
Praça Luís de Camões
Je n’avais pas été dans une capitale européenne depuis mon séjour à Bruxelles, en août 2012. J’étais donc fébrile à l’idée de mettre les pieds à Lisbonne, d’autant plus que je n’y avais jamais été, contrairement à nombre de mes ami-e-s.

C’est pas dégueu.
Je suis donc arrivé à Lisbonne en fin d’après-midi, à la station Oriente, via un bus depuis Lagos. Le trajet a duré environ 4 h, si je ne m’abuse. J’ai alors suivi les indications données par mon auberge, le Independente Hostel & Suites, et je me suis rendu à la station de métro Baixa-Chiado, juste à côté de la Praça Luís de Camões, une place publique animée. J’ai ensuite marché jusqu’à mon auberge. En chemin, j’ai remarqué la superbe architecture des édifices. Les tuiles décoratives – les azulejos – leur donnent un cachet irrésistible. J’étais déjà charmé.

Exemple d’azulejos.
Je suis arrivé à l’auberge, je me suis enregistré, j’ai été déposer mes trucs dans mon dortoir. J’ai pris une nécessaire douche, je me suis changé. Frais et dispos, j’ai bu une bière sans alcool au bar du premier étage et j’ai été explorer le quartier.
La fièvre du samedi soir
Mon auberge se trouvait juste en face du Miradouro de São Pedro de Alcântara, un belvédère fort populaire. La vue sur Lisbonne y est impressionnante. J’ai ainsi passé de longues minutes à observer la ville, comme beaucoup de gens, d’ailleurs.

Miradouro de São Pedro de Alcântara
J’y ai aussi acheté – pour 10 euros (environ 14,76 $ CAN) – un CD (oui, oui), soit « Sojourn » (2022), le 6e album de Karmameleon, un guitariste qui qualifie son style de « psymenco ». Il jouait avec enthousiasme devant les passant-e-s et j’ai trouvé son style original. J’ai également acquis trois petites toiles d’Anne Laidam, pour 35 euros (environ 51,66 $ CAN). Je lui en aurais acheté plus, mais je manquais d’espace dans mes sacs. Elle est originaire d’Estonie (si je me souviens bien), mais elle habite Lisbonne depuis des années. Son amour de la ville transparaît dans ses toiles. Elle crée en outre d’autres oeuvres bien différentes de ses représentations lisboètes, alors je vous encourage à visiter sa page pour constater l’étendue de son talent.

Deux toiles que j’ai gardées pour moi.
J’ai ensuite été manger dans une pizzeria (ben oui, fuck les sardines), Carmo Pizza & Pasta. Je me suis installé sur la terrasse et j’ai observé l’action. J’ai payé avec de l’argent comptant. Le serveur a eu toute la misère du monde à trouver de la monnaie. Ce genre de situation m’a rappelé que je suis parfois un dinosaure du voyage.

Une boutique érotique tout près du resto où j’ai soupé. Avouez… qui n’aurait pas arrêté?
Je voulais alors monter au bar sur le toit de mon auberge, mais il était fermé pour la tenue d’un événement privé. Immense déception. La vue sur la ville y avait l’air incroyable. J’avais choisi cette auberge en partie pour cette raison. Penaud, je suis retourné au bar du premier étage et j’ai pris une autre bière sans alcool. Quelques autres invité-e-s s’y trouvaient aussi, mais je n’ai pas senti de désir de fraterniser de leur part. Tant pis.

Du bon manger pis du bon boire.
J’ai ensuite été regarder le soleil se coucher au Miradouro. C’était spectaculaire.

Coucher de soleil au Miradouro.
Un DJ a alors activé ses platines, au grand bohneur de dizaines de personnes infectées par la fièvre du samedi soir. Des kiosques de nourriture et de boisson veillaient à ce que les danseuses, danseurs et personnes plates comme moi ne manquent de rien. La bonne humeur régnait, le party était pogné, comme on dit. Non, je n’ai pas dansé.

