Escapade à New York

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Un des nombreux visages de Central Park.

Ah! New York! Une des villes les plus célèbres au monde. Je n’y étais pas allé depuis le mois de mars 2007. Or j’y suis retourné du 9 au 11 septembre. La raison de mon retour là-bas? Un spectacle de Julieta Venegas. Je parlerai du spectacle dans mon prochain billet; je vais ici plutôt me concentrer sur ce que j’ai fait dans la Grosse Pomme, en attendant le spectacle.

User mes semelles

Lors de mon séjour, la température était parfaite, avec un soleil resplendissant et une douce chaleur, alors j’en ai surtout profité pour marcher. J’ai passé le plus clair de mon temps dans Manhattan. Ainsi, ma principale activité fut la traversée de Central Park à pied.

Je suis entré dans le parc au coin nord-ouest (intersection 110 St West et Frederick Douglass Boulevard) et j’en suis sorti au coin sud-est (intersection 59 St West et 5th Avenue). Ça m’a pris environ 1 h 30 pour le traverser, avec de brèves pauses ici et là. J’ai adoré mon expérience.

J’ai pu apprécier la variété de la faune, mais aussi des environnements: The Pool, East Meadow, le Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir, le Arthur Ross Pinetum, The Lake, The Pond, etc. Je comprends l’amour des New-Yorkais-e-s pour ce parc; c’est un endroit formidable.

Comme si la ville n’existait plus…

J’ai aussi traversé le pont de Brooklyn, en même temps que des centaines de personnes. C’est une activité populaire, et ça se comprend: elle est très agréable. La bonne humeur règne et les gens s’amusent à prendre des photos et vidéos sous tous les angles imaginables.

Les vues sur Manhattan et Brooklyn y sont impressionnantes, surtout si on est un fan d’architecture.

Pas dégueulasse.

Une fois arrivé à Brooklyn, j’en ai profité pour effectuer un arrêt au Cadman Plaza Park, un charmant petit parc de quartier. Ça doit être bon d’y boire un maté.

Le joli parc Cadman Plaza. J’aurais dû apporter du maté.

J’ai enfin visité le Riverside Park, le long de la rivière Hudson. C’est une jolie promenade, populaire auprès des marcheurs, coureurs, cyclistes et indécrottables romantiques. La faune y semble plus locale que touristique.

Le Riverside Park et ses amateurs de coucher de soleil.

Par contre, les voies d’accès au parc sont limitées par les rues voisines et leur trafic, alors c’est un peu désagréable d’avoir à chercher un accès pour y entrer ou en sortir.

Un des accès au Riverside Park. Une place idéale pour crier.

Des cafés et des restaurants

Évidemment, qui dit New York dit restaurants (et cafés). J’ai donc visité plusieurs établissements. À commencer par le Carve Café et Pizza, près de Times Square, pour le premier café de mon séjour: j’y ai acheté un bagel et un café. L’endroit était bondé lors de mon passage, alors j’ai mangé à l’extérieur, en regardant la foule, par ce parfait matin de septembre.

New York se réveille.

J’ai pris un deuxième café au 787 Coffee, toujours près de Times Square. C’est en fait un accueillant comptoir avec des tables extérieures. J’y ai aussi acheté une bouteille de sauce piquante, parce qu’elle avait l’air délicieuse. Elle l’était.

J’ai encore acheté une sauce piquante.

Mon troisième et dernier café du jour fut au Blue Spoon Café, dans le Financial District. Un petit, mais grouillant établissement. Idéal pour un café pour emporter, mais pas pour une longue conversation en tête à tête dans une ambiance feutrée. J’ai par ailleurs croisé des vedettes en me promenant dans le secteur, mais je n’avais aucune idée de qui il s’agissait.

Des personnalités connues, apparemment, mais je ne sais plus qui est une vedette, de nos jours.

Côt bouffe. j’ai essayé les délicieux sandwichs du Duke Ellington Gourmet Deli. À un certain moment, un truc est tombé d’une étagère et il a presque touché un employé. Tout le monde a trouvé ça drôle, même si l’employé aurait pu être blessé.

Je ne tenterais rien contre ce féroce gardien.

J’aI terminé mon repas à la Mama’s Pizzeria avec de généreuses pointes de pizza typiquement new-yorkaise, bien huileuses. Un pilier du quartier, dit-on. C’est le genre d’endroit que l’on imagine rempli de gens saouls à la sortie des bars.

Un beau quartier pour roter une pointe de pizz.

