver la sensation d’un sac sur mes épaules. Le 24 juillet, animé d’un enthousiasme débordant, je ramassai mes bagages, saluai mon chat, Hershey, et mon amie qui avait gentiment accepté de s’en occuper pendant mon absence et filai à l’aéroport international Trudeau par une splendide journée estivale. Le plan? Un vol Montréal-Toronto avec Porter Airlines, puis un vol Toronto-Lisbonne avec Air Transat. Or, dès le matin, une alerte de délai pour mon vol Montréal-Toronto avait atterri dans mes messages. « Pas grave, me dis-je alors, ça arrive. »
De pire en pire
J’arrivai à l’aéroport, je m’enregistrai (car l’enregistrement en ligne n’avait pas fonctionné la veille, pour une obscure raison), je passai la sécurité et j’attendai mon vol, serein. Puis, d’autres messages de délai envahirent ma boîte et celle d’autres passagers. Certains avaient des vols de correspondance à attraper et ils devenaient de plus en plus nerveux chaque fois que l’heure de départ était repoussée.
Des passagers commencèrent à poser des questions au personnel présent à la porte d’embarquement. Visiblement, les réponses offertes ne les satisfèrent pas. Le ton commençait à monter, les frustrations devenaient palpables. Moi? J’essayais de rester calme et rationnel, mais je sentais la moutarde me monter au nez et ce n’était pas de la moutarde jaune de marque maison.
La foule commençait à se fâcher. L’hostilité devenait généralisée. Une dame a même demandé un crédit, puisqu’elle avait déjà manqué son vol de correspondance. Le personnel semblait incapable de donner des réponses satisfaisantes aux clients. Il évoquait des problèmes avec la météo, même si de nombreux voyageurs avaient pourtant vérifié les conditions météo à Toronto sur différentes applications. Aucun nuage. Un ciel libre. Depuis des heures.
Une surprise… agréable?
Puis, contre toute attente, on nous annonça que l’embarquement allait commencer. Mon vol de correspondance à Toronto était prévu à 21 h 30. Or l’embarquement débuta vers 19 h 20. Le pilote déclara que le décollage aurait lieu vers 20 h. Ce qui m’aurait laissé un peu de temps une fois à Toronto, ç’aurait été jouable, surtout si l’autre avion attendait le groupe de passagers en provenance de Montréal.
L’avion décolla plutôt vers 20 h 30. Temps de vol prévu: 52 minutes. Avec en plus le temps d’atterrir, de sécuriser l’appareil, d’entreprendre le protocole de sortie des passagers et de traverser l’aéroport Pearson pour aboutir à la porte d’embarquement appropriée, je dus me rendre à l’évidence: mes chances d’attraper mon vol pour Lisbonne ne reposait que sur l’éventualité que l’autre avion attende les passagers de notre vol.
Un revirement choquant
L’avion atterrit finalement à Toronto à 21 h 32. Une passagère – et voisine de siège – regarda aussitôt sur l’application d’Air Transat et elle vit que le vol vers Lisbonne avait déjà décollé. Et ce fut ainsi le début d’une autre très médiocre péripétie.