À demain, soleil.
J’ai plutôt erré dans les rues du quartier Bairro Alto, quartier qui compte son lot de bars, dont un à la façade décorée de soutiens-gorges – apparemment – donnés par des clientes en échange de boisson. Une stratégie de marketing qui semblait fonctionner, peu importe ce que l’on en pense. Les rues étaient donc remplies de fêtard-e-s et l’ivresse collective s’intensifiait au fil des heures.

Une certaine conception du marketing.
Je ne suis pas entré dans un bar, je n’en avais pas envie, juste de m’imprégner de la folie dans les rues m’était suffisant. Je ne sais pas si les autres soirs de la semaine sont aussi intenses – j’en doute -, mais je dois dire que ça fêtait fort dans le quartier en ce samedi soir.

Je reconnais ce chandail.
Je réalise par ailleurs que la sobriété m’offre une perspective plus détachée sur ce genre d’ambiance. Quand on est en plein coeur de la fête, on ne voit souvent pas à quel point celle-ci peut être, disons, propice à l’adoption de comportements douteux. Et même si l’on s’en rend compte, on s’en fout. On peut alors agir de manière totalement irrationnelle et on trouve ça très amusant. Mais, à jeun, ces mêmes comportements paraissent tellement ridicules qu’on relit nos souvenirs avec un mélange de tendresse et de gêne. Dans mon cas, du moins.
J’aurais toutefois aimé assister à un spectacle de fado, mais ce n’est pas arrivé, même si certains bars en annonçaient. Dommage. Je suis donc rentré et je me suis couché sagement.

La Praça Luís de Camões, en soirée.
Jour 2
Le lendemain, je devais déménager dans une autre auberge, pour une raison bien simple: je voulais en essayer quelques-unes durant mon voyage. Pour m’y rendre, j’ai pris l’Ascencor da Gloria, un funiculaire bruyant mais sympathique. Au moins, c’était plus rapide et moins sudatif que de prendre des escaliers. Un billet coûte 3,80 Euros (environ 5,61 $ CAN) pour deux voyages.

L’Ascensor da Gloria
J’ai ensuite pris le métro, à la station Restauradores, pour débarquer à la station Marquês De Pombal. De là, j’ai cherché et déniché mon auberge, le Lisboa Central Hostel. Une fois les formalités habituelles remplies, j’ai été me promener dans le quartier (Coração de Jesus). Je l’ai trouvé agréable, avec sa combinaison de petites rues tranquilles aux jolis édifices et de rues plus importantes ponctuées de trafic et de commerces en tous genres. Affamé par cette promenade, j’ai mangé au restaurant Honest Greens. Établissement accueillant, bonne bouffe, mais portion peu généreuse. J’ai donc été m’acheter un beigne au Royal Donuts, juste à côté, pour compléter mon repas.

Coração de Jesus
J’ai ensuite marché jusqu’au Parque Eduardo VII. C’est un des gros parcs de la ville et il est situé sur une colline; on y voit ainsi une partie de Lisbonne. Certaines activités des Journées mondiales de la jeunesse allaient s’y dérouler.

Parque Eduardo VII
Une grande scène avait été installée tout en haut du parc. Un choix logique.

Grande scène au Parque Eduardo VII.
Je me suis aussi dégourdi les jambes dans le quartier autour du parc et j’y ai vu des édifices à l’architecture particulière. Ils m’ont rappelé certains bâtiments de Montevideo, une ville qui m’avait étonné par son audace architecturale.

Un style… intéressant.
J’ai enfin acheté des cartes postales et des aimants pour mon frigo dans un magasin de souvenirs. J’ai failli m’y procurer des timbres, mais j’ai eu l’intuition que le prix demandé – 2 euros par timbre (environ 2,95 $ CAN) – était trop élevé. Mon intuition fut juste; j’ai été au bureau de poste, lors de ma dernière journée à Lisbonne, et j’ai constaté qu’un timbre pour une carte postale à destination du Canada coûtait environ 1 euro (j’ai oublié le montant exact, mais ça tournait autour d’un euro). Je suis alors rentré, car le lendemain, je voulais me lever tôt pour mon excursion autonome à Sintra.
Prochain billet: Sintra.