Que mange-t-on chez Absolute Bagels? Des bagels, ‘stie. Il y a avait une longue file pour y entrer… vers 10 h 30. Mon bagel a valu l’attente: il était délicieux. Par contre, la « bagelerie » aurait fermé récemment, en raison de violations en matière de salubrité. Dommage.

J’aime les bagels; montréalais ou newyorkais, je m’en sacre.

J’avais envie de dessert quand je me suis pointé au Omonia Cafe et je n’ai pas été déçu: j’y ai mangé un fabuleux gâteau au fromage. Je suis parti avant de tout essayer ce qu’il y avait sur le menu.

C’était délicieux.

Il faisait plutôt chaud, à un certain moment, alors j’ai été au Cool Fresh Juice, sur Broadway, pour y acheter un excellent smoothie aux fruits.

Un pèlerinage musical

C’était bien beau de manger, boire du café et marcher, mais j’avais envie d’un peu de faire le vrai touriste. J’ai ainsi été voir le local de l’ancien CBGB, sur Bowery; c’est maintenant une boutique John Varvatos.

J’aurais tellement aimé connaître le CBGB.

J’y suis donc entré, appréhensif.

La fameuse boutique John Varvatos…

En voyant tous ces présentoirs remplis de trucs dispendieux, on ne pourrait jamais imaginer, si ce n’était de la présence de certains éléments originaux du CBGB, que ce lieu était autrefois un temple de la musique punk, hardcore, new wave, rock, alternative, etc. De nombreuses affiches de spectacles et de films, de même que des photos prises dans le légendaire établissement du Lower East Side, ont été posées sur les murs.

Quelques vestiges du CBGB.

Par exemple, on peut y voir une affiche de l’excellent documentaire Another State of Mind (1984). Le documentaire présente des épisodes marquants de la tournée de Social Distortion (un de mes groupes préférés) et Youth Brigade, en 1982. Les groupes avaient acheté un vieux bus scolaire, ils l’avaient modifié et ils étaient partis à travers les États-Unis et le Canada, façon DIY. Imaginez: une douzaine de jeunes punks à peine sortis de l’adolescence, dans un même bus, pendant des semaines… chaos assuré. C’est un document fascinant sur une scène musicale méconnue du grand public. Il y a même un segment tourné à Montréal (à partir de 28:00) qui est divertissant, avec des punks locaux et des policiers moustachus.

J’ai discuté avec le gérant (je présume que c’était le gérant) et une employée; ils avaient conscience de l’importance culturelle de l’endroit. J’espère, crisse. Les Ramones sont bien sûr associés au CBGB, mais d’autres personnalités comme Bad Brains, Agnostic Front, Cro-Mags, Murphy’s Law, Talking Heads, The Cramps, Misfits, Television, Joan Jett & Blackhearts, Patti Smith et Blondie y ont aussi laissé une trace indélébile. L’endroit a fermé ses portes le 15 octobre 2006, après presque 33 ans d’existence.

Blondie, icône du CBGB.

Par curiosité, j’ai regardé le prix d’une ceinture: 278 $ US (environ 398 $ CAN). Joey Ramone doit se retourner dans sa tombe.

Une célèbre intersection.

En face du CBGB, sur la rue Bleecker, une murale en l’honneur du mythique groupe hardcore Bad Brains a été peinte sur un édifice. Elle est réussie.

La réussie murale en l’honneur des Bad Brains, pionniers du hardcore.

J’ai aussi été admirer la murale en hommage aux Beastie Boys (intersection Ludlow et Rivington, dans le Lower East Side), comme deux mecs de mon âge avec des t-shirts de groupes hardcore. La foule des grands jours.

La tout aussi réussie murale en l’honneur des Beastie Boys, pionniers du rap/hip-hop/rock/punk/etc.

Une ambiance agréable

Les grandes villes sont parfois écrasantes, irritantes, mais New York (Manhattan, plus précisément) m’a encore une fois charmé. J’y avais effectué ma première visite en mars, alors j’étais heureux d’y aller en septembre et de pouvoir la découvrir sous un angle différent. C’est un temps idéal pour une visite là-bas.

Le City Hall… pas aussi imposant que je l’aurais imaginé.

Je n’ai rencontré que des gens sympathiques, tout le monde m’a semblé de bonne humeur, sauf le gars fâché qui marchait sur un trottoir du Lower East Side, le pantalon baissé en dessous des fesses… sans sous-vêtement. Comment sais-je ça? Il s’est penché devant moi, à un certain moment (une invitation?). Une mauvaise journée pour lui, sans doute.

Pourquoi pas?

Mais sinon, New York était encore mieux que ce que je me rappelais. Je sais maintenant que je serai content d’y retourner et j’ai l’intention de le faire, en temps voulu.

Transports

J’ai voyagé en bus Greyhound, depuis Montréal. Un billet aller-retour m’a coûté 176,15 $ US (environ 253 $ CAN). Le trajet a duré environ 7 h 30 à l’aller. Le passage à la frontière fut rapide et efficace. Il n’y avait que les passagers de mon bus, vu l’heure (environ 1 h).

Un pipi la nuit.

On a alors fait une pause pipi dans une halte routière de New Baltimore. On a ensuite effectué un autre arrêt à Albany pour prendre des passagers. Apparemment, l’un d’eux ne s’est jamais pointé et le bus est parti sans lui. Étrange. Ceci dit, le soleil s’est peu à peu levé. Je n’avais pas vraiment dormi, mais je savais que l’énergie propre aux arrivées allait me permettre de passer à travers de cette journée. Et tant pis pour mes cernes.

Times Square, le matin.

On est arrivés à Manhattan, vers 7 h, au terminus Port Authority. C’était la folie de l’heure de pointe matinale. C’est divertissant, car je n’étais pas pressé. Comme j’avais quelques heures à tuer avant de pouvoir m’enregistrer à mon auberge, je me suis promené. Je n’avais heureusement qu’un léger sac à dos.

Times Square (bis)

Pour le retour, je suis parti de Midtown, soit un stationnement au coin de la 31st St et de la 8th Ave, à deux pas du Madison Square Garden et de la Penn Station. Le départ a eu lieu à 10 h pile poil. On a fait des arrêts à New Baltimore et à Albany.

Le « terminus » Midtown

C’était la première fois que je prenais un bus Montréal-New York de jour, alors j’ai pu réellement apprécier la route pour la première fois. De jolis paysages, ici et là. Albany m’a paru accueillante, pour le peu que j’en ai vu. Le campus universitaire semblait invitant.

Le campus de la University at Albany.

Puis, on a fait un arrêt à New Baltimore pour une autre classique pause pipi. On est arrivés à la frontière vers 16 h. On y est restés environ 50 minutes, le temps de franchir les procédures. On est enfin arrivés à Montréal vers 18 h 35.

Le peu ragoûtant métro new-yorkais.

Par ailleurs, j’ai trouvé intéressant que le métro new-yorkais accepte les paiements par carte de crédit. Ça simplifiait les déplacements.

Hébergement

J’ai dormi au HI NYC Hostel, la plus grande auberge aux États-Unis (selon la rumeur). J’ai payé 77$ US (environ 110,35 $ CAN) la nuit pour un lit en dortoir mixte de six lits, déjeuner non inclus. Ouf. On n’a plus les prix d’antan. Mais, bon, j’y avais séjourné en 2007 et je me souvenais que l’auberge était bien située, dans le Upper West Side: elle était près de plusieurs stations de métro et de quelques endroits notables, comme la cathédrale St. John the Divine et Central Park, et elle était à distance de marche du Beacon Theatre, où avait lieu le spectacle de Julieta Venegas.

Une aire commune au HI NYC Hostel.

C’est vraiment une superbe auberge. Tout y est spacieux: les aires communes, la cour arrière, la cuisine, etc. La cour arrière était même plus grande que certains parcs de Montréal. Mon dortoir était toutefois quelconque, mais les salles de bain et douches communes étaient propres. En outre, un café propose plats et boissons à celles et à ceux qui n’ont pas envie de cuisiner.

Une partie de la giga-cour arrière.

Une autre partie de la cour, en soirée.

Une personne introvertie pourrait se sentir oppressée, ici, considérant le nombre d’invité-e-s possible, mais pour une personne sociable, cet endroit est dur à battre.

Une salle pour manger avec des inconnu-e-s/futur-e-s ami-e-s.

Les invité-e-s semblaient d’ailleurs couvrir un large spectre de l’humanité, des jeunes qui paraissaient en être à leurs premiers voyages à des travailleurs de passage à des retraités.

Une salle avec du style.

L’auberge organisait aussi diverses activités, tant à l’intérieur de ses murs qu’à l’extérieur de ceux-ci. Il y a ainsi eu un 5 à 7 dans une section de l’auberge et, un soir, il y a même eu du stand-up comic… dans l’auberge! Première fois que je voyais ça.

Une tite dernière de la cour arrière.

J’ai donc aimé mon séjour là-bas. J’y retournerais, malgré le prix élevé pour un lit. Le pire dans tout ça? C’est sans doute l’option la moins chère sur Manhattan.

Prochain billet: le spectacle de Julieta Venegas.